Archivio di categurie: Nuvembre 2023

Le chemin de détachement

Allégorèse du chemin de détachement
À suivre
À dessein
Par de petits soubresauts
D'effacement de ce qui est.
 
Ombre première
Donnée éternelle
Donnée de la vie psychique
À couronner avec modération
D'un peu de laque sur la tonsure.
 
L'éclosion spontanée d'un symbole
Aux contenus mystérieux
Rend les forces et apparitions lumineuses
Pareilles aux anges
Couvant de leurs ailes la levée d'une paupière.
 
S'asseoir sur la montagne
Exhorter à crier et parler
De manière à ouvrir l'expérience mystique
Cette vigilance appliquée à soi-même
la face recouverte de blanc céruse.
 
Frotter et découvrir de nouvelles images
Arroge à la phrase poétique
Absurdité et plasticité
Dans cette progression à faire émerger
Ce qui ne l'a plus été.
 
À mi-vert de l'Univers
Au déploiement d'un plancher aux mille rainures
La tâche sur le mur
Étincelle surgie au contact
Du rien-à-voir et de la distraction.
 
1362

Un monde de rêves

Le monde des rêves   
Montait vers ses origines   
Ourdi d'un fripé lumineux   
Là où les esprits enseignent.      
 
Acquérir le pouvoir, élargir sa conscience   
La fleur au revers de la veste   
Cela fleurait bon la vente au camion   
D'une sortie d'autoroute.      
 
Figure emblématique des forêts profondes   
Dardée de répliques tectoniques   
Elle gambillait quelques techniques de transe   
En vu de répandre le subtil sur la terre acide.      
 
Et le verbe de cesser d'être audible   
Parce que le message était faux   
Et qu'éclairait le givre   
En lisière sous la brume.       
 
De grâce élevés   
Les mots vides se mirent à danser   
Gorge blanche et chevelure déliée   
Dans l'inopiné de la douceur d'un rai de lumière.      
 
À frotter leurs sabots   
Ferrures contre le rocher sonore   
Elles entonnèrent chant de sorcière   
À quand reviennent les vertes années.      
 
Pour plus de nuages encore   
Échevelés en bord de ravine   
Nous eûmes le cerveau vidé de sa vigilance   
Tension d'amour tension de sang.      
 
L'âme relevée d'un noir chagrin   
Le barde aux boucles rousses    
Se remit à mugir   
Et les pierres de se fendre.      
 
Elle était belle   
Cette montée en alpage   
Où le front obscurci par les orages traversés   
Le guerrier tomba à genoux.      
 
Pour plus d'un cœur   
Donné à l'oracle   
Nous fîmes trace dans la neige   
Vers l'horizon aux blafardes couleurs.      
 
Un vent violent arracha la tête des sapins   
D'une franche cognée   
Sans que les chants ne s'effacent   
Dans la clairière disposée au sabbat.      
 
Aboutir à l'échange   
Des souvenirs la digne compagnie   
À vous aimer toute la vie   
Toi le vieillard aux yeux lavés de tendresse.      
 
1361

Ce matin un colibri

Ce matin un colibri   
S'est perché sur un coin de la Bible   
À moins que ce soit du Coran.    
 
Chercheur de je ne sais quoi   
Il a écarté les mousses et les algues   
Pour voir le fond du bassin.      
 
Puis il est parti   
Sans un bruit   
Et je me suis couché sur la paille.      
 
Cette paille   
Du moins ce dont il restait   
Du ridicule de mes démonstrations.      
 
Ni marche ni vol   
Pour l'idéologue   
Que les chemins condamnent.      
 
Les écorces    
Corsent l'addition   
De l'écarté en suspicions.      
 
Puis il fit nuit   
Silence et glace   
Enveloppèrent le grand commencement.      
 
En bord de fenêtre   
Le colibri pas effarouché du tout   
M'effleura de sa plénitude légère.      
 
Le connaître
M'encaver en lui   
Mais à quel prix ?          
 
Le mériter   
L'empenailler de mon soutien   
Jusqu'à me blesser le cœur avec son bec.      
 
Revenir sur ses pas    
Laisser la courtilière des forêts   
Remonter le temps.      
 
Retrouver la petite fille aux yeux tristes   
Assise sous l'arbre   
À compter les châtaignes dans son tablier.      
 
1360
 

Big Cat hè tornatu

Grand Chat est passé au jardin  
En visite   
Avec sa puissance d'être   
Queue verticale   
Yeux dans les yeux   
Se frottant le flanc allègrement   
Contre nous.      
 
Point de bonheur, point de nostalgie   
L'automne arrivait   
Et il était là   
Sur le fauteuil en bois   
Étendu   
Prenant pose royale   
Dans le soleil déclinant.      
 
È U.S,   
Statuant d'une aussi noble visite   
Avons pris posture close   
Pour qu'il se retrouve   
Cet être dynamique, ce messager des opéras   
Après deux années de mise à disposition  
Pour assurer la cohésion sociale.      
 
Ayant crainte d'être ignorés   
Nous n'avons pas pris de suite la posture ouverte   
D'accession à l'expérience mystique   
Fondée sur l'amour et ses sommets humains   
Pour liberté intérieure émergée   
Engager l'élan créateur   
Par un échange à cœur brûlé.   
 
De cette rencontre entre corps   
Avons accueilli l'esprit   
Sans les mirages de la représentation   
Sans fleurir les abords   
Ni les opinions carénées par le temps                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      
En nous libérant un choix   
Pouvant nous entraîner dans l'impasse de la tristesse.      
 
Impact positif   
Où la joie passive se transforme en joie active   
Avec en amont le tissage de la pièce maîtresse   
De bonne saison   
Avec en aval la passion intense   
De rassembler brindilles et rondins de bois   
Pour le grand Feu où brûler les atermoiements.      
 
Noël, Noël, Big Cat hè tornatu !   
Et repartit   
Le mistigri d'automne.      
 
1359
 

Versu u sensu di piacè

A vita seguita a vita   
È a so lingua hè a morte individuale.      
 
Di ogni sicretu l'ombra hè u risultatu   
Un'ombra chì dà speranza.      
 
È s'ellu mi ritrovu da una parte   
Per ghjunghje à a verità   
Hè da l'altra parte   
Chì a scintilla nascerà.      
 
Quandu una persona mori   
L'anima chjara ghjunghje sin'à u celu   
È a so ànima sensitiva torna à a terra.      
 
In terra, i frutti cunsumanu e stagioni   
Parturi rigulari di un ricorsu senza sensu.      
 
Luntanu da a riva   
Navigazione à u mare   
Facemu una bella tempesta   
U putere di l'acque   
À a misericòrdia di e tentazioni   
Chì custruisce u caratteru.      
 
È u celu diventa più audace   
À l'alba   
Di un adornu giallu è rossu   
Alzate una ultima stella   
In a so palma sferica.      
 
Per più   
Quandu a tempesta s'hè lampata   
Barca frantumata   
Nantu à a costa aspra   
In bassu continuu   
Scatter the conditions of beauty   
Attaccamentu è lacrime.      
 
Era tandu chì i fanali tremuli   
À u mare in a notte scura   
Cumminendu cù u surf    
Revelà a presenza   
Torturatu da u destinu   
In a strada di l'altitudine di l'Essere.       
 
Venendu da l'Universu   
Semu abbastanza onesti per ammette   
Chì sofisticazione stupente   
Di ciò chì pare   
A strada di u soffiu divinu   
Dialogu cù u misteru di tutte e cose   
Versu u sensu di piacè   
U corpu è a mente cunvucati à a grande bola in a storia di l'umanità.     
 
( Pittura di GJCG )
 
1358

Tira l'ankle

Tirer la chevillette   
Et danser jusqu'à plus soif   
Cré la brèche   
Par laquelle s'évader.      
 
La découverte de ce nouvel espace   
Permet de cartographier    
Ces lieux où notre imaginaire   
Rend chaotiques nos possibilités.    
 
Que faut-il briser pour exister ?   
N'y aurait-il pas approche prudente   
Pour glisser hors du champ aux outrages   
Et changer de perspective.      
 
Les racines poussent bien dans le béton   
Et plus d'un artiste aurait déployé   
Son projet même   
Vers un trajet spatial sans retour.      
 
Au bout du bout   
Il y a cette bibliothèque   
Vrai joyau des Aztèques   
Aux crânes translucides.      
 
La caresse effectuée   
N'est pas à broder sur le trousseau   
Aspirations sensuelles dérivantes   
Avant de trop s'ouvrir.      
 
Sortir du cadre des serrures   
Tirer la chevillette   
Se faire la  malle   
Hors du monde normal.      
 
Et d'être ramener à soi   
Aux ouvrages primordiaux   
Sans évocation de la provenance   
Aux instances familières et sensibles.      
 
1357