Kategoriaj Arkivoj: Oktobro 2018

GérardBarthomeuf

 Aux nuages emmêlés de l'automne   
 bas sur l'horizon   
 telles des caresses permises   
 ils sont partis   
 seuls   
 à petits pas   
 sans bruit   
 le vent prolongeant leurs traces   
 de par l'univers   
 déposant   
 traînes de gaze   
 sur la terre fraîche   
 amours et soucis   
 souffrances et plaisirs   
 aux portes du temps.  
    
 Ili foriris   
 et je leur tiens la main   
 ces personnes de ma famille   
 qui de berceaux en lits nuptiaux   
 de naissance en trépas   
 ont agité les guirlandes   
 aux fêtes patronales   
 tuant le cochon   
 partageant la pachade du dimanche   
 et cliquant la photo   
 dans le pradou d'en bas.  
    
 Ili foriris   
 retrouver la terre   
 plonger en l'éther       
 qui nous brasse et nous distribue   
 pour nous soutenir   
 en effleurement des eaux vives   
 dans le contact avec le Mystère   
 leurs âmes voyageant   
 loin très loin dans l'espace   
 jusqu'au mur des attentes éternelles   
 dont les anfractuosités recèlent   
 des bulles de souvenirs   
 écloses par amour   
 explosées par rupture   
 permanentes en leurs traînes singulières   
 sur le devant de la Maison.  
    
 Elan de vie
 recomposition de la matière      
 danse macabre   
 au cliquetis des os   
 répond la trille de l'alouette   
 compagne des œuvres initiatiques   
 ronde festive rassemblant     
 les membres de ma famille   
 vous les invisibles qui n'êtes pas absents      
 Marie, Victor, Jean-Baptiste, Pierre, Renée, 
Jeanne, Fernande, Marthe, Jean, Georges, 
Lucien, Christian, Charles, Marcelle, 
Pierre-Sylvain, Marius, Philomène, Julie, 
Raymond, René, Jeannette, Michel, Henri, 
Lucie, Léon, Robert, Madeleine, Alain, 
Robert, Marguerite, André, Pierre, Alphonsine, 
Yvette, Renée, Gildas, Marie, Jean, Michel, 
Marie-Claude, Luce.


 457
  ( Oeuvre de Jean-Christophe De Clercq ) 

Agate en ses atours

 Agate en ses atours    
 rencontra les points de suspension   
 triangle versatile.   
   
 Agate en son galet   
 de trois atomes suprals   
 fît sa demeure.
    
 Agate sagittale   
 ingéra les électrons   
 pour plus d'orientation.  
    
 Agate la frivole   
 saisie à la gorge   
 partit en aile volante.   
   
 Agate la rebelle   
 en son errance de diablesse   
 fût prise dans les rets.  
    
 Agate la tourmaline   
 se réfugiant en tintamarre   
 sonna la déraison. 

Agate au mirliton
debout sur la table
chanta cette chanson.
     
  ( Œuvre de Jean-Christophe De Clercq ) 

  456

la joie en surface

   La joie en surface
paillassée de feuilles sèches
que le vent balaie.
    
Ombre et Lumière
les sœurs du dessus du panier
saisies à l'aube des jubilations.
    
Puis vint le fond
le fond des choses dites
les tribulations de l'origine.
  
Moussus et disjonctifs
les nuages verdâtres
pommadent les blessures de la terre.
  
Parlons-en
faisons remonter en surface
les mosaïques du passé.
  
Que le Sourire sois
jailli de nos âmes
le Mystère.
    
Des humains
soyons l'enchantement
celui de l'Esprit.

    
455

billevesée en robe diaprée

 Billevesée en robe diaprée   
 se remit de sa folle nuit   
 les neurones à bouts de cils.  
    
 Vasque réceptionniste  
 au sortir du psautier   
 toutes antennes dehors.  
    
 Feulement de la  Bête   
 argumentaire des forêts   
 les lucioles se joignent.
      
 Marbrées de près   
 l'œil démultiplié   
 les riches heures du prince.   
   
 En creux de vague   
 le cru sédimentaire   
 de millions d'années.  
    
 Appuyés sur l'horizon   
 les éclats de tessons   
 globulèrent leur ascension.

      ( Œuvre de Jean-Christophe De Clercq ) 

454
  

Senĝene mi vivas

 Senĝene mi vivas   
 en la malordo   
 la korojn de niaj gepatroj    
 la marsupiuloj   
 enserrés dans le creux des arbres.  
    
 Ne estus necese   
 ces élans matrimoniaux   
 doni tian eraron   
 lerta kaj maldekstrala   
 per la glavo de justeco.    
  
 Miksi la memorojn kun la malfermo   
 semante la kampon de niaj prapatroj   
 ĝi ŝajnis al ni de alia epoko   
 Lia, tiel granda kontraŭ la lumo   
 en la pordokadro.   
   
 " Mezuri liajn pensojn ne konvenas al mi "   
 grumblis nia patro al ĉiuj   
 tiu maljuna taksisto el la pasinteco   
 ĉi tiu turifera adoranto de aferoj bone faritaj    
 ke la plej eta rideto ŝanceligis.     
 
 En la ĉifitaj kotonaj noktoj   
 la luno estas bela   
 konstante   
 tant que les heures coulent   
 au zoo des temps heureux.      

   
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