Archivio di categurie: Lugliu 2014

gridà nantu à a brughiera

 Crier :
"Va la querre à l'aille" à "Champagne" ,
ce chien que nul n'avait éduqué
à rabattre les vaches
là où elles devaient brouter .

Il pleuvait .

Immobile ,
assis sur une pierre plate ,
enveloppé dans la pèlerine de caoutchouc ,
à chaque goutte de pluie frappant la capuche ,
répondaient de fines coulures d'eau .
Je ressentais le mystère d'être " esse " ;
ce que plus tard je nommerai
" le cœur du temps qui passe " .

Dans l'abri sans toit ,
paré de grosses pierres gris bleues ,
j'étais le vent ,
qui par rafales ,
griffait mon visage .

J'entrouvrais et fermais les yeux ;
pour découvrir le plein et le délié
dans le mi-clos de mon corps .

Je léchais l'humide autour de mes lèvres .

Les mains à l'abri ,
j'étais tout ce qui m'entourait ,
sans que je ne le touche .

Je savais que Grand'père viendrait me chercher
pour rentrer les vaches .

Et pourtant je ne l'attendais pas .

Je regardais ailleurs .

Je n'avais pas d'heure .

J'apprenais à ne pas vouloir que cela arrive .

Et que Grand'père surgisse !
C’était bon .


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Songe oblique

 ultime petre ,
 farfalle di zitiddina ,
 i rami senza foglie di l'arburu
 ùn alcerà più a polvera da a strada .

 La coccinelle sera libérée de la boîte aux ampoules   
 per l'erba a punta
 piglià u volu ,
 e so ali neri sottu à a chitina rossa maculata nera
 frustendu contr'à a mo guancia .

 À a fine di u bastone ,
 lever la bouse sèche
 è scopre i vermi è l'insetti
 in u so travagliu di descomposizione
 cun per rè ,
 le coléoptère noir .

 torna a petra ,
 hè di vede u recinte scuru
 pressione da l'internu ,
 hè di scuntrà in solitude
 cù l'ochju di u core .

 ellu hè petre ,
 nantu à a pastura ,
 pusatu cù u tempu .
 Hè a mo libertà
 per metteli induve vogliu ,
 più juste sur le passage des cavaliers.    


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