D’eau et d’argile l’homme s’époumone

D'eau et d'argile   
l'homme s'époumone   
pour se plaindre de sa fente labiale   
cette blessure   
par laquelle les monstres des abysses   
se plaisent à remonter.      
 
Altier et fragile   
tout à la fois fait et défait   
d'une maigreur ascétique   
il enfila la robe pourpre   
lui le grabataire   
pour se mouvoir vers le parvis.      
 
Se guérir je ne puis   
remontant à la source   
le coucher du soleil venant   
je glisserai comme soulier verni   
sur la planche inclinée   
à même les douves sombres.      
 
Se retourner se retrouver   
quérir d'une œillade   
le ralenti de sa démarche   
sans que le désir nous fasse défaillir   
en repensant aux doigts fins   
d'une silhouette aimée.      
 
Plein matin de maquillage extrême   
l'épreuve ne nous épargna pas   
nous les jolis cœurs nous les lisses de peau   
à conter par le menu   
les frasques chirurgicales   
élaborées autour du feu.      
 
Regarder la belle et le beau   
au jardin des délices   
amène   
révérence ultime   
le peuple à composer   
avec les hourras frénétiques.      
 
Et que coexistent   
l'ordre et le désordre   
la paix et la guerre   
la bienveillance et la colère   
la dame de nuit, Vénus   
appartenant au matin et au soir.      
 
Guigne de la volupté   
en s'imbriquant intimement   
ils visitent et subliment   
la matière sensuelle des corps   
devisant au champ sacré des brumes   
de l'art et du bien-être de jouir.      
 
S'accomplir, s'affirmer   
en parfaite volupté   
permet à nos tensions   
de se mouvoir   
de parer d'extase   
la frange rose du couchant.      
 
( рисунка на Жан-Клод Гереро )
 
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