La ideo ekster tempo kaj spaco.
La Spirito estas tio, kio naskas, transformi, efektivigi ideojn. Ĝi estas la ekstera kontribuo de kiu ni ne scias de kie ĝi venas, kaj kiu povas eĉ veni de interne.
La Realo estas la aro de ĉiuj "aferojn" kiuj ekzistas ; li estas tio, kio enhavas kaj ligas kaj efektivigas ĉiujn ĉi aĵojn. Ĝi estas la rekonstruita ilaro kiu funkcias.
Ne ekzistas realo sen ideo ĉar kio estas reala nepre havas formon : pura senforma estas nenieco. La informo estas ĉe la punkto de kompleksiĝo de la kontakto kun la afero ia sublimina impulso venanta de aliloke kaj kiu tamen pezas. La Realo estas do Spirito ; la Realo estas Spirito, kiu pensas pri ideoj, inkluzive de la ideo de substanco, per kiu ideoj estas enkorpigitaj en aferoj por la apartaj konscioj, kiuj partoprenas en ĉi tiu Spirito..
Jen en la bildo, estas aferoj, kiuj ŝajnas ekzisti, sed kiu vere ekzisti, tio estas havigi sin al la ekstero - eks-stere - kaj montru, uzu la Ideon, kompleksa kunmetaĵo kolektanta la observanton, ĝia intenco kaj la fotila ilo. Tiel la sceno formiĝas kun la Spirito elŝipigita de la aktiva petado de la plasta inventinto. Kaj estas en ĉi tiu punkto ke ni povas paroli pri la Realo. Reala, kunmetaĵo de materio aŭ substanco aŭ aĵo, de peti Ideon kaj Spiriton.
De la Realo al la Spirito estas nur unu paŝo favora al ŝanĝo en la nivelo de konscio, al stimulo de racio por esti tie, en ne-duobla interkonsento, fari unu plian paŝon.
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Kategoriaj Arkivoj: Jaro 2012
De ĉi tiu delikata flugo

Puissamment et savamment orchestré en un couple aux ailes d'ange le fond du ciel laiteux accueille la quête de celui qui d'en dessous le filet rassemble les énergies au printemps de la nouvelle année élans à venir d'entre les mailles pour percer d'un coup sec le ventre mou de la sardine sans être la risée des rieuses prêtes à fondre sur le morceau de chair abandonné ultime sacrifice des sangs mêlés que prône la Vie cette Vie en tous ses états un doigt de sel sur le pare-brise de l'embarcation manière d'accompagner d'un bol d'air océanique le cri inouï de la délivrance. 037
Le bonheur 1
Le bonheur est une demande légitime. Seul un homme heureux a une chance de rendre les autres heureux.
Il est important de comprendre que c’est en soi que tout se passe et que les évènements extérieurs n’existent pour soi que de la manière dont on les reçoit.
Nous pouvons, à force de travail psychologique, modifier, améliorer, rendre plus satisfaisant certaines formes de notre conscience en passant en revue toutes les pensées, les humeurs, les émotions, les états d’âme, les peurs, les désirs, les joies, les peines, les envies, les refus dont nos existences sont tissées. Nous pouvons nous préoccuper de diminuer la puissance des souvenirs anciens emmagasinés dans la mémoire inconsciente.
Mais il est un autre niveau qui est ce qui “EST”, intemporellement, éternellement.
Et cet autre niveau n’est pas celui de l’expérience, où les formes extérieures de conscience proviennent exclusivement du né, du fait, du devenu, du contingent, du conditionné, du déterminé.
Cet autre niveau est appelé niveau métapsychologique et est souvent comparé à l’eau de l’océan, substance de toutes les vagues mais qui en elle-même n’a aucune forme. Et ette réalité métapsychologique, au-delà de toute forme grossière ou subtile donne une réponse à l’inquiétude humaine. C’est la réponse absolue, sans but ultime.
C’est la Plénitude, la Perfection, l’Eternité, l’Immortalité. C’est la Conscience ultime. C’est le Non-Né, le Non-Fait, le Non-Composé : la Réalité. Je suis Cela. Je ne suis pas mes pensées, je ne suis pas mes émotions, je suis le Soi !
Mais cette approche directe si opposée à notre mentalité occidentale donne des résultats décevants.
Aussi, pour l’instant il est plus humble de considérer que nous ne sommes qu’une vague, mais toute vague est comme un hologramme de l’océan ; elle est l’essence de cet océan infini.
Et puis, il faut que le Cœur soit touché.
(texte inspiré par Guendune Rinpoché)
036
La vrille des prés
En son obstination elle accroche pâturages et taillis, haies et boqueteaux.
S’intensifie la puissance de la spirale qui nous happe d’un tour de queue habile et vigoureux.
Peur du refus, du refus d’un tel objet dans les prés, si prêt de nous, refus d’une réalité que nous savons comme évidente mais dont nous continuons à nier la présence en un tel lieu.
Enveloppement tenace. Passez, il n’y a rien à voir.
L’insecte qui viendra visiter sa proie n’est pas encore d’actualité. Il attend son heure. Ne le décevez pas quand il vous surprendra. Ne cherchez pas à l’éviter par un agencement intérieur de pacotille ou un voyage aux antipodes. Il saura vous saisir puisqu’il est ontologiquement disposé à être proche de vous ; puisqu’il s’agit de Vous, de votre Etre Profond.
Ne fuyez pas. Vous vous devez à vous.
035
Des serpents sortent de sa bouche

L’homme bien mis, aux yeux dessinés, aux mignonnes petites oreilles de souris, au nez fin, aux narines dilatées, à la moustache lissée, à la chevelure ramenée sur le front à la romaine, ne montre pas sa bouche .
De cet organe ne s’élèvent pas de chants grégoriens mais jaillissent des serpents, d’illusoires fadaises propres à engendrer le trouble, la tromperie, la plaisanterie graveleuse, les calomnies et autres basses oeuvres .
Les serpents se pourlèchent de contentement. De la vasque aux acanthes académiques le crissement de leurs écailles jettent le trouble chez le passant qui, pressant le pas, cherche sans coup férir à se mettre à l’abri sous le porche silencieux des capacités de surseoir à cette inquiétante rencontre .
034
Qu’est-ce que cette peur tenant au simple fait que je me sens infini et qu’en même temps je refuse ?

Pourquoi vouloir se maintenir dans mon illusion d’être petit et limité, limité à l’intérieur d’un corps physique si petit dans ce vaste univers et à l’intérieur d’un corps subtil étroit, tellement étroit ?
Pourquoi ce minuscule ego nous cache-t-il l’infini et l’immensité du Tout ?
033
La komenco de poezia skribo

Ce moment d’on ne sait d’où.
Une situation de désarroi inaugurale.
Des mots surgissent et se coordonnent à l’instar d’une logique immédiate.
L’intuition de la profondeur se marie avec la raison pour convoler vers la totalité de l’Être.
Quand la musique des mots prend forme par la parole ; constater le néant, s’y tenir.
La Forme et sa suite : le Son.
Dans la profondeur du Son l’unité émerge et la Forme est là ; rythme, assonances, harmonie.
Forme et Son comme tels ; d’une signification immédiate.
Deux univers aux puissantes ondées se rejoignent.
Au delà du bougé la contemplation devient reine.
032
Plena kabano en la profundo de la arbaro
Testudaj konkoj elmetitaj al la vetero dum longa tempo liveras valorajn lecionojn de scio al tiuj, kiuj scipovas legi, spertoj, de saĝo, de koro kaj intuicio miksitaj.
Signoj de la Mistero .
Ne ribelu kontraŭ timo ; ŝi fariĝus teruro, forportus vin, kaj tio estus ofendo al la vivo ĉar vi bezonas kreski, nomu kiu vi estas kaj liveru la Mesaĝon .
Estu en fluo al la teneraj bordoj de Amo .
Ni eble naskiĝos .
031
En niaj krizaj tempoj
Il est essentiel de retrouver les racines de nos êtres et nos énergies fondatrices .
Le manque de sens qui caractérise nos sociétés actuelles nous conduit à la confusion .
Il ne s’agit pas d’édifier de nouvelles chartes plus ou moins éthiques pour la conduite des affaires mais de se poser la question : comment retrouver cette dimension de l’être qui dépasserait les petits jeux sclérosants et pervers de l’ego ?
Car si les passions prennent le dessus, le chaos s’installera .
030
Moviĝanta en la vualo de ŝajnoj
Etrange reptation entre somnambules où la ruine des cités devient la proie des flammes .
Se multiplient les solutions bien pensantes – ” père garde-toi à droite ! “, ” fils n’oublie pas le pas de côté ! ” – que les marchands du temple s’empressent de prodiguer au nouveau venu .
Alors que nous n’avons besoin que de vigilance active et de simplicité bienveillante .
Apparaîtra le libérateur qui, de l’épée à deux tranchants, traçera dans la poussière du sol le plan centrifuge de l’oeuvre à venir .
Puissions-nous voir et nous mettre en chemin .
029