ይራመዱ እና ዝም ይበሉ Vers la mer Dernière côte abordée Vers le bois des lois Où se rassembler de vive foi Sous la ramure des chênes.
Entrer en scène Palpable mystère Cette invisible chose Qui nous fait aller Vers les trucs et bidules De la reconsidération.
S’effacent Les dernières ombres Du tôt matin Alors que chantent les cigales Spasme encéphalographique À chauffer le ventre.
Chuchoter le transpir Démaquiller les feux follets Au travers des grandes herbes À la sonorité sifflante Rassurant les acouphènes Comme oreilles vives au vent venu.
Au sol Les pieds refusent d’avancer Le cœur en émoi Lance un dernier appel Aux roches torturées De l’entrée dans le lieu.
Écoute le silence Aux lentes vibrations Près des épineux en bord du chemin Où tracasse et fricasse L’attention fine Prélude à l’ouverture des grottes.
Fine morsure À gorge déployée La basket racle le caillou Près de la butte Où rassembler les outils de l’attente Devant l’aube émergente.
La grande Traversée Faites d’éclats de vie et de brisures Regarde notre humanité Songeant à signaler L’amour et la liberté À la croisée des regards.
Élan frais Du corps qui n’arrête pas de fonctionner Sensations et mouvements mis en sourdine Au profit de l’expérience sensorielle Infiniment simplifiée Comme lettre ouverte à la pointe du couteau.
Bref Ils partagèrent Session intranquille Assise en zafu La parole scripturaire Méditée, apaisée, exhalée.
Les points de suspension Se reconvertirent en silence Passez muscade Des remontrances absoutes Où tout est là Hors l’indicible.
Accepter la pliure du temps Monter sans retour Courir sur la crête Évacuer la peur du vide À la une à la deux Une bouffée d’émotion face au vieil océan.