Strada San Carlu
Era bughju, friddu è umitu
Mamma ùn pudia marchjà
Fora correva sempre Et moi aussi
Je ne pouvais pas sortir sans courir
Et de tomber
Je me souviens d'avoir eu les genoux couronnés
Jusqu'à 8 o 10 anni
È ella parlava
Dicendu spessu
U so sughjornu duluroso cù e surelle di Lusignan
mentre disegnu
Nantu à i tile vapore
È dopu a so vita in Saint-Nazaire
Finu à scuntrà Papa.
In a nostra stanza
Cool in l'invernu
Cù a mo surella
Ci era a nostra vita secreta
Dopu à u basgiu di i genitori Luce spenta
Avemu scontru
In a nostra famiglia di cani è misgi
Di quale aghju apertu un episodiu
Appena prima di dorme
Dopu à a matina aghju scrittu in un quaderno
Chì era accadutu di novu
Incontri, i nascite
Gioie è dulore
Di un arbre genealogicu prusperu.
Puis nous avons déménagé
Et là tout a changé
Beaucoup de soleil dans l'appartement de Vincennes
Et toi tu es venu
Et ça allait mieux
Maman ne courait plus
Elle parlait moins
Quant à moi je me réfugiais dans ma chambre
Pour entrer dans le silence de l'adolescence
Cette traversée des luttes incandescentes
Avec de sombres pensées
Que la poésie et le sport devaient atténuer.
A Frugères
C'était les vacances
Où je te rejoignais après le mois passé en colonie
Et c'était bon de te revoir
Toi qui me suivais avec insistance
Et ensemble descendre
Au Pradou vers la fontaine
Sur le pré d'à-côté jouer au foot
Dans la Lande au chariot bleu
Vers Lacombe et sa grosse pierre
Puis quand Mad est arrivée
C'est à trois
Que nous allions vers la montagneRencontrer la chèvre de monsieur Seguin
Que tu tirais par la corde.
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