Papillon et Tomate enragent de s'apercevoir dans le ciboire des enfants de Jésus capables coupables de la coulpe à frapper. Flouer la quête et le désir d'un fibule malentendante gratte notre vulnérabilité aux quatre coins du monde jusqu'à nettoyer notre "étant". Nouer le visible et l'invisible amènent torsions du sec et du cru mêlés pour l'endimanchement du scandale devant le porte à porte de la conscience. Frapper et on vous ouvrira cocher la case et on vous appellera atteindre la limite sur les doigts de la main gypse du lendemain. Se scandaliser un peu beaucoup amène le chapeau au bord de l'eau la cafetière aux bords des larmes à verser le contenu dans le trop tenant. Mettant chemise à l'écart des ombrelles me suis fait fort de combler les fosses communes à grands coups de bêche parnassienne. Fermer les yeux n'est pas jouer de la flûte en incapacité d'émette le moindre son mais rajoute à la romance tout ce que cela arrange. Et glisse l'innocence des papilles à papa le papillon à trompe redondante de l'omertiste conflictualiste sur le toboggan du vent. Se serrer les uns contre les autres apporte vigueur par temps de silence alors que se lèvent à l'horizon fétichisme et déréliction. 1093
Archives de catégorie : Juillet 2022
Liberté pas très chérie
Se départir de notre liberté n'augure rien de bon en franchissant le gué quand coule pour de bon le torrent des idées sombres. Comprendre les lois est stagnation des brindilles dans un méandre de l'eau vive faisant force personnelle du déclin de la Raison. Agissons par vertu de l'utile à dos sur la vouivre des sollicitudes incapable de maugréer devant l'apparition de la pile du pont. Se fracasser est enchaînement doux pour l'athlète des passions virant au rouge devant l'impuissance à changer de vitesse. Le salut passe par la remise en ordre des causes de l'élan ce magique trois sauts deux pas de l'homme des bois qui descend de l'arbre Roi. Sans vice et sans reproche évitant tout poison somme passés de l'impuissance à la puissance de la tristesse à la joie de la servitude à la liberté. Dieu comme substance première est pierre d'achoppement de ce qui n'est pas déterminé par les effets de l'exercice de la liberté individuelle. Alors rien ne pourra nous joindre dans les intercalaires du dossier quitte à se laisser guider par le péril extrême. ( œuvre de Frédérique Lemarchand ) 1092
Le pape des papillons
Le pape des papillons à la main de rêve d'une piste d'envol aux pintes échangées faisait droit d'un retour de balade. Il fût donné d'accueillir l'amitié des choses partagées en plein jour sur la pelouse d'altitude. Marelle associée à la joie des enfants sautant de la Terre au Ciel comptage des jours heureux investis à merci. Du soleil sur le bras à farfouiller d'humour l'éloquence et le sourire d'un sacerdoce brillant de perles fines dans la constellation du dire. Y penser, moins y revenir, toujours de l'Ombre à la Lumière le sucre imbibé de la liqueur de grand'mère sans que gorge vous serre. Monter sur la montagne augure rencontre simple du sommet cristallin avec la pensée fine masque arraché par grand vent. Invitation des larmes dans les yeux sur le banc de bois à l'absolue Vision d'un quotidien sien. Désirable sans épuiser la nappe phréatique l'âme se remit droite pour traversant la coursive du Château porter missive de Haute Valeur. 1091
Le mélèze
Les picots de pignoles à la volée contre les reins du destin enfonçaient leurs tentacules dans le sol dur de l'alpage. Il y avait de l'orage et la houppe des futaies était vibrante d'anges cherchant refuge dans les fissures de la roche. Dresse toi l'arbre mélèze aux crudités fraîches à l'encontre du passage des énergies libérées et draine le pas des dryades. De l'Ombre en Lumière le luxe étreint le mystique pour chanter mélopée de l'engeance bien-aimée des chevaliers d'Avalon. Épris du suc mystérieux des emblèmes du lieu il ferma besace pour ficher le camp poudre d'escampette avec traîne de poussière attenante. Soyons la voûte ombreuse pour rencontre des exclus du partage ficher le coutre des urgences en sol contre la pierre à la source ligneuse. Plage d'un ciel fuligineux chargé des fumées de l'incendie de l'enfant au vieillard caressons l'ambage des jours à venir d'une main calleuse retrouvée. Longue attente le chuchotement protège la connaissance d'une récompense l'autre aux outres du vent s'ouvre l'ultime transformation. 1090
Le monstre
Associant LGBT et énergies nouvelles il occulta la table oblique des occasions manquées pour d'une main glacée tordre le cou de l'oie blanche. Point de chiures de mouche sur le veston le blond de ses cheveux narguait un soleil boréal avec dans l'entre-cuisses de son cuir la pomme d'argent des missiles. Filant droit vers l'enfer il entra dans les cinquantièmes rugissants en conjuguant le couteau de la fin du langage au parlêtre de la déraison. Tout cela se perpétuait dans les geôles du stalag où les yeux des malheureux frissonnants d'effroi disparaissaient dans les eaux arctiques. Militants de l'amour libre casse-noisettes des écureuils de l'aube ensemenceurs de champs de fleurs à la corne du navire il y aura toujours Samothrace. Le monde basculait il n'était plus question de régler les horloges les fuseaux horaires noués par l'artillerie inauguraient les hautes révoltes d'un ciel couchant les blés brûlés. Craquant l'allumette sur l'enclume des afflictions le marteau et la faucille battaient monnaie à l'aune des bouleaux défoliés par le souffle. Du torrent le monstre jaillit de ses yeux éteints pour fracasser le bougé de la Vie par la ruade de l'imposteur. 1089
En mangeant des glaces
Elles se sont demandé si on parlerait d'elles glaces finies à la sortie des salles claires. Elles en ont racheté deux autres pour être sûres de ne pas en manquer sous le couvert de l'altérité en maîtrisant leurs langues. Pour retourner au village de toile ouvrir leurs droits à écouter les bruits de la cité des insectes. Traverser la rue aurait été un jeu d'enfants si statuant de la situation avoir préféré l'inconfort à l'immobilité. Habituées des présences spirituelles elles écoutèrent le tambour jusque tard dans la nuit à le confondre avec les sanitaires. Jetant leurs identités sur le trottoir désert elles eurent visions de l'enfer et du dérèglement climatique. Sans un sourire elles déposèrent leurs restes contre les parois de la hutte à la merci des crabes de la forêt. Et pour terminer cette histoire elles refermèrent l'amulette contenant la cendre des ancêtres en dédoublement de leurs rêves. 1088
Je me souviens
Je me souviens du temps qu'il fallait pour aller de la gare à la maison. Je me souviens de la Lande que je traversais jusqu'à la cabane. Je me souviens du trajet en vélo pour retrouver celle qui n'était pas là. Je me souviens d'avoir arrêté le ballon en plongeant sur la gauche. Je me souviens du souffle du train des mines au passage à niveau. Je me souviens des coulures de la buée sur les carreaux de la cuisine. Je me souviens de la disparition de mes capsules dans le tiroir du bureau. Je me souviens de la femme sans tête dans l'ouverture troglodyte. Je me souviens de la mini cuisinière que monsieur Charles avait descendu dans la cour. Je me souviens de grand père, d'un petit enfant et d'un neveu qui s'appelaient Victor. Je me souviens d'un pique nique sous les mélèzes avec les amis. Je me souviens d'avoir pris l'autocar avec les enfants de l'école. Je me souviens des cheveux et des ongles qui poussaient vite en hommage à la vie. Je me souviens d'avoir fouillé dans mes souvenirs par petits coups, à petits bruits, sans hâte. Je me souviens de rien quand il s'est agi de mourir. Je me souviens du roi des Aulnes dont on faisait grand cas. je me souviens d'avoir grandi à la va comme j'te pousse. je me souviens d'avoir grimpé trois étages d'escaliers raides pour embrasser le monde. Je me souviens d'avoir été un méchant loup dans mes bifurcations. je me souviens d'être né sans y penser. Je me souviens de la disparition des êtres chers comme une page que le vent tourne. je me souviens des nuits sans sommeil où tout resurgit. Je me souviens d'avoir erré avant d'entrer dans ma maison. Je me souviens d'être là pour peu que le temps s'arrête. Je me souviens d'avoir parlé juste quand c'était nécessaire. Je me souviens de m'être penché à la fenêtre pour qu'Il me voit. je me souviens d'un feu d'artifice bruyant à l'assaut d'un ciel noir. Je me souviens d'avoir rêvé de toi bien après que tu sois disparu. je me souviens d'avoir conduit à tombeau ouvert avant que le couvercle se referme. Je me souviens des migraines à répétition comme pierres jetées au fond d'un puits. Je me souviens des chansons caresses du passé. Je me souviens d'être parti sans bruit. 1087
Voyage amniotique
Voyage amniotique par la ruelle étroite pérégrination des émotions en contact avec la Terre Mère là où accoucher dans le vêtement des vivants revenus le ventre plein des souvenirs étreints en bordure du chemin d'anémones pulsatiles recouvert sans valeur stratégique à portée du vortex fond cosmique constitué en lumière blanche gratifiant de scènes célestes ne serait-ce que pendant quelques secondes l'accordage des sombres frondaisons. 1086
La Désirade
Je suis mort et né de toi trappe des énergies souterraines soulevée vers la lumière blanche pour faire face avec l'Autre préciser le voyage vers soi au temps des feuilles d'automne en reflet sidéral du permis de tuer quiconque résisterait à cette pulsion première la Désirade ceinte des échos de la nuit ceinte du chant de l'Univers approchée hors sens au pré carré des courtisans à se faire voir du Souverain de l'Unique empreints de cette félicité que nous avions imaginé affectée d'une errance éternelle à mener la séparation d'avec les tourments violents de l'édifice mémoriel au passage de l'Appel où bloqués sur le roc ultime mêler le sang des endeuillés hors des tergiversations pour jeter loin très loin vers l'horizon de la Grande Entrée l'émotion cachée davantage hurlée que parlée d'avoir survécu par delà les Visions célestes à cet arc-en-ciel des formules pariétales inscrites dans la caverne du mariage sacré aux sources de la Contemplation. ( peinture de Frédérique Lemarchand ) 1085
Ô Princesse
Ô Princesse piéta de mes années premières que ne t'ai-je espérée par les chaudes journées d'été inondant de désir la course des nuages. Y aurait-il encore de ces fines fleurs aux entrées inavouées où je puisse éprouver vigueur contenue une retenue de bon aloi. Offrant dans l'allée des ormes la douceur de l'ombre me serai-je alors permis d'allonger la parure de l'écriture sur l'étole d'une vie aux allures de buisson ardent. 1084