La Cène du Vinci

Naguère il y eut prise d'air   
Pour pommes rouler à terre.      
 
Assises là bibliquement   
Marthe et Marie en face à face.      
 
Le poisson et l'oiseau   
Refaisaient le parcours de leur rencontre.      
 
Son et eau de leur discours   
Éclaboussèrent la fontaine d'une ombre furtive.         
 
A ne plus mettre un coquelet   
Dans la marmite, se dirent elles.      
 
Les sous-mariniers de l'entente cordiale   
Y crurent comme au temps des puces molles.      
 
A dire à redire à maudire   
Les mots étaient de braise.      
 
Pour que main en retombée du corps   
Faire un cœur de leurs doigts fins.      
 
Écume en commissure des lèvres   
Il fallut se replier.      
 
Notre Sœur était là   
Et pûmes lui glisser par l'opercule   
Les papiers de la recommandation   
Que nous avions préparé    
Pour le mur des lamentations   
Mais que la grève des aiguilleurs   
Nous réorienta   
Vers cette tonnelle  
Où claquer des dents   
Est moindre mal   
Quand dans la saulaie   
Couinent les corbeaux   
Préparant une nuit de silence   
Ridulée par un vent frais   
Appelé par ici   
Le Briennon des enfants   
Façon d'accueillir le souvenir   
Des garçons et des filles   
Se retrouvant au lavoir   
En tête à tête avec les étoiles   
Cheminant en Galaxie   
Affectueusement   
Sans formalité   
Comme voyageurs de la Joie   
Dépliant leurs paniers   
Cliquetant du choc des couverts   
Devant la Cène du Vinci.      

( œuvre de Frédérique Lemarchand )
 
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