sylvain gerard . œuvre 5 – l’enfant perdu du caravansérail

 A l'orée du songe   
le père   
tend la main   
la mère   
mains dans le dos   
le chien   
clôt la trace   
l'enfant   
se cache. 
   
Au loin un moulin hollandais   
au premier étage   
les appartements sont ouverts   
les colonnes soutiennent les arches   
un blanc laiteux couvre les murs   
le cheval est prêt. 
      
Viens !   
monte   
efface les gourmandises   
d'un geste   
ne retiens pas la mort   
sois le vent dans la fraîcheur du matin clair   
sois l'ardoyant de ton espace   
hoquette la vie   
au vermillon d'un spasme   
sois le ciel en gloire   
mon enfant   
mon diamant de l'instant   
à la commissure des lèvres   
point de sourire   
juste l'occasion d'une cavalcade   
juste la friction avec l'éternel.
        
Éclair foudroyant   
tu connais le chemin   
en douceur   
hors l'inter-dits   
des velléités de l'ombre.   
   
Sois   
figé au calvaire des épousés   
la cible des vérités   
cette pièce de velours   
où poser sa tête   
yeux dans les yeux   
avant la déchirure.   

  
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