
ማሰስ
À la pointe d’Espinasse
Fait trembler le regard.
Au seuil éclairé
Par le rai de soleil
Le sac à miel se crève.
Les larmes rases de la rosée
Larves de nuit
Transmutent l’obscur.
Au fond du rien
La vie partisane
Appréhende les bas-fonds.
Les tuiles à gogo
Font fi du jardin délaissé
Par la béance d’une souffrance.
D’un reste de tendresse
Garderons ce qui apaise
Mémoire commune.
Pour ce qui est de l’attente
La muette dignité
Sera notre conscience.
Hors-temps
Le crève-cœur d’une forme
Investira la saveur immémoriale.
Pour peu de se revoir
En quelque temps obscur
Une suite à donner sera contée.
Haute fête
Déclenchée par le bref appel
Au fond des bois l’éveil.
Alouette d’un bond tu accèdes
À l’azur
Des ondes éternelles.
Pleure et me retiens
La tête dans le licol
Aux portes du paradis.
De douleur point
Juste un brin d’orage
Pour oblitérer le chemin.
Tentacules végétales
En ce rire sans écho
Épousailles sans miroir.
Dès l’origine
Mort et vie de concert
Une flèche pour l’esprit.
Ne survivra toi le féminin
Dans l’allée des iris
Le cœur de la biche endormie.
Par tes lèvres
Gouttes de pluie à portée de main
Métamorphose en jachère.
La mouche barbouille
De gris-souris s’entend
L’orifice de ton ombre.
Ôm au désir grandi
Le chant se carapate
Hors de l’exil son origine.
Ultime fente
De chair rose offerte
L’épée guide nos pas.
1610