Mga Arsip sa Kategorya: Tuig 2021

Il y a des jours comme ça

 
 
 Il y a des jours comme ça   
 en vue d'une thérapie  
 qu'il faut laisser là  
 flocons de l'avenir.      
  
 A quoi bon une fille missionnaire    
 dans ce lieu de perdition   
 à crisper des muscles   
 à la moindre mise en garde.    
  
 Se liquéfier   
 dériver en pleine mer   
 abandonner la touffeur des souvenirs   
 quand les paroles patouillent.      
  
 " Tu n'as pas tort "   
 ourlait de paraboles   
 la voix inaugurale   
 dans le faisceau des phares.      
  
 De morsures point   
 dans la cage de fer   
 la créature geignait   
 farouche et grave  
 alors qu'à l'autre bout de la maloca     
 l'appareil de projection tournait   
 en cliquetant devant l'écran blanc     
  rêve de notre profondeur.
  
 812
    
 


   

À perte de vue

 

À petits pas agiles
il sautillait dans l'allée
à la télé des gens rigolaient
pour ses bons mots à corps perdu.

Il y avait sur le rivage
ce qu'il fallait pour agir
sur cette terre hospitalière
que nos ancêtres dévastaient.

À perte de vue
en perte d'esprit
ils avaient rassemblé tant de certitudes
que le vent n'en pouvait mais.

Au passage des nuages
dans l'infini du bleu
palmaient à contre courant
les enflures de la bataille.

Poudré de copeaux
le regard de Raspoutine
amenuisait la marque infamante
sur les troncs du clair matin .

Le martelage des mots
telle l'étoupe en sortie du canon
calquait un déluge de moqueries
sur le qu'en-dira-t-on de la raison.


811




Marche en apesanteur

 

 Marche en apesanteur   
 d'ombre et de silence mêlés   
 je vous rencontrais   
 sous la boule de gui de l'entrée.      
  
 Guimauve et compagnie
 le frigo se mit à trembler   
 devant l'obscure menace   
 des choses à quérir.      
  
 Les objets avaient deux formes   
 correspondant aux deux lampes du plafond   
 faille temporelle entre le "su" ug ang "vécu"   
 annonce d'un plan griffu.      
  
 L'expérience à peine commencée   
 la famille s'éparpilla face à l'ours   
 en fond de caverne   
 un opéra de transes éclaboussait les parois.      
  
 Tapette à mouches sur la table vernie   
 bâillements hors les crocs de l'esprit   
 de guingois elle progressait   
 et voletait dans le règne minéral    
 pour se glisser clochettes tintinnabulantes   
 vers l'exubérance baroque   
 d'une après-demain de combat   
 fine lame du Laguiole.      
  
  
 810  
 
 
 

La voie douce

 

Défrichant hors limite
ils engagèrent la voie douce
enjeu de la présence
à découvrir d'autres errants.

Leur offrir un foyer
fût affaire d'échanges
tant était grand le local
des liens et des rires.

Chers innocents
ne vous attristez pas de la chaumière en cet état
passez votre chemin
embrassez le quotidien.

Quelqu'un a volé l'auréole
à partager le repos chose est bonne
mais point trop s'en faut
d'avoir serré le nœud à la gorge.

Toute main
dans sa dixième année
de dextérité et de sang mêlés
se glisse sous l'oreiller
tel l'écureuil
de l'amandier le tenancier
corps et âme en porte-croix.


809

Le tertre des amours

 

Je calcule
de la clavicule au menton
pour mille roubles
le compte est bon.

A trop ménager l'erreur
le chant des fondamentaux
part en lambeaux
dès claquement des drapeaux de prière.

je colmate l'envers des merveilles
d'une étoupe rêche
tel Matamore
devant les chants marivaudés.

Souvenez-vous du bing bang
de l'étrange convocation
à migrer hors du feu primordial
comme dentelles du Puy.

Point de sévices
rien qu'une offre
de gouzi-gouzis et d'accolades
en démembrement de toute possession
heurt cristallin d'une météorite
à même le silence des lieux
consonance d'une note finale
sur le dévers du tertre des amours.

807


Naissance blanche

 
 
 Méli-mélo   
 des sifflets et secousses   
 ils repoussèrent au bout de mille années   
 le goût des fioles pleines.      
  
 De braconner à la tombée du jour   
 contrefait la lutte des générations   
 marottes agitées contre le glas   
 des ivresses partagées.      
  
 A trop enfreindre l'excès de vie   
 la tête résonne des supplications   
 de ceux qu'on a laissé   
 enchâssés d'images pieuses.      
  
 Offre ton vrai visage   
 à l'ours des forêts   
 sans que s'effraient les épiphytes mes frères   
 tête sanglée des paroles perdues.      
  
 File doux   
 par l'estafilade faite au visage   
 taille douce posée par la gouge  
 notes de musique à l'encan   
 ils franchirent la matière noire   
 au cœur du dispositif   
 crêtes suturées par l'adversité   
 prônant une naissance blanche.      
  
  
 806 

Marée montante

Si cela se trouve   
en marée montante
à la pointe d'Arzenc
Est le grouillant passage clandestin.

Où arrangement informel
des millions d'octets
tentent la conversation des flammes
avec le pain rassis du poêle à bois.

Ô monticule de terre ferme
épargne de ton souffle
le bling bling
des fantômes en errance.

Sois la Grand-Rue de la ville
l'entrée de la tanière
l'atelier aux vitres éclatées
en remplacement des grappes de la vigne.

Pour de tes œufs blancs
fixer les lourdes chaînes
au tronc salvateur de l'arbre des délices
ma mosaïque arabe
heurtant d'un geste fruste
le sang séché sur le visage fripé
bien après l'âge de retraite
au temps des semences abouties.


805

Captation

 
 
 Capte   
 de ton corps ébloui   
 et sculpté aux épreuves de la vie   
 la brise qui s'avance.      
  
 Bouche béante   
 équarrie aux rires des hyènes   
 abreuve le lit aux couvertures tâchées   
 d'une patience sans cri.      
  
 Passe la journée   
 où séjournent les heures   
 trop tôt égarées   
 à poudrer de copeaux l'oubli des origines.      
  
 A ciel ouvert   
 en bord du chaos   
 gît la Terre   
 princesse héroïque de l'entrelacs des batailles.      
  
 Échappé du cirque des transformations   
 en l'arène remémorée   
 prêt à sauter à la moindre incartade   
 je démembrerai les violoncelles   
 de leurs radicelles   
 en l'infini des cieux   
 sous la geste des sphères   
 que la musique éclaire.      
  
  
 804
   

Mélange

 
 
 Mêle-t-on   
 mirliton   
 le tonnerre   
 et la chèvre ?      
  
 Accuse-t-on   
 les fragrances   
 d'être le récépissé   
 de ce qui apparaît ?      
  
 Feigne-t-on   
 de mettre la main   
 en soudaine irruption de la colère   
 au cul des francs-tireurs ?      
  
 Sympa le mec   
 de ces éclats de rire   
 à souffler oreilles rabattues   
 le fusain sur le pastel.      
  
 Au secours ! La mer meurt   
 et de ses lampées de varechs   
 fouaille le quant-à-soi   
 de ses claquantes semelles   
 sur la dalle de béton   
 le juste-au-corps boutonné   
 jusqu'au sac débordant   
 de vacuité permanente.      
  
 803
   

Mémère

 

 Mémère avait cinq ans      
 lorsque je lui pris la main   
 par la sente parfumée   
 entre les blés de coquelicots et de bleuets parés.      
  
 Mémère plus que tout au monde   
 m'avait donné pour viatique   
 le slogan de toutes les soumissions   
 "Soyons droit sous la mitraille".      
  
 Par ces siècles d'accaparement   
 elle allait par l'épaisse forêt   
 débitant le soleil   
 contre le tronc des arbres vieux.      
  
 La route se rétrécissait   
 et l'on chantait chantait   
 au milieu des ruines encore fumantes   
 du monastère des hommes-liges.      
  
 taposon na nato   
 soyons de mèche avec la vrille du bois   
 imparfaite déréliction   
 des chances passées sous le boisseau   
 alors que s'empilent   
 chaudes et velues   
 les fourrures de l'esprit   
 sans que les larmes cessent.      
  
  
 802