Sylvain . Flûte andine à la sortie des garages petit homme droit sur ses appuis la bouille chafouine et néanmoins indéfectiblement optimiste ça balance et ça revient cette verrue sur le nez partie en espace de ses harnais les tuyaux de l'air montrent la piste du caravansérail où s'arrêtent les chameaux de l'obscure évidence .
Elles balayaient devant leurs portes les flèches pointues de la dérision irrésistible amour de tes genoux sensibles Ô mon amour tamaris aux yeux doux .
En conversation avec la paresse nous fûmes nus haletants devant le grand désastre le carnage jusqu'à la moelle par dessus les gouffres en agonie les fossés comblés par l'âcreté des égouts refluants.
Puis le temps à contre-jour fît le reste .
Le corps dénié nous éloignât sur la pointe des pieds père et fils morts les oiseaux replièrent leurs ailes plus vite se succédèrent la forme et le sens donnés à la vie mains et lèvres plaquées contre la vitre à murmurer la table de multiplication sur la buée des cœurs froids .
Mon enfant les portes et fenêtres sont refermées l'abîme contient le germe des boites sans frein et sans refrain éclatées à coups de burin mes doigts en sang agrippant la gouttière ce tabernacle des eaux ligneuses exposées au vol des étourneaux emmenées déposées sanglante beauté puissantes enjambées finissant à cloche-pied sous le pont de Grenelle à ramasser quelques boulets de charbon dans le grand cabas noir .
Ô fils au fil à fil des statues de sel que trouble la parole perdue d'entre le visible et l'invisible un pas sec cadenasse le passage pneumatique de ton fauteuil roulant .