Crillailleries Des enfants à la ronde Jamais ne franchissant la grille Chape posée Sur ce qui pleure et saigne Parmi les grandes tombes En forme de chapelles.
En ces lieux J’ai refusé l’alignement Pour creuser d’étroites sentes Chemins creux et ferrés Dans l’épaisseur vibrante D’une volée de cloches De l’église Saint-Lambert.
Reflets sournois apparus Dans le trouble des regrets Font belle chaleur Au monstrateur de fruits mûrs Cadenassant de ses dents de lait Le soleil qui grésille D’humour et de conseils.
À dériver Calme et serein Parmi les pâquerettes du printemps Fait pis que pendre Des petits verres d’alcool Levés sur le zinc En l’honneur des récipiendaires de l'instant.
Navré d’être des vôtres Bouche susurrant baiser d’amour En bout de langue Venus saluer les saints de plâtre Défroque pâlotte Têtes roulant dans la poussière De notre misère.
J’approche Pour que tâches de rousseur Évoquées à la veillée Plat de lentilles sur les cuisses Remonter le cours de l’histoire Et planter de par labours et plaines Le charme du travail bien fait.
Toc-toquer De courtoisie assumée À la porte des étables Augure faux souvenirs Déposés sans effet d’annonce Pour que lance-flammes des instances L’écriture mélodique se lover.
Pile-poil En descendant de Salpaleine J’ai ressenti le charme de la tristesse Puis l’âme sourcilleuse Des outils de sabotier Étalés en devanture D’une boutique inoccupée.
L’alcool de foin Serpentant comme silex en plein vent Posés sur des rails luisants Prolonge par lampées successives Le déroulé des brumes paresseuses Accompagnant hors songerie L’éveil de la vallée.
De courts mots vibrionnaires Ont enchâssé les syncopes de l’esprit Au mur de la Hount Deuil à dire et à faire Quand traversent le matin En marche vers les ministères Les travailleurs des Tuileries.
Homme-rhizome des gravats Peau de balle Et balle dans le crâne À la une à la deux Dans les souterrains de Gaza De n’avoir pu échapper Aux circonvolutions des destructions.
Là-bas au bout du bout Darde le « pas-gelé-du-tout » De la bassine où faire tremper Le linge souillé Des casseurs de pierres Au regard fier D’île et de mémoire à venir.