Архівы катэгорый: Год 2024

En avant !

En avant
Quelque soit l’un de l’autre
La parure des errants
Posée en la Lumière
Celui qui suit la Voie est toujours seul.

Cette compagne lointaine
Au cœur énamouré
Savait en Sa Présence
Manier les choses 
En dehors de leur apparence.

Nulle hirondelle
Ne pouvait trouver intense mélancolie
Si ce n’est l’ombre du phœnix bleu
Plaqué tout là-haut
Aux cintres de la voûte.

Le même visage
Essayant d’oublier qu’il a un corps
Parsème l’azur du dedans
À grande occasion de boire dans ses mains
La peccadille d’un sursaut de l’âme.

Ayant à rendre belles
Les nues de la journée
Elle avait pour calebasse
Le claquement du vent dans la coupée
À même le cœur et ses humeurs.

Une erreur à la bonne heure
Un tenon carré dans une mortaise ronde
Rend la faute supportable
Pour qui ceint de l’épice
Franchit l’à-pic de la connaissance.

1420

Une après-midi en médiathèque

Retenir pour que cela passe
Ce quelque chose qu’on voudrait dire
Et qui claque au dessus de l’eau
Au milieu de toutes les pluies.

Puis descendre en candeur
Vers le lieu des atermoiements
À défaire le ruban de ce qui viendra
Conque d'où émettre
Le son sourd des alignements de circonstance.

Le futur où sans être tu es à la juste place 
Je l’à-coups je contrecoups
Devant le coq en demi-lune
Portant en place publique
Le corps et son langage
Carénés du chant des partisans
À la une 
Sur le sable de l’arène.

Rien
Vide
La peau nue
S’exonérer pour que ne viennent
Ni souvenance
Ni accords majeurs
Ni simple décrochage 
À franchir
Paupières ouvertes
Sur ce qui advient
Cette immédiateté des corps habillés
Tous différents
Aux têtes parturientes
Prêtes à clamer 
Que la clé est à trouver
Fissure dans le mur
Où lumière noire s’échapper
Expérience d’apposition de la main aux ongles bleus
Sur le col de l’outrepassé.  

Enlever la bogue
Pour que le noyau saute aux yeux
Irruption du codicille avant le texte
Langage écrasé entre le pouce et l’index
Dans l’élan du rien trouver pas pris
Mais surgi.

Il est à toi le mot
La cabosse du fruit
Sitôt fendue
Le lait blanc se mêlant à la terre
Pour disparaître
Là 
Au bout du bout
Fine étole
Recouvrant le sol.

Coursier des abominations
Abattu sur le champ
Les affamés tranchant larges morceaux de viande
Dans la chair de l’agneau.

Monte 
Le regard de la chouette
Gauche droite gauche droite
De ses grands yeux ronds
Où se fatalise
Où se facilite
Le déploiement des nues bleutées
Pieusement consignées dans de vieux rouleaux.

Un soir d’été
À navrer la pointe du couteau
Sur la pierre à sculpter
Avons trouvé la douceur de la joue de Mère   
Et le regard de la vraie vie de Fils.  

Par la trouée
J’ai vu s’enfouir le passé
Mal m’en à pris
Il était 15 heures 35.

Par la trouée
J’ai vu s’enfuir l’avenir
Bien m’en à pris
Il était 15 heures 37.

De la poussière sur le tas de cendres
Le vent passera
Rien ne restera.

1419

Amandier en fleurs

Amandier en fleurs
Amandier au pluriel des heures
Heureux amandier pour amants heureux
Ai mandé l'unique facteur
Sans la chute des fleurs
À point d’heures.

Ma sœur mon cœur
Pleurs d’âme
À la pointe de l’arbre
Au plus haut du berceau
L’écureuil s’attarde
À fleur de peau au milieu du ruisseau.

Reflet sur l’illusion
Avons perdu les paroles de la chanson
Comme un parangon de détachement
À mesure de l’écrit grandissant
Soutenant parapluie
Par temps de pluie à minuit.

Forme faites pour plaire
À contrecœur de la polémique
Il eût été céans
Qu’en termes d’énonciation
La langue ne soit pas littéraire
Mais sujette à caution.

S’amuser comme petit fou
Guetter l’apax
Tel paquet cadeau
En leurre de tergiversation
La Vérité s’époumone dans un non-sens
Pour histoire de céleste solitude.

Point de galimatias
La fleur de l’amandier est là
Accordant de manière ambiguë
Le mot avec le ressenti
Fleurant bon la parenthèse onirique
Du souffle dans l’ombre.

1418

La lettre obsidionale

J’ai glissé ma lettre entre les deux roches
Pour lèvres attenantes
Joindre le geste à la parole
Par la fente obsidionale
Pour sans ambage
Contacter le chercheur en sa conscience unifiée.

Conscience simple
Demeurée immobile au cœur du mouvement
Au bord du torrent qui frissonne
À laper les blanches buées
Comme lotus né de la boue.

Point d’arbre
Juste quelque habile babil 
Avait rassemblé la mauvaise herbe
Cette armoise livrée en container
Posée au pied du roc
En posture de vacuité
À chanter les randonnées sur le chemin des douaniers
Sans fausses balustrades
À pousser au triple galop
Telle bravade des états d’âme
Le coursier du septième sceau
Guignant la ligne de crête.

Vous ne pourrez jamais le rattraper
Ce distant dandy de l’instinct
Sans le guide du routard
Et ses remarques patientelles
À combler les abysses du grand chambardement
Par l’ouïe le regard et l’odorat
Scellant à double tour du sans le sous 
La pratique du progrès
Sur le trop-plein désopilant
Des cabrioles du cœur-esprit de l’an neuf.

Magique et dilaté
Les blocs se sont animés
Et même à danser le froid le chaud
L’habile vieux soleil au lever des eaux
Écartant la faille coquillarde
Des mondes parallèles
Pour vision de la joie érémitique
Chanceler mais toujours de manière poétique
Élevée sans que traces s’effacent
À portée du croque-livres des artifices
Gorges déployées
À distiller la bonne parole 
Dans la cour de l’école
Sans redites
L’angoisse calmée
Par l’orientation bienveillante du serre-livres
Paravent elliptique
Pour brassées d’effluves marines
Avoir eu à déployer
L’abrupt du sérieux et des artifices
De gens bien ordinaires.

Plié
Devant le miroir
Nous sommes convenus de déserter
La logique indescriptible
Du Vieil Immortel
Pour farandole de tous les instants
Barioler de joie et de liberté
Le sermon décomplexé
De l’après-nous des années passées.

1417

La chaire de Saint Mary

Paume de la main
Ouverte aux quatre vents
Que ne t’ai-je attendue
Frisant d’un large regard
La Margeride et ses nuages.

Se casser le nez
Contre le granite des murettes
Triste et amère parodie
Du retour de l’enfant prodigue
À la vie ordinaire.

La Chaire de Saint Mary
Forme apocryphe d’une tendre hébétude
Le cheval tourna casaque
Pour galoper ivre de renaissance
Vers le Mont Journal de notre enfance.

Des jeunes gens surgirent
À creuser de leurs mains nues
Le sol herbu du sommet
En gracieuse compagnie
Des Belles de Lusclade.

Le vieil Immortel avala les brumes bleues
Comme oublieux des illusions
Qui jadis le séquestraient
Lui la fleur de Planèze
Au-delà des narses bulbeuses.

Le Sans-pensée de la réalité
Gazouillait de ses oiseaux contenu
Pour cheveux blanchis
Au sortir de la grotte
Tendre la flèche dans la bonne direction.

1416

Lourd comme le plomb

Lourd comme le plomb.

L'éléphant des incantations traversa la place.

Jetant à profusion les fleurs de la raison.

À même l'esprit sagace d'outre-tombe des profiteurs de biens, des goulus de la puissance, puisant à même la terre nourricière le trop, le plein, l'Hénaurme hors norme et laissant sur le pas de porte des générations à venir le si peu, la paille dans les sabots et dans l'œil de la voisine.

Sous le dais des atomes ravageurs, ventre à l'air, il éclata tout à trac, viscères pendus aux moulures de la sculpture, un soir de février quand les lévriers des plaines basses montèrent vers l'Occident vider les bourses et les cœurs avant de rire pour de bon.

Ta main douce m'est alors apparu. 

Je l'ai saisi. 

Un vent léger faisait se lever les papiers laissés par les touristes. 

Le malin avait encore plus d'un tour dans son sac.

1415

Замерзлае дрэва

Bruissement des élytres   
Au petit bois des Combes   
Dont l'orgue des accords profonds    
Rompt le silence.      
 
Esquive errante   
De l'arbre glacé   
Au vertige des voix   
Que le cœur accapare.      
 
Sainte enveloppe   
Des narrations vécues   
À point d'heure   
Au café de la Destinée.      
 
En attendant par la fenêtre   
J'ai vu monter la menace des egos   
Des visages lisses aux rires cyniques   
Des dispensateurs de mort.      
 
La fuite en avant des encenseurs du mal   
L'armée des manipulateurs   
Des détrousseurs de vérité   
Arpentant le pré carré de la violence.      
 
La chair amère collées aux blindés   
La gangrène des blessés   
Les bruits assourdissants des explosifs   
La crainte de ne pas revoir les siens.      
 
La guerre est là   
L'obsolescence programmée   
Rassemble ses dernières munitions   
Avant de redescendre le fleuve oublié.      
 
Égarement du nouveau-né   
À découvrir par soi-même   
La sournoise décomposition des valeurs   
Devant le sifflement des missiles.      
 
Les barreaux de la prison   
Pleurent   
La Haute Présence   
De nos terres dévastées.      
 
Incapable d'élargir le spectre visible   
Sans pitié sans espoir de délivrance   
Avons conçu chose effrayante   
Les liens qui nous aliènent.      
 
De jour en jour   
Entre les bras de l'aube   
L'enfant a bien grandi   
Jusqu'à toucher le ciel.      
 
Au vert soyeux du printemps   
Ont succédé les frimas   
Pour un retournement vers les enfers    
Et l'abandon des justes causes.      
 
Accablement du sans-respect    
Les pierres ont été retournées   
Montrant leurs ventres terreux   
À l'éclat du phosphore.      
 
Dents de loup autour de la dépouille   
Égarée contre les barbelés   
Jaillissent à point nommé   
Les chenilles métalliques dans le pré dévasté.      
 
L'épreuve est grande   
Le sens en est absent   
À la craie sur la porte de l'aveuglement   
La croix des condamnés.      
 
Crénom de Dieu   
Aux paysages abandonnés   
Par une terre irradiée   
Portons secours aux vivants !      
 
Notre temps celui de l'emportement   
Aux vieilles connaissances de la disgrâce   
Boursoufle la peau vitreuse   
Caillots de sang pour la sublime entreprise.      

Il sera enterré dans le sol gelé
Jusquà ce que chevreuil apparaissant
Le dicton des grands-mères
Rétablisse destin plus doux.
 
Jamais n'entreront dans la nuit claire   
Aux travers des branches basses de la forêt   
Ces hommes cupides à l'âme étroite   
Calquant leurs pas sur Margaval le Monstre sanguinaire.      
 
Bégayer l'obscur
Rend calleuse la main des femmes et des enfants
Pour qui nul ne peut habiter notre monde
S'il n'a été nourri au sein de l'Univers.
 
C'est qui le Roi 
Sur cette terre noire aux effluves grasses
Montrant du doigt le chemin du bon droit
Bien au-delà des champs de mines.
 
La cause est entendue
Faisons ceinture des vilenies de la veille 
Regardons le soleil et la lune
Soyons la mèche des civilisations de demain.
 
Puissions-nous circonvenir ces manquements à la vie   
Pour aller voir ce type et lui dire   
Que son pays est digne d'être aimé   
Et que nous attendons la paix et la joie si jolie.      
 
 
1414
 
 

Le coquin des andins

Sous l'arche du feuillage
Un feu de ville s'est consumé
Étrange goût de la mémoire.
 
Paressant figé
Le dos d'âne assumé
Maint homme aurait refusé de remonter jusqu'à la source.
 
Ruban d'asphalte
Au creux des reins de la prairie
Évoque journée d'amour sans soucis.
 
Point de bruyère point de chevreuil
Seul en son absolue délicatesse
Le silence berce l'esprit.
 
Ô douceur 
Ombre sans ombre
Le bercement de la brise fait sien la parure de l'horizon.
 
Jarre à demie pleine
D'effluves végétales
Quand le jour et la nuit sont de même longueur.
 
Sous le pied des poteaux de bois
L'herbe en fructification
Corrige la fenaison.
 
Joie de la Vérité
Une dernière fois
Éviter les orages à venir.
 
La Parole expire
L'Écho fait le gros dos
À nourrir son image propose le chaos.
 
Œuvre comme lièvre en chaleur
Traversant la pâture
Contempler ce qui fût.
 
Au refus des émotions
L'angoisse vous serre le cou
Au son du mirliton.
 
Au très haut dans le ciel en ses nuages
Passe et repasse
La destinée immortelle.
 
À même le goudron
Fine pellicule d'huile
Permet l'empanaillage dans les barbelés.
 
Et le temps !
Le temps à la porte du temple
Énigme pour le doigt de Dieu.
 
Beauté à la loupe
Rectitude du chemin
Pour les vaillants de la montée triomphale.  
 
Parfois la pie travers la voie
Éclosion du noir et blanc
Dans la vertige du vert irlandais.
 
À marcher du bon côté des choses
Occasionne tristesse acidulée
D'une parole l'autre la lassitude.
 
À marcher de guingois
Rend la bifurcation possible
Sur la Voie des occasions.
 
Arrive le bateau de Fellini
Avec ses roues caoutchoutées
Et son orchestre de foire.
 
Tout est permis
Farandoles et coups de klaxon
À la merci de Belle Jeunesse.
 
Pour de loin
Par la lunette arrière
Repérer le coquin des andins.
 
1413
 

Sous le pont de mes bras passe

Sous le pont de mes bras passe   
Le signe ostentatoire   
Des lueurs boréales   
Et me plaît à marauder   
Le firmament des causes révolues   
Pour peu que pâtisse    
Cette admonestation   
D'avoir été vivant.      
 
De bonne heure   
Au déversoir d'un regard   
Ai shampouiné la philippique   
Du courage de ma mère   
Étendue hors souffrances afférentes   
Sur le terre-plein de mon enfance   
En plein vent   
Avec les chants d'oiseaux pour instant.      
 
Ô Reine enfouie sous la  mousse douce   
Sœur des pâtissons   
À portée du jardinier courbé   
Que la terre accapare   
Avons échangé le déni des louanges   
Contre un peu de pain   
Afin d'y voir flamber   
Le plaisir quotidien.      
 
Amour de l'escalier des vignes   
Creusé dans la muraille   
À mesure que la fièvre amoureuse   
S'évanouisse en l'écho réverbéré   
Au plein du chemin   
Avons gober les baies sauvages   
Sous la voûte familière des feuillages   
Au son des fifres et des tambourins.      
 
Prise d'antenne   
À la portée des musaraignes   
Tristesse de la source tarie   
Encapsulée dans sa bure de béton   
Le chantre des nuits de lune   
S'en ira collant ses mains épaisses   
Contre la parure du destin   
Hautes pensées jaillies de rien.      
 
Le lichen recouvrira le bois   
À l'ombre de ce qui fait semblance   
Par vision simple   
De rassembler les crocs des cris de l'âme   
Encline à ressasser le débat éternel   
Du Muscle et de la Tendresse   
Accolé au linteau des miséricordes   
De la Terre et du Ciel rejoints.      
 
 
1412

L’arbre et le rocher

Brûle-parfum   
Du hêtre qui dit Oui   
À ce qui est.      
 
Épanoui, appuyé   
Disant le mieux-disant des ans   
Il a conquis sa place.   
 
Pierre et bois   
Quoi de mieux   
Pour affecter la perpétuelle autorité.      
 
Pas étonnant   
Que quelque animal ait ressenti   
Son exercice de vie.      
 
Forme presque entière   
Que prend la conscience   
Sur le point d'éclore.      
 
Face-à-face   
Ombre et lumière   
En perpétuelle contemplation.   
 
Mariage de la pleine différenciation   
Pour une harmonie assurée    
Riche d'expériences cumulées.      
 
État d'équilibre parfait   
Purifié et allégé   
Pour les oiseaux entre terre et ciel.      
 
Point de blessure en cette topographie   
Juste la patiente observation   
D'avoir à franchir le temps qui passe.   
 
Repos après l'épreuve   
Achèvement et transformation    
Créant l'inclusion.    
 
À quel plan avons-nous à faire   
Si ce n'est cet état d'équilibre dans l'invitation   
Des longues oreilles du lapin à chatouiller le ciel.      
 
Et de bondir   
Agile et griffu   
Dans l'enclos où le corps et l'âme brûlent.     
 
Alterner de lumière et de ténèbres   
Les solstices   
En préparation du séjour dans la matrice des origines.      
 
Descente et engloutissement   
Sont le passage obligé avant la naissance   
Comme la fourche soulève la gerbe.      
 
Point de fil à plomb   
Pour magnifier le mariage   
Juste le sourire des anges.    
 
Devenir aveugle pour mieux voir dans l'obscurité   
Engage notre masculin   
À féconder le féminin.      
 
Débouchons du côté de l'infini de l'être   
Afin de travailler la pâte vivante et fertile   
De l'outre de vie.      
 
Soyons avide du lait de la terre   
Avec le tellurisme terrestre   
Le dos appliqué contre le tronc de l'arbre.      
 
Et pour que se referment les blessures   
Soyons le créateur actif qui donne   
Et le générateur passif qui se recharge.      
 
Le verbe vibre   
Aussi ouvrons la bouche   
Pour faire fleurir les mots.      
 
À toucher le centre de la cible   
Permet la direction à prendre   
Et suivre le plus hardi de soi.  
 
1411