Vivre à l'ombre de ce qui est Vivre sans tête en abscisse douce contre l'ordonnée élégante de la courbe croissante l'espace d'un souffle .
Ouvrir le placard Entrer en déliement d'être les objets montant la garde hors de leur utilité méticuleuse sans que l'offre ne se fasse .
Ne mangeons pas notre pain blanc laissons les pigeons descendre dans l'arène entre les murs de béton à becqueter les miettes viennoises à croiser l'inquiétude le téléphone collé à l'oreille .
Enceinte sa main contre ses cheveux elle cause puis se rassoit de dos cachée par le montant métallique de la verrière .
Je me désaxe cette torsade assise la main contre la tempe le sac en bas de chaise nepokretan .
Elle rangera les fioles et les bocaux sans omettre les sachets de thé puis fermera la porte dans un silence d'après-midi de printemps .
Qu'une vapeur recouvre la vitre que surgisse le suint d'une vision que le maître éteigne la lumière nous pourrons alors vivre dans l'ombre la calme délectation d'un jour sans fin .