Kategoriaj Arkivoj: junio 2021

pezaj nuboj

 
 
 pezaj nuboj   
 comme après les labours   
 la terre qui colle aux bottes   
 vous l'ouvrier des souvenirs.      
  
 pezaj nuboj   
 m'accompagnent   
 en sortie de nuit   
 après le passage des rêves.      
  
 pezaj nuboj   
 ont encalminé ma mémoire   
 que la potion du matin   
 fait se délier comme paquet cadeau.   
  
 pezaj nuboj   
 immobile fenêtre ouverte   
 la fraîcheur envahit la pièce   
 vite, Grand Chat m'appelle !           
  
 De profonds sillons balaient le ciel   
 au carré d'as des apparitions   
 la voûte s'éclaire de l'Apocalypse   
 heureux engendrement en quête d'absolu   
 la main et sa mitaine pendouillent au clocher   
 les grandes orgues rendent la nef grosse   
 mon cœur est en poutrelles   
 avec plein d'attaches métalliques entre elles.     
  
  
 826 

Fingroj klakas

 
 
 Fingroj klakas   
 sur la kudro de la pantalono   
 ĉar glate kondukata de la Pradou   
 la korbo plena de sekigitaj vestaĵoj aperas.      
  
 Fingroj klakas   
 kaj la pordego ÿtono ÿanceli ̧as   
 kiam la knabo saltas   
 metas piedon post grandega salto.      
  
 Fingroj klakas   
 kaj vi vidos Montmartre   
 ĉar vi ne devus resti tiel   
 blokita farante nenion.      
  
 Fingroj klakas   
 sub la ordono   
 preni lignon   
 sen forgesi kelkajn kejlojn.      
  
 Fajro   
 el la tranĉeo   
 tie estis la plej gajaj   
 la galurino dekliniĝis
 la teruroj de koto   
 la amasistoj de la forgeso   
 sub la freneza ŝrapnelo   
 alfronti la luantojn de la morto.      
  
  
 825 

esti kverko





 

 Il pleut, ma mère
 et ne puis rien retenir
 pas même la nuit
 que hante la dame blanche.
  
 Il fait silence, mon père
 en caresse des pâturages
 l'ombre recouvre la lumière
 par cette fin d'été.
  
 Çà craque dans l'arbre
 de l'enfant un appel
 pour que mission s'accomplisse
 avec le retour du fils.
  
 La patte de l'ours
 posée sur mon épaule
 achève de démêler l'écheveau
 en bonne gouvernance.
  
 S'emplissent
 des lampées de l'Esprit
 les jarres de vin nouveau 
 sans que franchir le gué
 n'augure des odeurs de jasmin
 par temps de piété
 en pleine ascension
 du jour absolu.
  
  
 824 

Ecosite de la présence

 
 
 Ecosite de la présence   
 au faîte des hautes chaumes   
 l'écir a soufflé dru   
 sur l'anémone du foirail.      
  
 Hier pacifiées   
 elles se sont trouvées coites   
 ces oublieuses missions   
 en Karesmo esti.      
  
 Ô paix enchantée   
 de nos efforts joints   
 la fleur de l'aurore   
 devient végétation en fête.      
  
 L'ordre est trompeur   
 à qui sait des pouvoirs de l'esprit   
 soulever la patère   
 sans que tête émerge.      
  
 Croître jusqu'au cœur   
 topologie de l'âme   
 établie en ce lieu   
 écume principielle   
 en lutte aboutie   
 sur cette roue aveugle   
 propice à l'homme solaire   
 de barbe et de cheveux ébouriffé.      
  
  
 823 

Mon enfant de l’instant

 

 Au crépuscule    
 des cupules vives.      
  
 A la ferme observance  
 du qu'en dira-t-on.      
  
 Circoncise et porteuse de midi    
 la plume d'argent.      
  
 Attendris aux cintres de l'esprit   
 la colombe et le cri.      
  
 Du carcan lettres grasses   
 effluve au vent venant.      
  
 Calame entre deux doigts   
 Cotte de mailles sans faille.      
  
 Fardeau aux criques abordées   
 en descendant la sente.      
  
 Lève la main   
 antaŭ la tagiĝo.      
  
 Amène la rame   
 et le bateau au bord de l'eau.      
  
 Marche sur les pas
 des ancêtres du désert.
  
 Goûte l'histoire   
 de nos grands frères.      
  
 De nos rêves   
 sois le coutre et le versoir.      
  
 Un guérisseur pour deux   
 par la voie du tambour.      
  
 Du visible à l'invisible   
 guide nous en poésie.     
  
 Harmonie des harmonies   
 de nous au tout.      
  
 L'eau de la terre      
 est porte ouverte sur la Loi.      
  
 Approchons de nos sources   
 pour nous purifier dans l'amour.      
  
 Et face contre terre   
 transformons le cœur en mystère.      
  
 Pleure ma joie   
 mon enfant de l'instant.      
  
  
 822
   

Pas si facile

 

 Pas si facile   
 de se lever matin   
 pour qu'au soir   
 surgisse moire.      
  
 Pas si facile   
 d'évoquer la course du temps   
 à mêler l'eau et le sel    
 dans la mer si charmante.      
  
 Pas si facile   
 de rôtir au soleil   
 place de Grève   
 au sans-soucis d'un jour fini.      
  
 Pas si facile   
 de se retenir de rire   
 quand passe la mire   
 sur ordre des fusils.      
  
 Pulse   
 et remise   
 de tant et tant de blessures   
 fripées tant à l'endroit   
 qu'à l'envers    
 malfrue   
 où ressusciter   
 pas si facilement.      
  
  
 821 

En grâce d’être

 

  Les chariots de feu ont dévalé la montagne   
 porteurs d'esprits délicats   
 mouvance aiguë   
 du claquement des fouets de l'aube.      
  
 Aux bouffées du souffle d'or   
 les mâchoires de la mémoire   
 annonaient le rire et le soleil   
 dans l'encadrement de briques.      
  
 Tous   
 jaunis de permissivité   
 ce fût notre première bouchée   
 d'inévitables mots de miel.      
  
 Les doigts plaquaient un chant d'autrefois    
 sur le tablier pommelé d'une brise    
 propice au retranchement de l'éternel   
 quémandant le pain et l'outrage du réel.            
  
 D'imperceptibles froissements d'ailes   
 invectivèrent sous forme de choral   
 les voix en acmé   
 d'un accord vertical.      
  
 Prompt à bâtir l'accès au saint des saints   
 l'impulsion s'emparait des sables de l'instinct   
 attente lasse   
 des reconduites à la frontière.      
  
 A pleines mains
 le refrain en roucoulade
 s'entrechoquèrent sons et lumières
 aux patères d'un langage éphémère.
  
 Ne nourrissons plus d'entourloupes    
 les caravanes enturbannées   
 de la remontée du voyage   
 nos rives abordées.     
  
 Soyons  " Up to date "   
 devant l'estrade de marbre noir   
 nos pas résonnant des criaillements   
 d'adolescents en marge du chapitre.      
  
 Petite voix d'éclats de chocolat   
 barbouillée jusqu'à l'esquive   
 des épanchements d'un cœur   
 entrons en résistance.      
  
 Mille fois révélée   
 la foi du charbonnier   
 calligraphiée branlante et insoumise   
 mérite nuit giboyeuse de rêves.      
  
 Une note enterre   
 ni parfaite ni secrète  
 le porte à porte vers l'entrée en espérance   
 ultime humilité du geste d'affidé.      
  
 Pied à pied   
 dans la rosée du matin   
 le marteau des promesses pèse   
 gambade sans profanation de l'ombre.      
  
 Il est des éclats circonstanciés   
 de simplicité arrondis   
 qu'à trop canaliser   
 le baiser de paix nuit.      
  
 Tenancier des vocalises   
 tel champ de coquelicots sous la bise   
 à plaire à déplaire   
 nous fûmes vague des blés sur la colline.      
  
 Déplier la nappe de mariage   
 en écoute de la nuit   
 à la flamme de la bougie   
 for le grand âge permis.     
  
 En grâce d'être   
 et le pommeau et la lame   
 passèrent par le chas de l'aiguille   
 la forêt en feu.      
  
  
 820
    
   
  


   

Les eaux pourpres

 
 
 Brillent affleurent   
 de clameurs de frissons    
 les yeux ronds des violons   
 sans un regard vers l'horizon.      
  
 Feuillage qui bruisse    
 sage enfant en bord de l'eau   
 la goulue des marais   
 femme galante   
 des fragrances matinales   
 éclabousse de mousse   
 le dos rond du garçon   
 occiput élevé en caparaçon  
 la libellule menue se tait   
 près des roches à cru   
 sourire d'ange   
 aux yeux de biche   
 sagaie portée haute   
 par le chantre   
 pic-épeiche d'acier   
 aux griffes enrubannées 
 embrasant la fleur de rêve   
 ornamaĵoj   
 sur les épaules de l'aube   
 pour que vive le tambour   
 de l'amour    
 à rebours de l'écir   
 pusillanime effort   
 pour contempler   
 le rien d'un chant divin   
 pusillanime effort   
 pour levée des essences pures   
 déposer la chaude fourrure   
 en ces temps de chasse barbare   
 toutes étoiles à terre   
 à se courber   
 sans effacer   
 la trace saigneuse des dents   
 sur l'échancrure   
 de la voix se glaçant   
 pâquerette fluette   
 au niveau des instincts   
 offerte   
 tel bijou roux   
 devant la porte des amazones   
 élevées en sérail   
 caravane de sel   
 cardant de leurs poils roides   
 le flux le reflux   
 déhanchement incandescent   
 sous le dais pimenté   
 d'un jour de semaine
 à la romance édictée   
 sans que frémisse   
 la fleur de magnolia.  
  
 Icône pourpre   
 échappée au regard de l'invisible   
 il fût recommandé  
 de manier le fer à chaud.      
  
  
 819 

Roses et blanches levées

 
 
 Roses et blanches levées   
 de couleurs venues   
 se sont faites parure   
 sous le labourage des nuages.      
  
 Un oiseau vrille le ciel   
 trait noir de chine   
 hors du lit de la commanderie   
 au hasard de l'espace.      
  
 Le doigt rôde sur la peau   
 sans miracle de la parole   
 et la nuit inquiète   
 se terre sous le drap.      
  
 A raison simple   
 sourire du père   
 à compte de rêve   
 l'œillade du tentateur.      
  
 En vocation douce   
 dénouer le satin   
 juste réponse   
 à l'appel d'une bulle   
 solitude diserte   
 en voyage vers le dedans   
 d’un rivage inconnu   
 à l'ivresse sacrée.      
  
  
 818 

Bonheur de nuit fraîche

 
  
 Bonheur de nuit fraîche   
 entre les draps rêches   
 ma mie à la peau douce   
 effluve des eaux rousses.      
  
 Mêlant l'odeur du plancher chaud   
 aux aromates sur le fil   
 la peau se ride de ses mots   
 remédiant aux battements de cils.      
  
 Se lever tôt matin   
 alors que l'ombre nous retient   
 froisse la parure de lin   
 propice à la croisée des mains.      
  
 Le royaume est don   
 quand se lèvent les premiers oiseaux   
 hoquets que la chaleur embrasse   
 sous le déplié de l'aube.      
  
 Fissure élégante   
 présente et rebelle   
 au calendrier ordonnateur   
 de nos sœurs les heures   
 émerge du fond de l'âme   
 sous l'usure de l'ordinaire   
 à petits coups de rame   
 l'âge transformé en prières.      
  
 817