Avec du bleu partout sans bleu à l'âme avec du vent à perdre haleine mais sans vraiment la perdre avec une tendresse de l'air sans mouche carnassière avec un arbre des tropiques qui ne pique pas avec la mer mais pas trop froide et sans requin avec des bateaux sur lesquels on pourrait monter avec des vendeurs de chichis qui soient beaux et ne projettent pas de sable sur le bronzage avec des enfants qui ne crient pas avec un soleil qui ne soit pas trop chaud avec une baraque à frites pas trop loin avec un polard à lire qui ne soit pas trop glauque avec une serviette de bain suffisamment large avec des lunettes de soleil sans traces de doigts avec un parasol qui ne s'envole pas à tout bout de champ avec un smart phone à la sonnerie pas trop agressive avec des heures non comptées devant soi avec une douce sensation de faim qui fasse penser au barbecue du soir avec le bruit des vaguelettes qui viennent caresser la grève sans raclements disgracieux avec un ciel où les avions ne traîneraient pas leur pubs illisibles avec un ventre pas trop gros qui me permette d'apercevoir les orteils avec une crème bronzante qui ne tirent pas les poils en séchant avec juste ce qu'il faut de sueur montrant que la graisse fond mais sans dégouliner avec une calme détente à chaque respiration en espérant que ce ne soit pas la dernière avec une plongée dans un demi sommeil accompagné de papillons volant dans des cieux d'azur avec la possibilité de saisir une poignée de sable sans rencontrer un mégot avec le projet de ne rien faire malgré ce mental qui nous ronge avec une pincée d'infinitude sans penser à ce qui vient .
La mer au cru d'un bleu des origines je m'y jetais je quittais le radeau des convenances et tenais gente damoiselle contre mon giron l'eau était tendre et propice à l'avancement de la situation au large étale sans terre à l'horizon immense aux fines ondulations régulières et frissonnantes l'onde transparente je distinguais des galets par le fond je nageais sans hâte sans but un temps infini .
Apparurent des côtes je m'approchais le paysage était décharné tout était blanc de cendres d'après le cataclysme des arbres déchiquetés pas de feuilles pas de verdure je longeais le littoral une crique j'accostais une maison en bordure d'un amas de végétaux fossilisés vestige d'une forêt d'antan gigantesque cimetière dressant ses moignons vers un ciel d'airain une maison avec un échafaudage tout autour des êtres humains devaient avoir repris possession du lieu après la terrible épreuve je déposais gente damoiselle et la suivis vers la maison une bâtisse de pierres à deux niveaux devant la porte alors que nous nous apprêtions à toctocquer s'ouvrit telle une rafale de vent un souffle qui nous aspirât un printemps nous enserrait une petite femme toute de noir vêtue d'une toile souple la tête recouverte les pieds nus dans d'épaisses sandales de cuir à lunettes et visage ridé parue pour nous entraîner vivement dans un intérieur sombre les deux femmes semblaient se connaître je n'eus droit qu'à un coup d’œil furtif comme si je n'existais pas mais étais-je vraiment visible ? au travers de cette traversée que j'effectuais sans effort animé d'une tâche à remplir n'étais-je pas un esprit ? s'engageât là devant moi simple témoin une conversation animée pleine de joie de variations dans la voix deux bouquets de fleurs multicolores des pépiements d'oiseux joyeux s'entrecroisaient au jeu des mains et des regards lumineux un chant gracieux fait d'allégresse dont je ne comprenais pas la langue je n'étais pas des leurs j'étais le passeur qui permettait leur rencontre alors je disparus fort de l'oeuvre effectuée .
Depuis ce temps le murmure n'est plus le simple accord mélodieux des éléments de vie rencontrés il est charmille épaisse en la vie revenue et rire des enfants à la remontée du chemin pierreux qui longe la maison désormais familière .
Ne plie pas devant le sommeil sois le joyeux pourfendeur des mystères verŝi la même scène passant et repassant savoir dire que l'événement est trousseau de phrases et que dans la vieille querelle du réel et du songe la porte est au milieu des effusions Sentiment vague en partie émergé d'une nuée de mensonges que le vent pousse vers la montagne pour sentences lancinantes convertir la parole échangée en grisaille de convenance .
Sois le porc épic des remontrance sagaces et si le pas te presse tel l'escargot sur sa sente luisante remise en tes granges le paquetage inutile des succédanées ceins l'étoffe de lumière va à la fête et découvre ton cœur.
J'avance de marbre en première ligne dans cette possibilité de nous rejoindre en nos épousailles de vérité vraie .
Je marche mémoire d'empreinte de ma gorge sort l'ineffable au crématoire des jeunes gens refusant l'épuisement .
Et puisque la vie est "voir" je me dissous au rivage de la grâce en somnolence fraternelle découpant en fines lanières colorées le visage tant cherché le visage de l'enfance le visage de tout homme en quête de lui-même .
Et si tout était affaire de silence bien plus que de musique .
C'est clos mais prends garde là est l'insoumission de pleine lumière là est la rectitude d'une vigilance à l'arc souple là est le seuil des boues de grandes lessives là est l'ambition de marcher sur les traces de ton nom là est l'intime circoncision de la gamme des échanges élargie aux confins de l'univers là est la responsabilité d'une conscience impeccable là est la couture assemblant d'un fil écarlate les étoffes de chair et du verbe là est le passage que le pas des moutons foule rageuse conversation sur le chemin coutumier là est la feuille d'arbre lâchée au vent d'une terre lointaine là est la nuit des douleurs et des tentations ourlée par l'aube qui point . Ainsi va la nef accomplissant son office maîtresse d'exil et de vanité jaillissement de larmes au chevet de la finitude transmetteuse hors le sexe la fortune et la puissance le message qui n'use pas le cœur ni ne dessèche le sang le message des guerriers bien plus que celui des époux le message enflammé hors fatigue et regret le message dévoilé par le voire et l'entendre le message de la joie des vœux définitifs le message de la grâce et du sourire le message de la rosée tombée au matin de la Saint Jean le message des fruits que l'on offre Le message qui jamais ne se referme la gratitude du jour .
L'homme détient les clés de son fragile équilibre . L'homme est le créateur aussi bien de son enfer que de son paradis .
Parfois quand de
noirs nuages s’amoncellent et que la déroute plante son drapeau noir, ton
cerveau se brouille, tu cries. Un cri au-delà de la douleur et de l’appel. Un
cri aux causes abyssales. Un cri de personne humaine en proie à une rencontre
improbable. Un cri qui dérange notre entendement habituel. Un cri outrancier
qui veut nous montrer quelque chose. Mais quoi ? Qu’as-tu vu ? Quant à tes
émotions, je n’ai pas la clé pour les décoder .
Tu erres dans ces
contrées entre chien et loup, là où la grisaille d’un hiver saturé de givre
grapille des images d’antan, où les vapeurs du marigot des origines
modifient la conscience, esti, où se croisent hallucinations et visions .
Tu es entre la vie
et la mort mais la vie est la plus forte, même dans le dernier voyage, et c’est
ce qui nous permet de ressentir la fragilité de cette vie, son visage unique et
que fort de cette expérience ultime nous soyons de chair, d’esprit et d’âme les
transcripteurs du grand mystère, nous les innocents, nous les adeptes de
l’Emerveillement .
Tu cries et je
t’entends au travers des couloirs de cette maison de retraite que tu n’as
jamais pu faire tienne, tant ta difficulté à communiquer et à t’adapter était
grande .
Ce ne sont plus des
“Madame !” que tu profères mais de longs gémissements qui montent du
profond de ton être pour s’adresser à quelqu’un d’indéfini, que tu ne peux
nommer. Te sauver d’un danger ? Te soulager ? T’aider à franchir cette épreuve,
ce bouleversement de l’être qui s’enfonce dans le labyrinthe fait de traces
mnésiques et d’impasses ? Tu ne sais pas quoi demander, ta main décharnée serre
ma main. Tu ne me demandes même plus de revenir chez toi, à la maison .
Tes fonctions
vitales se sont réduites au manger et au dormir, et quand je m’éloigne ta
plainte prolongée broie ma poitrine comme dans un étau et essore mon coeur .
Quant je te quitte
après t’avoir embrassé, j’ai l’impression que ce sera la dernière fois ; et
puis je ne reviens pas en arrière car je ne sais pas quoi faire pour t’aider,
pour te rassurer, pour te calmer. Lâchement je t’abandonne, et alors je
culpabilise !
Dès que je quitte l’étage où tu résides et que l’ascenseur atteint le Rez-de-chaussée, je n’entends plus tes cris mais néanmoins ils continuent de résonner au plus profond de mon être. Je suis abandonné. Je suis laissé de côté, moi le mal né … comme toi peut-être. J’essaye de me faire à l’idée que je n’ai plus de papa, je suis triste, je suis bouleversé, une grosse boule monte de mon ventre. Je me calme, je gère la situation tout en subissant un arrachement viscéral. Tes cris me suivent quand je médite, quand je marche sous la pluie, dans le vent, sous le soleil et j’entends ta voix m’appeler, doucement, très doucement telle une caresse, ta caresse, que tu me prodiguais quand dans mon petit lit d’enfant j’avais tant de mal à m’endormir .
Tu ne demandes
expressément plus d’aide, tu sembles nommément ne plus demander de nouvelles à
tes enfants. Tu es seul et le brouillard qui t’enveloppe suggère l’envol des
corbeaux par un matin d’été frileux dans les hauts arbres qui bordaient le
canal à Briennon .
Tu es là à attendre qu’une porte ultime s’ouvre dans le mur de cette chambre que tu n’as jamais investie. Tu es le passe-murailles d’une occasion à ne pas manquer. Tu attends un dernier train qui siffle dans le lointain mais qui tarde à apparaître. Tu n’as plus rien à donner. Ce qui t’appartenait ne t’appartient plus, ce qui était ton chez soi, tu en as été dépossédé. Ton appartement a été occupé, la vaisselle du dimanche et des jours de fête a été éparpillée, même ta signature a été copiée. D’espoir, punkto. De sourires sur ton visage, punkto. La trompette dont tu jouais à été offerte à l’enfant d’une soignante. Ton dernier bagage est bouclé, et puis d’ailleurs ça fait bon temps que tu n’as plus de bagages. Tu as donné, … nous avons pris .
Foje, dans des
moments de lucidité, tu as pu demander que ça avance un peu plus vite, que la
fin du tunnel s’ouvre sur la grande lumière terminale, à ce qu’on dit. Mais le
sais-tu ce qu’il y a après ? J’aurai tant voulu que nous parlions de ça.
J’aurai tant voulu que tu prennes cette initiative… Et c’est maintenant que
j’entends, que je mesure tout ce qu’un père est en capacité de donner à ses
enfants quant il a la conscience de s’inscrire dans la grande chaîne des
générations et que sa propre vie, unique et sacrée, est au service de l’autre .
Peut-être que ce
sera cette nuit. Peut-être dans quelques jours. Devenir froid. Que les os se
cassent comme du verre. Que le sang ne circule plus. Que l’immobilité soudaine
soit un soulagement après la souffrance. Que le tic tac du pacemaker fasse un
bruit d’enfer dans ce corps inerte .
Le véhicule noir
n’est toujours pas arrivé. Mais que font-ils donc tous ces soit-disants vivants
à boire du pastis, à jouer à la belotte, à se vautrer devant la télé,
alors que ça gèle en bord de banquise ! ” J’attends, moi, le corbillard !
“
Je me souviens du
tour de France que nous étions allé voir avec Charlot, dans les années
cinquante. C’était une étape contre la montre. Le dernier coureur à passer
était Anquetil qui avait le maillot jaune, et puis derrière avait suivi la
voiture-balai. La fête finie, nous étions rentré par le train de Versailles
pour descendre à la station du pont Mirabeau et rentrer à la maison par
l’avenue Emile Zola. Je tenais à bout de bras un sachet de papier contenant
quelques menus objets publicitaires que j’avais réussi à attraper aux passage
de la caravane publicitaire. Estis sune, un soleil de juillet jouait avec
les feuillages de l’avenue. J’aimais ce passage de l’ombre à la lumière et je
sautais sur les plaques de fonte ajourée qui entouraient les arbres. J’étais
heureux d’avoir passé un moment avec toi, papa, mon petit papa… Et cette
voiture-balai qui se fait attendre !
Il y a quatre ans
et demi, quand maman nous a quitté, je suis resté avec toi une semaine rue de la Jarry. C’était la
dernière fois où j’ai été véritablement proche de toi. Tu ne m’as jamais posé
de questions autres que strictement matérielles. Jamais tu n’as pleuré. Jamais
tu n’as évoqué spontanément quelque souvenir. Si tristesse il y avait tu ne me
l’a pas montré. Je faisais le “délicat” avec toi pour ne pas te faire
entrevoir mon profond désarroi et je ne t’ai pas poussé pour que tous deux nous
pleurions à propos du départ de notre femme et mère. J’avais peur que tu
t’écroules. Je mesurais déjà dans le silence que tu montrais – c’est toujours
moi qui engageais la conversation – que ton état psychique était troublé. Tu
semblais ailleurs de tout ça. Ton manque d’émotion me faisait froid dans le
dos. Je n’ai pas su trouver les mots qui t’auraient fait te dire, te contacter
dans ta sensibilité. Je savais que tu étais déjà un peu parti .
Le 23 juin, date
anniversaire de la naissance de maman, je prierai pour toi, papa. Que tu sois
de ce monde ou ailleurs peu importe, tu n’es déjà tellement plus là. Ton
départ, tu l’as anticipé depuis longtemps. Tu as vendu la maison de Saint-Flour
comme pour clore un épisode de ta vie, comme pour brûler ses objets familiers
parce qu’après toi il n’y aurait rien, rien que des étrangers qui fouilleront
dans tes affaires, rien que des envahisseurs qui vont tout saccager. Tu n’as
pas insisté pour que nous gardions cet ancrage familial. Tu nous as donné
l’argent de la vente sans te retourner, sans prononcer de
discours. D’émotions, punkto ; comme si quelque chose de toi était mort
depuis bien longtemps. Tu étais déja sur le départ. Dans les semaines qui
ont suivi tu as eu un grave ennui de santé dont tu t’es heureusement sorti. Et
depuis tu attends la suite. Ce n’était pas ton heure. La ligne de démarcation
passée, tu faisais comme s’il ne fallait pas se retourner. Question de vie ou
de mort ? Fuite en avant ?
Dès lors que la
terrible sénilité t’accable, que tu n’as plus ta tête, que la trinité
de la dépression, d’Alzheimer et de la démence nous oblige à l’épreuve que nous
devons traverser, toi et nous trois tes enfants qui sommes ainsi convoqués en
tant qu’êtres de conscience et de compassion, de vulnérabilité, de transparence
et de sang-froid, de réflexion et d’entendement à ce qui est ; nous nous devons
d’être les témoins du grand oeuvre de la vie et de la mort pour nous soutenir
dans l’accueil et l’entre aide afin de prêter main forte à ceux de nos proches
qui en ont besoin. Nous ne devrions rien avoir à nous cacher. Nous devrions
rester unis. Nous devrions nous parler. Les non-dits n’engendrent que repli sur
soi, rejet et méconnaissance de l’autre et bien du malheur à nos enfants et
petits enfants par l’ombre qu’ils jetteront sur notre mémoire collective .
Quand j’entends le
glas de la finitude au clocher de l’existence, j’écoute, je vois, je suis
triste, je pleure, je suis seul et ma solitude je la consomme avec mes proches,
je la partage avec les miens que j’aime et qui m’aiment. Je la mâchonne, je la
distille, je la “manduque”, cette option absolue de finitude, pour
qu’elle me nourrisse et m’aide à croître .
Oui, je prierai
pour toi, pour t’accompagner, pour te soutenir, toi papa, corps et âme
associés, pour parcourir avec toi ce chemin qui va de chez toi au cimetière où
demeure maman .
Paĉjo, je te
promets de faire mémoire de ton histoire de vie, et d’honorer cette esquisse
existentielle qui tu m’as transmis afin de faire fructifier la vie que tu m’as
donnée, afin que fleurisse cette envie de faire plus que ce qui nous a été
donné. Et ce, afin que cela soit de “la bonne ouvrage” utile
pour ceux qui nous suivront .
Il est un temps
déraisonnable où l’on met les morts à table pour un dernier repas, hors faim et
soif matérielles mais plein de faim et soif symboliques et spirituelles, afin
de recueillir les miettes de vie qui nous permettront de grandir sur notre
chemin de connaissances et de sagesse, de donner sens à sa vie et de s’effacer
en osmose d’amour devant ce qui est .
Paĉjo, dans ta démence, émane une aura où affleure, pure et limpide, une valeur profonde. L’ego brisé cède la place à l’essence humaine. Et pour celà tu es précieux .
Le 23 juin, je
penserai à maman, je penserai à toi papa, je penserai à vous deux, mon frère et
ma soeur, et ferai promesse de vivre ces dernières années qui me sont
imparties, le plus simplement possible, dans l’écoute, la pudeur, le respect de
la personnalité de chacun, le soutien et le conseil, à tous ceux qui seront en
difficulté .
Nous ne devons pas
nous faire de mal et avoir le courage d’échanger, d’entrer en contact avec nos
proches, avec autrui, même si cela semble difficile parce pas très habituel
dans notre culture familiale. Le silence s’il peut être régénérateur de soi à
soi dans la méditation et la contemplation, est néfaste quant, se transformant
en mutisme, il éteint la lampe de l’espoir .
Et puisque par chez nous tout fini par une chanson ou un mot gentil, disons qu’il ne faut pas peser ni sur son prochain, ni sur les autres, ni sur cette terre pleine du mystère de la création pour que nous, les “vivants en marche”, demeurions en communion avec l’Autre qui reconnaîtra que nous sommes tous frères si nous nous aimons les uns les autres .
Ĉi tiu kahelo farita el ruĝaj seslateroj . Ĉi tiu aleo de susurantaj arboj de pluva printempo . La ŝtuparo kun la fera balustrado . Ĉi tiu tago sub la pordo de la ĉambro, kiu lasas levi la eksplodojn de voĉoj venantaj el la manĝoĉambro . Ĉi tiuj fenestroj kun siaj malmodernaj garnaĵoj . Tiu ĉi malbone fiksita ligna obturatoro, kiu batas kontraŭ la muro kiam ventoblovo leviĝas . Kiel la ŝranko kun ĝia spegula vitro de tempo stokita .
Estu tie en la ombro de aferoj en loko sidante sur la frakasita seĝo retoj de malbone intertraktitaj ideoj entubantantaj miajn pensojn memoroj ĉantitaj de malgranda interna voĉo Mi prenis miajn klakojn kaj miajn vangofrapojn bildskatolo kaj talpo kajero pilgrimi al la odoroj de la pasinta tempo .
Malvarmo kaj pluvo ŝanĝis la malhelan aeron meze de la posttagmezo diskreta paŝo al ĉi tiu stato de aŭskultado permesante esti disponita ŝtono, sur kiu konstrui la urbon de fratoj Ĉiela Jerusalemo sen ŝiaj anĝeloj videbla Jerusalemo nur ekzistanta por bonvenigi la animmigranton serĉante verŝajnan ĉirkaŭvojon al la antaŭsenta stato de pento serĉante spiron kaj lumon por rajdi esploristo revenis al sia tasko la ringo de tiam malnoviĝinta kroketludo antaŭ la maleo de malpleno la iniciatinto de dezirataj renkontoj tiuj, kiuj havebleco sen atendado permesas eloviĝi eĉ dum malplenaj horoj kiel la ĉifita kanto de pluvo kaj miksitaj koloroj leviĝas el inter la fraksenoj kaj la ulmoj en la hela kaj bonodora ĝardeno vortumo de larmoj printempe ĉe la kunfluo de sonŝarĝoj de furioza akvo skrapanta nevideblajn ŝtonetojn potoj da gigantoj .
Iom da akvo multe da akvo asignita al la senĉesa murmuro de besta flustro susuro de voĉo kontraŭ la bazalta muro gutetoj da perloj agorde kun guturala sono aplaŭdante harplenajn manojn kontraŭ la sanga roko.
Leviĝu la monotona fideleco la kontinua trabo la tavoligita plendo de la ekobuages de la urbo .
La alfabeto esprimas sin en siaj disonancoj ĉi tiuj fratoj, kies metio estis forportita de la burleo al la valo de permesemo .
Nur sonorilo super la akvofluo manovro sur voko la viroj de la magnanerio dum estas ankoraŭ mallume en ĉi tiu vintra mateno por transiri ĉi tiun lignan ponton la lignoŝuoj batante per siaj armaĵoj la sojlon de la laborejo .
Feliĉa evento ke la alveno de pakbuloj da silko hirtita per mil irizaj fadenoj de la kruda arpilo haltis kiel hezitema por eniri la ghoul kie la mash de rubmetalo asociita kun la kriado de gratvundetoj gurgle glatigante fajnajn teksaĵojn . Tuja marado de la knabo malantaŭ la konstruaĵo rapide reprenante la plenan sakon metita sur la gluiĝeman benkon en la vestoŝanĝejo tempo por salto en la ombroj el la intermonto de atendoj ebriiĝi senpage la batanta koro sur la ŝtona pado ekster la malĉasteco de la fundo kaj altaj koroj alportu al la dometo sen fajro la nigraj strioj de presita ĝisdatigo ĉirkaŭ ŝia vizaĝo kaŝtanoj kaj cepoj oings .
eksteraĝa mesaĝo spiriteleva florikultura lacaj genufleksoj survoje al la tri krucoj inter Golgoto kaj la finaĵo de Maria .
Nur virinoj sanktuloj akceptis teni je la brako preterpasantaj viroj por rideto tumultoj malaperi en la densejo serĉante albiŝon ke ili elfluos sur la ŝtono de febroj rakonto pri komenco sen retronombrado sur la ŝelvojo .
Nur virinoj sanktuloj akceptis en progresa lenso al amo kaj kompato ŝarĝita per brakoj da ora balailo ĝis la mezuro de la altaj grenpordoj tunelante sub iliaj ampleksaj jupoj la kranioj de la mortintoj la lumboj zonitaj per tuko si rouge ol la leviĝanta suno per sia iriza disko elvokas la sanktan krismon de la sanktoleado de la Sankta Merkredo tiu de la tagfaristoj kondiĉe ke vetado estas permesita sur safrana suno de la griza ĉevalino de majstro Cornille skuita de plezuro ĉe la vido de ĉi tiu faruno tiel blanka ol la potenca movo de la muelŝtono ŝtono kontraŭ ŝtono forflugas vin laŭ la triloj de la merlo ĉe tagiĝo de maja mateno .
Havi vin
renkontis min plenigas per ĝojo, vi, malsama ol mi kaj tamen tiel proksima .
Vi akompanas min
kaj trankviligu min kiam la vetero estas ŝtorma, nigraj pensoj leviĝas de
miaj amaraj abismoj kaj ke mia reparto estas troa .
Via firma kolero
ke oni povus pensi, ke ŝajnigitaj estas por mi la vigla kaj sava cerboŝtormo
kiam tuŝita de dormeto de atento kaj animo mi balbutas
neklaraj respondoj al la risko de noveco .
mi amas vin, sen
la ombro de dubo, ke eĉ nia komuna alveno sur alian planedon ne faras
povus liberigi nin de esprimi nian frenezan deziron en la spegulo de serĉado kaj
kompreni ĉion pri kio estas la vivo .
mi admiras vin
preter ia limiga konsidero, kun volonta kaj vasta admiro,
ke eĉ la malfrua flugo de perdriko antaŭ niaj paŝoj ne povis distri nin .
Kaj tamen Dio
scias, ke mi ŝatas la ruĝajn perdrikojn, kiuj per sia peza kaj plata flugo povus
vek'iĝ'u kun sav'a ek'laŭt'o la dorm'ant'o'n de la valo, kiu'n mi tiom oft'e hav'as
tendencas esti .
Antaŭ nia
energio de starantaj homoj ŝarĝitaj kun la eblecoj de estonta realigo, la
tero, nia agadkampo, estas tiel vasta, potenca kaj delikata samtempe,
prudenta, ama kaj akceptema, ke ni eĉ aŭdas la flustron
de la komenco de komencoj .
Via vorto turniĝis
al la eterna urĝeco konstati la esencon de aferoj permesas al mi daŭrigi
mia vojo, liberigita de ĉiuj katenoj, al la klara semado de mia
plej profundaj ĝardenoj .
Vi bonvenigas min
kun tiom da malavareco, rapideco kaj precizeco ke mi eĉ ne havas la
tempo por danki vin. Tuj kiam mi vidos vin, Mi serĉas vin konsumi
kun mia kapo kaj mia koro, kaj tuj kiam mi konsumas min, tuj kiam vi donos al mi
penetru min, tiam vi malaperas, do mi financas .
vi estas patrino, granda
fratino, anĝelo kaj felibrigo de mia koro por kiu la emocio, kiun mi sentas ĉe via
respekto tuj transformiĝas en “sens” clair et profond au service
de mon engagement de fidélité à ton enseignement. Toi, ma flèche lumineuse .
Et puis je t’ai librement
choisie comme étant mon amie alors qu’on ne choisit pas sa famille .
Et je serais
toujours l’arc pour bander tes pensées réitérées avec force tant il est
impérieux pour toi que nous les prenions en compte. L’état du monde actuel en
dépend .
Ton message passe.
Ta parole est reine. La fluidité de ta vision m’épouse. Les traces que tu
laisses derrière toi, je les recueille au plus fort de mes perceptions et de
mes capacités mentales pour les intégrer le temps d’une communion venue .
Ton visage est
inscrit au profond de mon âme et pour peu qu’un souffle vienne à passer,
aussitôt je me lève pour reprendre ce chant mystérieux qu’au cours d’une de nos
premières rencontres je murmurais et qui depuis toujours m’accompagne lorsque
je croise ta route .
Ton regard signe
les instances de ces lieux de paix et de convocation à la vigilance d’une
attentive flamme de pertinence .
S’il arrive de
nous perdre quelques temps et que je te retrouve, aucun préambule n’est de mise
dans le premier regard que tu me portes. Tu es là, Mi estas la, korpuso, âme et
esprit prêts à la tâche qui nous incombe, ce grand oeuvre tissé de chaleur
humaine, intencoj de bonkoreco kaj postuloj por kompreno pri nia
pozicio por teni en niaj malkvietaj tempoj .
Kaj se vi iros
vojaĝi, sciu, ke ĉi tie aŭ aliloke estos loko por viaj disĉiploj, por
miaj fratoj kaj fratinoj en vi, por eternigi la fajron el inter la akvoj kaj la
kranio, kaj rakontu al ni pri tio, kio ankoraŭ devas esti farita .
Kaj ekde la vivo
estas kontinua serĉado kaj pilgrimado, vi estas la burdo de la pilgrimo, la altvalora bastono
kiu subtenas min kaj per kiu mi kaligrafas en la polvo de la vojo la
sanktaj literoj de nia universala skribo .