Petit Pierre est sorti de la boue tête reptilienne hors la fange des jours il a mis son calicot d'argent les poches pleines de pierres de lune. Filiforme en sa démarche de plain-pied avec tout en accueil de l'autre il a remisé ses outrances sous un paquet d'herbes sèches. Pierre n'est plus et sa sylve mémoire remonte en gorge tels grumeaux de peinture acrylique. Il y a de l'orage dans l'air le beau se baguenaude sur le parvis des cathédrales en contemption de l'offre ce baiser frais sur le cou d'avant la décollation nette. Mon âme ce qui fût bon est étale sur le pavage céramique de la nef en reptation ventre contre ventre vers le centre du labyrinthe. Jaillissement de la vie en son énergie de feu à élargir la travée nous fûmes assignés à la fine pointe de l'élan. Petit Pierre mon fils de la terre à creuser de mes mains vieilles en construction des allers et venues de gratitude scellés tels des clous de fer forgé le bois de l'olivier. Je te dois le bourgeon des commencements.