Mga Arsip sa Kategorya: Tuig 2018

Dalles propitiatoires

 taas nga orasan   
 pagtaas sa duga,   
 sa mga slab ang paglakaw   
 buak ang gininhawa sa mananap.     
 
 Nagtapok ang mga igsoon   
 ubos sa ilang hinimo sa balay nga mga hood   
 duol sa baptistery,   
 dangpanan sa mga pasko.      

 Naghatag, ang mga kalag nagkurog   
 taliwala sa mga haligi sa nave   
 naghugong nga mga buyog sa kilumkilom   
 ang gabii sa dili madugay sa kahilom nagpresentar.     
 
 Ang mga katigulangan pasidunggan   
 putol nga pan   
 sa mga propitiatory slab   
 nanghupaw nga mga kalibutan.      

 Sa salog   
 buhi nga kahayag   
 gihatag ngadto sa uban   
 nagpabilin siya didto kung wala nay nahabilin.   

   
413

sa periskop sa atong mga gugma

   Mga debut

Duol sa anino sa unang mga butang
pangitaa ang dyaket nga manalipod kanato gikan sa mga lugas,
magpadayon sa walay babag nga dalan
ang basket nga wicker sa mga mamumuo.

Ang mga kahoy akong mga igsoon,
nga mahimong hangin sa usa ka tinago nga katuyoan
sa immobility sa shock,
mahimong bukas.

Ayaw pag-undang,
usa ka lakang ug kini ang katapusan.

Matinuoron nga pinulongan ug kahilom,
ipataas ang among mga kasingkasing
ngadto sa altar sa mga panagtagbo,
pagdawat sa among mga buhat,
kasabutan uban sa kalag sa kalibutan.

Ipahid ang iyang bato sa lain nga bato
walay kasubo nga nagpahilayo kanamo,
kami, wala gilakip sa kahupayan,
kami, sa kawanangan, mga panan-aw,
pag-uyog sa tangbo,
pinaagi sa periskop sa atong mga gugma.


412

kini nga laway

   Kini nga laway   
sa pag-uyog sa geranium
makadala ug lain
sa pagkadismaya.

molabay sa kabukiran
milukop sa mga walog
ang purr sa combustion engine
naghuyop sa iyang ilong ug namatay.

Pinaagi sa pagsuporta sa kalag sa dagat
sa unahan sa aksyon
Ang sistematikong panghunahuna nahulog
pagkalimot ug mga sayop niini.

pinaagi sa pagpamalandong
pinaagi sa pag-overtake
bukha ang ilang mga ngabil
paglangoy tali sa misteryo ug presensya.

Moabot sa pinili nga paagi
ang adlaw sa acme
niining lawom nga kasabutan uban sa kalibutan
atong kanhi franchise.


411

la quête de l’Esprit

   Au creux de l'âme   
dans l'ombre du vertige
se glisse le paradoxe,
oiseau cambré devant l'appel.

Franchir nos limites,
rassembler les bleds,
graines en instance d'émergence,
offrandes d'Apollon.

D'un côté l'autre de l'espace
les étoiles se rassemblent et s'opposent
si vivement que les pensées
prolongent nos rêves.

De gré à gré au firmament
passent les nuages,
alternance syncopée en fond d'univers,
effraction dans la teneur du chant.

Sur l'acrotère du temple
les anges acrobates
orientent leur miroir
vers la Source originelle.

Ensemble, geignent
les monstres de nos entrailles
écornant les ficelles sociétales
de l'entendement.

Marche lente,
au fronton de nos approches
demeure la mandorle invariante
éloignant l'air vicié des attachements.

Se lovent au sérail de notre imaginaire
les ordres de la commanderie,
effort consenti
à défaire les liens de la discorde.

Lumière infrangible de février,
la besace pleine de renoncules
déverse ses mémoires d'au-delà
sans explication ressentie.


409

ang tighatag sa mga damgo

   Un œil derrière l'arbre   
à crocs et museau frémissants,
le loup s'épanouit
en rase campagne.

Évaluant l'espace
il fend la prairie
vers le replat d'avant talus,
ang tighatag sa mga damgo.

A mi-carême
repu il dort,
fricassée de poissons
en mémoire des jours passés.

Bas sur l'horizon
bukas nga mga bintana
le soleil flamboie,
traces des gens de bien.

La ruine attenante
en son écrin de framboisiers
tresse l'aventure
adresse des petites mains volantes.

Filage du temps
en remontant le cercle des saisons
les pleurs se font rares
quand vient l'absence.

Tout lui ressemble
dans cette grande chambre
qu'honore l'armoire grinçante
aux vieilles fripes odorantes.

Passe et nous reviens
au village des sabots ferrés
place de l'église
la tourte de pain brûlante.

Voyageur en chemin
été venu
croque les baies arbustives
en souvenir de cette vie.


408




Tartines de rêve

 Nagkatibulaag ang daghang mga midge   
 ang mga bulak nagapatulo sa kataposang yamog   
 hilom ang tanan.  
    
 Sa filter sa buntag   
 mga hunahuna sa damgo   
 tipik sa ilang bag-ong mga tufts.      

 Sekreto ug makanunayon   
 sila saba ug nagtrabaho   
 ang mga lamian sa kagabhion.   
   
 Gihimo sa tradisyon   
 sila nagabubo sa walay kaulaw   
 lugas ug tahop.     
 
 Bargain   
 mangaon mi ug juice   
 sa hiwa sa toast.     
 
 paspas nga nagtuyok   
 labing makahimo sa pagpangatarungan   
 mahilayo sa tabon.  
    
 Mga gagmay nga splashes sa watercolor   
 makadawat ug dakong pagtagad   
 sa pagsubang sa adlaw.    
  
 Tanan nangabot   
 pagbungkag sa yelo sa kaangayan   
 pagtugot sa dili permanente nga impormasyon. 
     
 Gipanag-iya sa mga misteryo   
 walay katapusan nga snow slide   
 sila ibutang sa estante.  
    
 Gipala sa pultahan sa gargote   
 ang kataw-anan sa mga tawo   
 ihatod sila balik sa kusina.  
    
 Unya mobangon sa ngilit sa asin   
 ang mga sirkulo sa pagkabata   
 ang pahiyom sa inosente.    

  
 407

pagyatak sa landong sa tag-as nga mga kahoy

   Fille de l'esprit   
par dessus les églantiers
la vallée s'éveille
du monastère s'élève la grâce.

Passant par là
j'ai franchi le pont de planches
aux touffes de cresson entretenues
les âmes murmurent.

A quelques coudées du lieu
sous le peuplier frissonnant
le babil des oiseaux
remontait le temps.

Les feuilles agitées
au soleil fricassant
s'élevait de gente manière
au cristal de l'aube.

Bruissant d'abeilles
le talus de derrière la maison
faisait rempart
sans que le soir ne tombe.

Finement ciselé
dans l'ombre d'un fourré
posé sur la mousse
l'offre d'or et de pierreries parée.

De ses yeux baissés
vers le silence du vrai
la douce vierge aux fines mains
tenait salon des jours heureux.

Nez droit
bouche fine
en son foulard de lin blanc
elle était de toute éternité.

Ombre ondoyante des grands arbres
le long du ruisseau
douces herbes se penchèrent
sous le chant d'Icelle.


405

Le poste à galène

 Sur le balatum   
à la jointure arrachée,
bouche aux lèvres exsangues,
le poste à galène
érafle quelques chuintements.

La jungle pisse dans l'aube grise,
la piste aux ornières
de Savannakhet à Saïgon
dispersant le convoi
tel hoquets de dentelle.

Se reflètent les lourdes pensées
faisant scintiller les revenants
en galoches ferrées
assemblés devant le temple
aux tigres éructants.

Les barques plates
dans les fumerolles du fleuve
forment sfumato derrière les lanternes
oscillant mollement
sous l'enrobé zizillant des moustiques.

D'un cri à demi chu
l'éveil est instantané
sous la frondaison soudainement vivante
quand la flèche vibrante
frappe le bouton d'or.

Le choc est rude
le feu envoyant par le fond
les colifichets et douceurs
accumulés le temps d'une vie
sur le devant des errances.

unta kita
exposés aux épreuves
nommer le pont des souvenances
arche glorieuse joignant ce qui fût
au plus intime de notre être.


406

Les amants de l’oubli

On allait en Auvergne   
cueillir les bleuets.    

On allait en Auvergne   
aider les grands parents à la ferme.      

On allait en Auvergne
retrouver les cousins.      

On allait en Auvergne
faire du vélo.      
  
 Notre victoire   
 le train passé Neussargues   
 arrivait en planèze   
 au vent d'ouest exposé.    
  
 Nous dansions   
 au sortir des nuits bruissantes de bouleaux   
 à la table frissonnions   
 de fraîcheur les yeux mi-clos.     
 
 Passe la voix venteuse du grenier   
 par le fenestron de grossière toile colmaté   
 franchir les ans   
 dans les yeux de Riquette.   
   
 De mauvais coups   
 nous furent portés   
 organistes de l'ombre   
 maugréant de tant de pluie contre la vitre.   
   
 D'or en épis   
 de coquelicots en marguerites   
 course entre les prés   
 vers la grand'route de La Roussière.    
  
 Se relever de la chute   
 un sourire sur les lèvres   
 frappe frappe   
 à la porte au barou.  
    
 Lourdes larmes   
 les poules caquettent   
 devant le siège de pierre   
 la clide est bien fermée.    
  
 Rangeons les cartons de Coco   
 soyons droit au bord du rêve   
 nous du frêne et du tilleul frères  
 les amants de l'oubli.   

   
404