Soudain tu apparus
De tulle vêtue
Au milieu de tout
Du parfum des couleurs
Un jour de rien
Comme ça
En paradis.
Chantante offrande
Permise
Tel le cri de l'alouette
Sur la planèze
Aux roches dispersées
En mémoire
De nos génuflexions.
Charnelle montée
Qui nous tenaillait les entrailles
De chair brûlée
Autour du feu de Lacombe
À compacter les cendres
Comme semences
Offertes sans retour.
Du sang et des larmes
Filantes étoiles
Écarquillant leurs yeux
En reflet de l'enfance
Sur le caillou des ans
À déplier savamment
La terre immémoriale.
À l'autre
Dire que le frêne est toujours là
Contre la murette
Et que nous l'abandonnerons
Une nuit de plein vent
Aux rafales de pluie
Cisaillantes morsures.
Et le fruit chu
Guignolant d'une roucoulade
L'implosion sur le flanc du géant
Aux fleurs dispersées
Sur le parterre sacré
De narcisses serrés
En l'échos du diamant de l'instant.
Tu es là
Agitant tes oreilles
Museau mouillé
Lune égarée
À la face de biche
Assemblant le chiffre des amants
Sur le tamis des errances.
Amère mère
Des oiseaux en partance
Au furtif d'un regard jeté
Pavés hurlant de Moiteur
Contre la charrette
Tirée de concert
Par Parise et Mareuille.
Pour qu'un jour
Contigu à quelques mots justes
Parodier le trait de lumière
Devant la fenêtre
Assise vestibulaire
En l'an de grâce laissé vacant
Par le livre ouvert.
Se justifier
Que le Puy-de-Dôme
Est toujours en place
Pour que désirs vaincus
Pouvoir renaître
Entre douceur et silence
Yeux mi-clos lèvres ouvertes.
À ne retenir
Que le bruit des pneus pluie
En descente du col
Et que marcher sur le bas-côté
Frissons à venir
Corroborerait
Le Voici d'un cœur à venir.
Accueil écarlate du matin rosissant
À quérir
Pattes fraîches
Gouttes de rosée incarnées
Où se reconnaître
En gloire
Dans le Oui de la Voie.
1269
Nous nous tenons
Les mains dessus dessous
Dans le grand froid
À l'orée du bois
Par le vent arrimés
De l'en-delà
Promesse ultime.
Puis rien
Rien du tout
Ou rien de rien
À la minute
S'offrant à minima
Le vaste ciel en ses nuages
Progressant vers l'est.
Commencer
Puis se consumer
En pleine saison
Face aux vautours
De l'ordre du monde
Sur le palier
De la maison ronde.
Tendresse
Du rien sentir
Ni gelures ni brûlures
Juste un léger frisson
À cheval sur l'herbe virginale
Qu'on eut cru
Rendez-vous de l'absolu.
Né pour de bon
Farandole sans fin
Sous les lucioles de la guinguette
Me suis cru pauvre d'esprit
Contre la joue de ma mie
En appel de la source
À midi, immaculé.
La feuille s'est enfuie
De la branche à l'unisson
Du chant de l'oiseau
Portant haut
La frondaison
La feuille s'est enfouie
Sous l'aile de l'esprit.
Mémoire de tulipes
Dans les lilas
À double vue
Lovés sous la tonnelle
Se sont montrés digne
D'une dégustation
De l'aube ma tendresse.
Croque toujours
La croûte avant la mie
Pour étoiles en dotation
Sentir le vide vous passer dessus
En grande compagnie
Aux confins du désir
À la pointe de l'âme.
Tu es là
Au milieu du pré
Et ne puis retenir mes larmes
Enfant du signe
Accablement muet
Fendant la tour dernière
Du grand rassemblement.
Soudain
Tu me pris à la gorge
Pour me secouer
Comme un prunier
Dégorgeant à perdre haleine
Une senteur de sang
À petits jets de douceur.
Ne dis que ce qui est
Comme chien battu aux grandes oreilles
Un cri
À la fleur éclose
Une nuit d'avril
Alors qu'en vain
Le jour prenait la pause.
Que chante l'oiseau de nuit
Les ombres
Parmi les érables
Ultime couronnement
De notre marche vers la lumière
Avènement renouvelé
Du solstice d'été.
( Encre de Pascale Gérard )
1267
Pousser plus avant
La marche du jour
Jusqu'à la nuit
Pour que la nuit engendre le jour
Genre nouveau
D'entre les eaux
De la constance à être là
À l'ombre du rien
Quand descend du lendemain
L'ombre et la lumière.
De l'avenir
Un zeste de citron
Sur le rebord du verre
Comme on passe la main
Devant témoin
Chantant dernier refrain
Sous la glycine
Le tien du mien
D'une complainte.
Virevolte extrême
Devant le joug des épreuves
Venant à étayer
La palissade
Des manques et désirs
D'un passé de pacotille
Ouvrant à cœur perdu
La baliverne des outrances
En fond de cour
Guenilles séchant aux fenêtres.
( Dessin de Sylvain Gérard )
1267
De plumes et de poils
Le corps apparut
Par ses syllabes
Contenu
Au gré des morsures
Que je donnai et reçus
Moi, du passé pas très simple
Au futur d'avant la finition.
Marie reposa la tasse de verveine
Saccadée en ses mouvements
Au rythme du jour qui venait.
Elle ennivrait l'espace
D'un mouvement gracieux
À qui perd gagne
Une tâche de couleur
Sur son jean rapiécé.
Assis
En rond
Debout
Couchés
Nous étions là
De mèche avec la vie.
1266.
Je vis en France en 2023
dans une société qui s'engage dans une crise majeure
une société parmi les plus prospères de notre petite planète.
C'est dès le plus jeune âge que nous constituons notre capital de longévité
par :l'alimentation
l'exercice
l'hygiène de vie
l'estime de soi
la relation aux autres.
Ne pas céder à l'autosatisfaction
la chance que nous avons de vivre vieux est à protéger
nombre de personnes ne profitent pas assez de leur "vie en plus".
La longévité
une donnée incontournable pour l'humanité
avec ses enjeux économiques, politiques, sociaux.
La longévité renvoie à la question de sa propre mort
"Qui décidera ? Qui le fera ... d'arrêter la vie."
Stop ! Je ne veux plus qu'on me prolonge
et pour cela cette décision ne peut qu'avoir été mûrie
elle doit provenir d'une réflexion
d'avoir construit sa vie en pleine lucidité
de l'aboutissement inévitable de la détermination d'arrêter.
Le suicide raisonnable est-il un ultime destin
peut-on préférer de s'arrêter avant que ça ne devienne pénible
alors que je suis en bonne santé et lucide ?
C'est au sein de la famille et de l'école
qu'on doit proposer la gestion de son corps
de gérer sa vie dans la durée.
Considérer sa vie comme une œuvre à réaliser
une œuvre unique et originale, une création personnelle.
Les bombes qui nous menacent :
- La "bombe de l'argent" générée par les 25-58 ans
mais dépensée par les 0-25 ans et les 58-100 ans.
- La bombe du pouvoir qui appartient aux gens qui ont du temps - les fonctionnaires, les retraités - et qui va pressurer la classe active.
Le "mal être existentiel" est marqué par :
- La consommation de tranquillisants et d'alcool
- La conduite auto agressive
- L'obsession des animaux de compagnie.
La crise du futur est l'inadéquation
- Entre la vie d'aujourd'hui
- Et la planification d'un avenir perçu comme inquiétant
qui sur les plans scientifique et technique fait peur à beaucoup.
Le renversement des valeurs de gauche et de droite
- La gauche défend des valeurs conservatrices, la défense des droits acquis
et attaque le libéralisme.
- La droite qui représente l'initiative individuelle, la liberté individuelle,
la mise en compétition de chacun pour déterminer son destin
et assumer ses responsabilités.
La crise majeure se profile
Allons-nous dans le mur ?
Ne va-t-elle pas au contraire de revoir le travail
comme travail mortifère
afin d'éviter de sombrer dans un gouffre moral insondable.
Existe-t-il des ressorts invisibles
de survie et de développement fondés sur des valeurs implicites
telles que :
- "Construis-toi par rapport aux autres"
- "Donne plutôt que de prendre"
- "Pense à l'après".
Concilier deux principes :
- Profiter de ce que la vie nous donne
et cultiver l'initiative personnelle - pouvoir, conquête, innovation.
- Accepter une redistribution généreuse et altruiste des avoirs et des biens
pour l'existence de l'humanité.
Dans l'histoire
Les vraies transformations de la société ne sont que
les résultats des changements individuels.
Aujourd'hui des événements viennent assombrir l'avenir :
- Les guerres - en Ukraine, la tension sino-américaine
- La gestion des ressources fossiles
- Le changement climatique
- Les mouvements de population à venir
- La démographie mondiale
- Le choc des valeurs
- La fragilité des échanges commerciaux, économiques, financiers.
Se rappeler qu'il y a deux réalités
avec lesquelles nous construisons notre société :
La vie et la mort.
Alors acceptons que nous sommes mortels
et que nous devons travailler
sous l'égide de la double réalité :
- Que nous devons compter sur soi
- Sachant que nous ne nous en sortirons pas tout seul.
1265
À petites gorgées
Boire sans partage
Des jours et des semaines
Comme bavardages
En plein jour.
Au plus chaud de la nuit
En marchant
Se faire peur
Avec l'ombre d'un buisson
Le grand méchant loup.
Devant le monde muet
À la source
Où repose lanterne éteinte
L'homme-souvenance
Mon âme éclose.
Engourdi
À parler clair
Ce langage intime
Oser le merci
Lui l'adorateur du Souffle.
Sous l'aiguillon du Don
Éteindre la parole péremptoire
À croire que le travail opère
En ces temps d'imminence
Où passer inaperçu.
À d'autres endroits du texte
Figuraient les ossements de l'outrance
Le paquet de chips
La boîte de soda
L'organiste avait levé le camp.
Il est apparu
Il a jeté le bois du coudrier
Pour mitonner une longue histoire
Toute entière contenue
Dans les yeux de l'aveugle-né.
N'effacer pas l'écriture
Filons droit sur le chemin
Pour toujours les graines voler
Errance dans le vent
De la patience.
Soulever la main
Du front du vieil homme
Augure conclusion
Pour éviter la porte étroite
Du jardin de l'esquive.
Regardons
Sans courir au devant d'elles
Les poubelles de l'esprit
Promptes à l'entrechocs
Se faire trace mnésique.
Plus beau
Plus loin encore que le destin
Figure l'entrelacs
Des voix de l'autre rive
Sans que le ciel s'obscurcisse.
Et quelqu'un de se pencher
Troublé de se fier à soi
Le simple soi d'un cœur fier
À mesure de se connaître
Vasque des mots qui passent.
1264
ll fût il sera
La beauté d'une image
Dans le missel de communion
Une page à embrasser
Quant les grands narcisses
Pousseront sur son sépultre.
Autour de soi
Le vibrato d'un amour
Tourne tourne
En connaissance de soi
En connaissance de soi dans l'autre
Dans ce mouvement qui nous fait jaillir.
Et là il y eut naissance
Naissance du monde en nous
Naissance de nous dans les autres
Naissance des autres en nous
Vers l'Être nouveau
Là où devenir libre.
Dans la lumière du don
Là est la liberté
En décollation de soi
En devenant transparent
Dans l'autre et pour lui
Là où l'œuvre du poète est offrande.
Noble oscillation que la notre
Entre l'attrait et l'aimantation
Qui nous sollicite et nous aspire
Et l'attrait de la pesanteur
De notre moi
Qui ne veut pas lâcher prise.
Et quant l'éclair nous surprend
Au sortir de la nuit de l'âme
Quant l'aube se prémunie
Nous sommes Soleil
Ouvrant les volets de la maison
Pour humer le silence.
Ce n'est pas grave
S'il ne reste qu'un gant
Pour allumette unique
À craquer sur l'absolu de l'intime
Percevoir la lumière blonde
De la gerbe de la Saint Jean.
Un seul gant
Pour deux mains
Pour serrer l'univers contre son cœur
Sera le chant de l'alouette
L'offre de sa chair
Sur la terre promise.
Trop de choses à entendre
À regarder à contempler
De l'aurore au crépuscule
Amène le chercheur en terrasse
Au contact de sa disponibilité
À être Présence sans attente.
Ne perdons pas notre temps
Le silence de ces paroles
Ne nuit pas au silence de l'Être
De porter remède au visage fermé
De l'ami qui va de son côté
À cent pas du cerf volant de l'altérité.
Pas trop mal
Cet effet
Du lancer de balle
Contre le mur
La chistera rapetassée
Faisant œuvre de salut public. Nous irons ensemble
Par les chambres désertes
Guerres finies
Exiger le ratio
De la Vie de sa Vie
Pour aimer le forban de nos cœurs.
1263
À distance
Se faire plaisir
Et que ça marche pour de vrai
Cette armure de surhomme
Dont je ne puis me passer.
Extraire l'énergie de l'environnement
Figer notre corps
Dans la posture de la prédation
Pour donner pain et eau
À l'inconditionnel du système.
Ça barzingue de partout
Cet accoutrement de métal et de bois
De cuir et de plastique
À être de ce monde
Atteler aux trémies.
Tout se tient tout se fait
Dans l'imbroglio des échanges
Même les chaussettes proviennent de ci de là
Pour que le marché prospère
Sur un air de valse musette.
Le verre l'alu le titane et les terres rares
Engrangent les bénéfices des nouvelles technologies
Récital hurlant sur la nef des fous
À mettre le rationnel en dentelles
Pour le bien des contrefaçons.
Ta puissance est grande
Tu crées et tu danses
Du coffrage au moulage
Sur le ventre de Terre-Mère
Pour le bien de l'humanité.
Balivernes que cela
Engendrement des chimères
Ouverture de béances
Les lèvres de la mer se régalent
Les plaques tectoniques craquent.
La dernière charrette passera
Du bleu de l'ouvrier au mufle du patron
À brinqueballer
Jusqu'à l'épuisement des cheminées de fée
Dans la vallée des Saints.
À coups d'engins de défonçage
Vingt quatre heures sur vingt quatre
Sous la coupe des trompes de brume
Amenant les travailleurs de la lune
À travailler pour la thune.
Dans le tunnel de la vie
Y'a des poussins des coqs et des poules
Tout partout dans la prairie des amours
Fleurissent mille fleurs et bons mots
Pour se dire qu'il y a autre chose à faire.
Queue de comète apporte quoi se mettre
Du berceau au cimetière
Défileront parades et flonflons
Avant de garer sous le matelas
Quelques doublezons pour les poupons.
Pluie vent et mât de misaine à l'ouvrage
Les camarades des champs les camarades des villes
Auront pour messe funèbre
Un tour de piste chez Gégène
Au grand dam de Notre-Dame.
1262
Silène épanoui
Assis contre le mur de sa vigne
Murmurait quelques comptines
Apprises dans l'enfance.
Plus de hasard
Plus de bouche à bouche avec la réalité
Son endurcissement était conditionné
À ce qui se fait de beau
Le dos tourné. Et de renchérir
Dans la Comté
Que le grain est plus gros cette année
Et que là où règne la loi
Nous pourrons jouer le rôle
Du dépassement du visible
Pour nous ouvrir à nos prolongements.
L'Emprise était considérable
Les choses sérieuses devaient commencer
Dès valise à bout de bras
Se diriger vers la sortie. Là, pas un cri
Juste les recommandations de l'assistance
Ce mirador des choses promises
Qu'à tout bout de champ
Nous ramenait à table.
Et de frapper du poing
Devant l'assertion
Que le hasard n'existe pas
Qu'à nouveau la souffrance nous fige
Que les coïncidences nous défient
En nous gratifiant de combinaisons improbables. Obstacles que tout ça
Notre emplacement est inscrit
Sur la grille de départ du nouveau parcours.
Perdre
J'ai refusé de vivre
Pour n'avoir pas à refaire
Le désapprendre de la routine du mal.
Maman
Dis-moi que la terre est un lieu d'épreuves
Et que mourir pas trop vieux
Permet au diapason du temps
De passer à la suite. Au bas de l'échelle
J'espère encore ton soutien
Mais que notre empreinte terrestre est lourde
Que l'ascension se fait sans repère
Que la pensée
Etant identique à ce que je fus
L'astre de ma révolution
Tourne à l'envers de sa vie
Que mon orbite est belle
Et seule. N'y pouvant mais
Je recueille
Et j'adhère à l'âme des lisières
De la Lumière
À cette re-visitation de notre vie
Acceptée ou refusée
Qui fondera notre enfer ou notre paradis.
Les pénalités seront lourdes
Pour ceux qui atteignent des records de longévité
Et qu'à trop soigner son Entrée
On écope à n'en plus finir
Le trop plein des émotions vécues. Et de décider d'évoluer
Dans le sens de la croissance
Et de la montée
Léger
Toute soif de satiété effacée
À éprouver
L'éblouissement spiralé
De l'ascension
Cette descente en nous-même.
1261
Rares coulent et roulent
Les souvenirs
En leur grésillement d'ondes courtes
Jusqu'à l'aride
De leur accomplissement.
Du bout du nez
À la pointe du pied
Les souvenirs
Tels démons et farfadets
Tenaient ripaille le long des chemins de traverse.
Ne chantent plus
Les souvenirs
Dès soleil couchant
Fantômes éconduits
De la fête chez Meaulnes.
La saillie ne les fait plus sourire
Les souvenirs
Le vent sur la Lande
À pousser du bâton les vaches du troupeau
De cornes et cloches énergétisées.
Déroulent la Beauté des jours heureux
Les galoches raclant la poussière
Sur le chemin de Laroussière
Les souvenirs
Aux yeux bleus des trois sœurs.
D'une aile l'autre
Sans peur et sans regret
Les souvenirs
Caressent du bout des doigts
La chair odeur de foin.
Le frêne
D'un saute de vent soudaine
Balaie la cour aux bouses fraîches
Des souvenirs
En sortie de l'écurie.
Sortir le livre de la musette
Amusait le garçon
Des souvenirs
Merveilleux breuvage du calice offert
À qui le temps ne comptait pas.
Table mise rallonge tirée
Banc et chaises glissés
Les souvenirs
Aux genoux pliés
Avaient le bois pour complice.
Le lit ne chômait pas
La nuit aux feuilles de bouleau
Bruissait à la demande
Des souvenirs
Le doux reflet d'une lune galante.
Nous étions tous les deux
À se montrer du doigt
La chouette sur l'armoire
Souvenir d'un silence infini
Que le sommeil finit par recouvrir.
Et que me voilà seul à présent
À dévaler dans l'air glacé
Des souvenirs
La pente de l'Aspavoune
L'œillet de poète aux lèvres à demeure.
1260