sylvain gérard . œuvre 6 – le faune à la petite chaise

   S'est envolé  
le jeune homme à la cigarette  
en cet imbroglio d'escaliers  
sans que la marche apparaisse  
en échange d'une petite chaise  
asseoir le qu'en dira-t-on  
de ses longs doigts   
jeter la dérision  
parcimonieusement  
cheval de Troie  
assaillant par effraction  
la chambre de Vincent  
en bout du couloir des attentes  
le chat saute sur la table  
câline le cou de l'enfant  
sectionnant d'une œillade terminale  
le jeu des mille et une tentations  
étuve des nuits de rupture  
élevées en tremblant  
la roue à aubes des reconductions  
au matin frais  
néanmoins cautérisées  
renoncules de ces pensées  
au souffle lancinant  
des renonciations
à quai  
sans que le train déchire l'air  
de sa stridence invertébrée
accumulation des déchets de la combustion  
pour en partie
reconduire l'ardente flexion du faune
devant la vierge cantilène.

Derrière la fenêtre
les arbres de l'hiver   
évitaient de trancher dans le vif
les mots d'amour d'un passé révolu.


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