Usa ka nawong sa nawong, usa ka doble nga bintana, usa ka trefoil fanlight

 De la pierre et de la lumière. Se dire la vie comme un conte frais sorti du fond des âges. La vie, c’est en trois temps qu’on la décline.

D’abord chercher à se prémunir physiquement et psychiquement, à protéger le corps et éviter la désintégration des buts fondamentaux. C’est le stade de la survie, du confort et du plaisir.

 Ensuite donner à sa vie les valeurs de la communauté familiale, religieuse ou de voisinage. L’on ne peut vivre qu’en relation, dans le face à face avec l’autre.

Enfin développer une conscience autonome ne se conformant plus aux diktats de la société. C’est être véritablement libre mais toutefois en maintenant la cohérence avec son environnement .

Par le tissage de ces trois éléments l’individu devient alors unepersonne”, une personne connaissante, alors disposée à interroger le mystère de toute chose .

043

Ang panultihon sa mga hinigugma

  Sentez-vous toujours égaux dans votre cœur.
Soyez égaux dans le donner et le recevoir.
Egaux dans l'Être .
Donnez de votre richesse. Ne vous cachez pas
de votre indigence .
Ne vous donnez pas "à porter" l'un à l'autre.
Nourrissez-vous de la générosité de la vie,
partagez-là, mais n'exploitez pas votre faim .
Ne vous accusez pas. Ne recherchez pas un
coupable .
Soyez riches de liberté, de disponibilité, , d'acceptation, car ce qui est vide est comme
ce qui est plein .
Partagez votre vulnérabilité .
Risquez la relation. Engagez-vous à la posture,
à la pratique de l'amour. La posture est celle
de l'ouverture et de l'humilité. La pratique
est celle du don de soi .
Ce ne sont pas vos performances, votre
perfection ni vos efforts qui comptent, kadaghanan
votre confiance en la perfection de l'Amour .
La relation amoureuse est un exercice, un art,
mené d'instant en instant. Mais il ne s'agit
pas d'un art à maîtriser, ni d'égaler le Maître
mais à vous donner à cet Art ou ce Maître, tel
que vous êtes .
Le but n'est pas d'être bon ou reçu, mais de
vous couler sans réserve dans la Vie .
Ouvrez-vous à l'altérité, à l'Inconnu, car
toujours, ce à quoi l'on se donne, se donne
à vous .
Que votre Amour soit le lieu du lâcher prise
de votre compulsive avidité, de votre
obsessionnelle inadéquation .
Que votre Amour soit le lien de votre plénitude .
Soyez avant tout vrai l'un à l'autre .

048

Pag-andam alang sa grabe nga mga sitwasyon, importante kini, lisud na

  Dili ba kana ang giingon “oui” ?

oo magbag-o, sa wala mailhi, sa panagbulag, sa atong pagkamakanunayon, sa atong kahadlok .

Ug kini dili mga butang kung diin ang usa naanad na !

Ambak sa kangitngit, usa ka pahulay, ang engkwentro uban sa iyang mga mananap sa sulod, usa ka pagkanaog ngadto sa pag-inusara, sa depresyon, magpabiling lukso sa kangitngit …

Ang risgo tinuod : kini usa ka butang nga hinungdanon, mao ni among panit, atong katuyoan, ang atong normalidad gidula !

Usa ka pagsulong sa mga buang. Sa among gibuhat dili kasabot, sa dili nato kontrolahon .

Ug bisan pa …  Gamay lang nga pulong …  sa usa ka yano nga tuyo …  aron mabag-o ang dagan sa mga butang ; mahimong pass-through, sa pagdiskobre sa usa ka lawas ug usa ka kalag nga mitabok sa pagkawalay paglaum ug ang konkreto, kontaka ang kamatayon mismo nga dili mamatay .

Wala’y garantiya nga kita adunay peligro ang wala mailhi, nga ambak ta sa kangitngit, nga atong sagupon unsa ang labaw pa sa bisan unsa pa nga makapahadlok kanamo. Ug sa kini nga punto nga ang istorya seesaw, nga dili nato mahanduraw nga makatunob sa kahaw-ang nga walay pukot ! Busa adunay ” pagbalit-ad. “

Balanse sa Wala !

Hibal-i dayon nga ang Void mao ang matrix sa tanan pagpanganak , nga ang Anino mao ang matrix sa Kahayag , ang kahilom matrix sa Berbo , ang matrix nga pagduhaduha sa Pagtuo. Nga naay kalibutan luyo sa kalibutan, a perception luyo sa perception. Gihulog kami sa bagyo sa baybayon wala mailhi, layo pa “Imposible nga alternatibo” asa matawo tinuod .

Ug kung adunay kondisyon kining tanan : motipas gikan sa orbit niini ! Pagsulod sa blind spot. diin dili nimo makita .

047

Ensemble, atong mga lawas, atong mga binuhat

 Ang “Corps conscient”, nos sens, sont comme un fin voilier, une barre sensible .

Lorsque l’axe du mât, le poids de la quille, réajustent leur rencontre avec le ciel, l’on s’aimenon sans douleur et non sans risque ! – mais sans se perdre .

Garder son cap, la vigilance du souffle. Equilibrer la barque, regonfler les voiles … Déployer l’être, courir avec le vent, favorable ou contraire .

Appuyer notre coque. Epouser chacun, son propre Mystère, solidaires et confiants, flanc contre flanc .

Aller et venir entre les bras de la vague, se glisser dans le ventre de la mer

S’ancrer an centre de l’essence des choses. Dans les entrailles, dans le Cœur ! Un mouvement et un repos .

Eux-mêmes inscrits dans le mouvement et le repos du l’Univers .

046

Des fleurs à foison

 Des fleurs à foison
figées par la photo
déjà depuis quatre ans
une pelouse en Bretagne
un pan de beauté qui jamais ne s'éteint
des souvenirs accrochés
en plein été
nous revenions du marché
c'était à Tréguier
nous avions rendez-vous avec les amis
et par dessus tout çà
une musique de biniou et bombarde
annonçant une odeur de moules frites
il faisait calme
nos corps étaient sans douleur
les cloches de la basilique se sont alors mises à sonner
sûrement la sortie d'un mariage
du riz que l'on jette
et pour point d'orgue
le bouquet de la mariée
lancé par dessus la compagnie
et rejoignant les fleurs à foison
figées par la photo
depuis déjà quatre ans
une pelouse en Bretagne .

041

Douceur

 Au calme friselis de la rivière
les berges tendres offrent
au promeneur régulier
l'accompagnement marial de l'entrée au temple .

Se penchent les bonnes fées feuillues
laissant leurs ombres arrières projeter en avant leur pollen
gatterie pour animalcules des eaux encore endormies .

La forêt en bordure
ombre de mystère le passage des génies de ce lieu .

Accoudé sur le pont
les odeurs de la nuit mouillée franchissent le parapet
et creusent sur le visage la contemplation des choses faites .

039

Il fût un temps de raison

     Au creux de la maison
où l'œuf représentait
l'éclat magique d'une omelette de champignons
en fricassée s'entend
pour que les hommes rajoutent de l'ail
les femmes elles ramenant les fines herbes du jardin
pendant que les enfants chantaient à tue-tête
"six kilomètres à pied
ça use ça use
six kilomètres à pied
ça use les souliers."

039 bis

     Au creux de la maison

où l’oeuf représentait

l’éclat magique d’une omelette de champignons

en fricassée s’entend

pour que les hommes rajoutent de l’ail

les femmes elles ramenant les fines herbes du jardin

pendant que les enfants chantaient à tue-tête

six kilomètres à pied

ça use ça use

six kilomètres à pied

ça use les souliers.

039 bis

L’idée est forme pure, désincarnée

 Ang ideya nga wala sa oras ug wanang.

Ang Espiritu mao ang nanganak, pagbag-o, ipatuman ang mga ideya. Il est l'apport extérieur dont on ne sait d'où il provient, ug nga mahimo pa gani gikan sa sulod.

Ang Tinuod mao ang set sa tanan "mga butang" nga anaa ; il est la chose qui contient et lie et met en œuvre toutes ces choses. Il est le kit reconstitué et qui fonctionne.

Il n'y a pas de réel sans idée puisque ce qui est réel a forcément une forme : ang lunsay nga pagkawalay porma walay kapuslanan. L'information est au point de complexification du contact avec la matière une sorte de pulsion subliminale venue d'ailleurs et qui pourtant fait poids. Busa ang Tinuod mao ang Espiritu ; le Réel est un Esprit qui pense des idées, y compris l'idée de substance par laquelle les idées s'incarnent en choses pour les consciences particulières qui participent de cet Esprit.

Dinhi sa litrato, il y a les choses qui semblent exister, mais qui pour vraiment exister, c'est-à-dire se pourvoir vers l'extérieur - ex-istere - ug magpakita, gamita ang Ideya, composé complexe rassemblant l'observateur, son intention et l'outil appareil photo. Ainsi la scène prend forme avec l'Esprit débarqué par la sollicitation active de l'inventeur plasticien. Et c'est à ce point que l'on peut parler du Réel. Usa ka tinuod, composé de matière ou substance ou chose, d'Idée sollicitante et de l'Esprit.

Du Réel à l'Esprit il n'y a qu'un pas propice à un changement de niveau de conscience, à une stimulation de la raison en vue d'être là, en accord non duel, sa paghimo sa usa pa ka lakang.


038

De cet envol délicat

Puissamment et savamment orchestré
en un couple aux ailes d'ange   
le fond du ciel laiteux   
accueille la quête de celui qui   
d'en dessous le filet   
rassemble les énergies   
au printemps de la nouvelle année   
élans à venir   
d'entre les mailles   
pour percer d'un coup sec   
le ventre mou de la sardine   
sans être la risée des rieuses    
prêtes à fondre sur le morceau de chair abandonné   
ultime sacrifice   
des sangs mêlés   
que prône la Vie   
cette Vie en tous ses états   
un doigt de sel sur le pare-brise de l'embarcation   
manière d'accompagner   
d'un bol d'air océanique   
le cri inouï de la délivrance.   

   
 037 

Kalipay 1

      Le bonheur est une demande légitime. Seul un homme heureux a une chance de rendre les autres heureux.

Il est important de comprendre que c’est en soi que tout se passe et que les évènements extérieurs n’existent pour soi que de la manière dont on les reçoit.

Nous pouvons, à force de travail psychologique, modifier, améliorer, rendre plus satisfaisant certaines formes de notre conscience en passant en revue toutes les pensées, les humeurs, les émotions, les états d’âme, les peurs, les désirs, les joies, les peines, les envies, les refus dont nos existences sont tissées. Nous pouvons nous préoccuper de diminuer la puissance des souvenirs anciens emmagasinés dans la mémoire inconsciente.

Mais il est un autre niveau qui est ce quiEST”, intemporellement, éternellement.

Et cet autre niveau n’est pas celui de l’expérience, où les formes extérieures de conscience proviennent exclusivement du né, du fait, du devenu, du contingent, du conditionné, du déterminé.

Cet autre niveau est appelé niveau métapsychologique et est souvent comparé à l’eau de l’océan, substance de toutes les vagues mais qui en elle-même n’a aucune forme. Et ette réalité métapsychologique, au-delà de toute forme grossière ou subtile donne une réponse à l’inquiétude humaine. C’est la réponse absolue, sans but ultime.

C’est la Plénitude, la Perfection, l’Eternité, l’Immortalité. C’est la Conscience ultime. C’est le Non-Né, le Non-Fait, le Non-Composé : la Réalité. Je suis Cela. Je ne suis pas mes pensées, je ne suis pas mes émotions, je suis le Soi !

Mais cette approche directe si opposée à notre mentalité occidentale donne des résultats décevants.

Usab, pour l’instant il est plus humble de considérer que nous ne sommes qu’une vague, mais toute vague est comme un hologramme de l’océan ; elle est l’essence de cet océan infini.

Unya, il faut que le Cœur soit touché.

(texte inspiré par Guendune Rinpoché)

036

La présence à ce qui s'advient