Aux nuages emmêlés de l'automne bas sur l'horizon telles des caresses permises ils sont partis seuls à petits pas sans bruit le vent prolongeant leurs traces de par l'univers déposant traînes de gaze sur la terre fraîche amours et soucis souffrances et plaisirs aux portes du temps. Sò partuti et je leur tiens la main ces personnes de ma famille qui de berceaux en lits nuptiaux de naissance en trépas ont agité les guirlandes aux fêtes patronales tuant le cochon partageant la pachade du dimanche et cliquant la photo dans le pradou d'en bas. Sò partuti retrouver la terre plonger en l'éther qui nous brasse et nous distribue pour nous soutenir en effleurement des eaux vives dans le contact avec le Mystère leurs âmes voyageant loin très loin dans l'espace jusqu'au mur des attentes éternelles dont les anfractuosités recèlent des bulles de souvenirs écloses par amour explosées par rupture permanentes en leurs traînes singulières sur le devant de la Maison. Elan de vie recomposition de la matière danse macabre au cliquetis des os répond la trille de l'alouette compagne des œuvres initiatiques ronde festive rassemblant les membres de ma famille vous les invisibles qui n'êtes pas absents Marie, Victor, Jean-Baptiste, Pierre, Renée, Jeanne, Fernande, Marthe, Jean, Georges, Lucien, Christian, Charles, Marcelle, Pierre-Sylvain, Marius, Philomène, Julie, Raymond, René, Jeannette, Michel, Henri, Lucie, Léon, Robert, Madeleine, Alain, Robert, Marguerite, André, Pierre, Alphonsine, Yvette, Renée, Gildas, Marie, Jean, Michel, Marie-Claude, Luce. 457 ( Oeuvre de Jean-Christophe De Clercq )