Ces rides de ce que nous savons nous entraînent plus que de raison ces rides botoxées n'augurent rien de bon si ce n'est de transformation tellement le doute est là à se passer d'explications de main en main devant la nécessaire marche en avant vers un monde qui n'existe pas encore nous les adorateurs des choses conclues avec plein de passe-droits dans les poches pour éviter la surprise. Je confesse de m'être assuré pour que rien ne puisse m'arriver de désagréable. Je confesse d'avoir vécu petit en adorateur du petit rien. Je confesse d'avoir jouer avec le temps qui passe pour que celui-ci dure plus longtemps sans savoir qu'en faire. Je confesse d'avoir vécu hors-sol sans se soucier de la terre hormis des images d’Épinal aux multiples entrées en quête du loup de la fable qui mange les chèvres et se croit plus libre que le chien. Je confesse d'avoir ouvert la boîte de l'imaginaire de tant de poussières accumulées prises pour le terreau nourricier d'une gambade dissolue à dire merci au tournoiement des instincts. Je confesse d'avoir réinventer le monde juste en changeant de vision sur place sans que rien ne bouge. Je confesse d'avoir parcouru la zone critique des louanges invétérées pour me pourvoir en creux sur les sables mouvants de l'incertitude sans voir le cœur de l'anéantissement. Le vent ride la plage et les âmes frissonnent. Le confinement ride le plagiat de nos habitudes. La vraie terre ride la petite terre où je crois vivre. Les lambourdes du toit craquent le cyclope s'endort le loir grignote une prise de guerre en dernière intention le silence se fait. Que faut-il garder de ce chambardement ? Va falloir muter et laisser aux orties de l'oubli prothèses et démangeaisons. 717