
Psalmodier les lectures sacrées S’effectuent en fond d’abîme Où se soustraire aux empêchements Afin de tomber sur le sujet Un sujet sans dedans ni dehors. La quête de ce qui fait l’intérieur de l’être N’empêche pas de se montrer errant En bord de rivière pure et lumineuse Avec pour seule preuve de vie L’indolence et l’indécence de l’absence. Reste cette émotion en fond de gorge La porte des granges ouvertes L’accueil par l’averse dispensée Au goutte à goutte des pensées tombant du toit Les pieds au sec. Ce qui m’afflige Ce sont les raboteux sentiers de la mémoire Trémolos de paille à tout vent éparpillés Bien lourds à porter Pour qui s’essaye à battre monnaie. Ne mourrons pas après chaque échec Le monde est grand la terre est grasse Les fleurs de l’amandier s’envolent Derrière le claustra Où toute leçon est à prendre. Au-dessus le ciel sans conscience ni inconscience Au-dessous dans des chaussons ronds la frilosité Et pour rendre encore plus tactile l’existence Des baguettes d’encens Entre les doigts gourds. Avant que l’esprit se livre à l’illusion Passons par la recognition L’accueil des éons de l’enfance En profondeur de ce qui n’a ni face ni dos Ce dormant quand fenêtres absentes. Dans un ciel bleuté Rien d’autre que mon cœur Avec pour lampion La lune Ensemble que jamais ne navre l’ombre proprette. Certains jours Je rassemble quelques morceaux de bois Pour l’hiver tôt venu Faire bûchettes dans le feu de l’âme En l’instant inexistant du non-agir. Danse des lucioles Au fil de l’âge Entre la pierre et le feu du foyer Monte le crépitement de la flamme Haute parure pour l’homme aux cheveux blancs. S’ouvrir par les cinq sens À la pointe de la plume Comme emballer l’os dans de la peau Occasionne vive lumière En instance de l’envol. Braver le qu’en-dira-t-on Boire en chantant Le ventre rempli Sachons caler cette merveille Dans l’anfractuosité du poème. 1430