
Se réveiller en fin de séjour Les mains en coupe offertes à l'avenir Sous les nuages pareils à des bourgeons Que la mémoire lisse. Changer d'air Et vouloir fleurir Les cairns du chemin Que nos ancêtres proposent. Retrouver l'origine À quelque fois le bonheur est bon Parmi le monde Où dodeliner de la tête. La promenade a duré le temps d'une vie Pour m'y accoutumé Ai chaussé les images promises Amenées sans que réponses soient données. Les gisants de Brou ont bel atour Caresses de l'intime aux vantaux ouverts La voûte vide apparue Souffle rongée par son dénouement. À l'auberge on paye d'avance À se méfier du temps venant Qu'on étale sur la table de bois brut Futur dévoilé comme crêpe sautée. L'étendue est immense Par le trou de serrure Le ciel est regardé Étoiles de silence. Dessinant le contenu Des montagnes mon ouvrage J'ai cru que crier était la solution Alors que dérouler la pensée est finitude. Au familier accord Des nuques courbées Les épis de la Saint-Jean Ont dressé le pavois des matins fauves. Rassemblés sous une pluie de flèches Avons couru vers l'abri des mousses rousses Ô magique évocation d'un soir de noces Dans la cité des fleurs. Plus bas À contempler le noueux des ouvertures Avons couper l'élan Du dragon splendide Trou par excès d'amour L'herbe folle S'était commuée en battant de porte. 1406