Au creux de la maison où l'œuf représentait l'éclat magique d'une omelette de champignons en fricassée s'entend pour que les hommes rajoutent de l'ail les femmes elles ramenant les fines herbes du jardin pendant que les enfants chantaient à tue-tête "six kilomètres à pied ça use ça use six kilomètres à pied ça use les souliers."
039 bis
Au creux de la maison
où l’oeuf
représentait
l’éclat magique d’une
omelette de champignons
en fricassée s’entend
pour que les hommes
rajoutent de l’ail
les femmes elles
ramenant les fines herbes du jardin
L'Esprit est ce qui engendre, transforme, met en œuvre les idées. Il est l'apport extérieur dont on ne sait d'où il provient, et qui peut même provenir de l'intérieur.
Le Réel est l'ensemble de toutes les "choses" qui existent ; il est la chose qui contient et lie et met en œuvre toutes ces choses. Il est le kit reconstitué et qui fonctionne.
Il n'y a pas de réel sans idée puisque ce qui est réel a forcément une forme : l'informe pur est le néant. L'information est au point de complexification du contact avec la matière une sorte de pulsion subliminale venue d'ailleurs et qui pourtant fait poids. Le Réel est donc Esprit ; le Réel est un Esprit qui pense des idées, y compris l'idée de substance par laquelle les idées s'incarnent en choses pour les consciences particulières qui participent de cet Esprit.
Ici sur la photo, il y a les choses qui semblent exister, mais qui pour vraiment exister, c'est-à-dire se pourvoir vers l'extérieur - ex-istere - et se montrer, ont recours à l'Idée, composé complexe rassemblant l'observateur, son intention et l'outil appareil photo. Ainsi la scène prend forme avec l'Esprit débarqué par la sollicitation active de l'inventeur plasticien. Et c'est à ce point que l'on peut parler du Réel. Un Réel, composé de matière ou substance ou chose, d'Idée sollicitante et de l'Esprit.
Du Réel à l'Esprit il n'y a qu'un pas propice à un changement de niveau de conscience, à une stimulation de la raison en vue d'être là, en accord non duel, pour faire un pas de plus.
Puissamment et savamment orchestréen un couple aux ailes d'ange le fond du ciel laiteux accueille la quête de celui qui d'en dessous le filet rassemble les énergies au printemps de la nouvelle année élans à venir d'entre les mailles pour percer d'un coup sec le ventre mou de la sardine sans être la risée des rieuses prêtes à fondre sur le morceau de chair abandonné ultime sacrifice des sangs mêlés que prône la Vie cette Vie en tous ses états un doigt de sel sur le pare-brise de l'embarcation manière d'accompagnerd'un bol d'air océaniquele cri inouï de la délivrance. 037
Le bonheur est une demande légitime. Seul un homme heureux a une chance
de rendre les autres heureux.
Il est important
de comprendre que c’est en soi que tout se passe et que les évènements
extérieurs n’existent pour soi que de la manière dont on les reçoit.
Nous pouvons, à force de travail psychologique, modifier,
améliorer, rendre plus satisfaisant certaines formes de notre conscience en
passant en revue toutes les pensées, les humeurs, les émotions, les états
d’âme, les peurs, les désirs, les joies, les peines, les envies, les refus dont
nos existences sont tissées. Nous pouvons nous préoccuper de diminuer la
puissance des souvenirs anciens emmagasinés dans la mémoire inconsciente.
Mais il est un autre niveau qui est ce qui « EST »,
intemporellement, éternellement.
Et cet autre niveau n’est pas celui de l’expérience, où les formes
extérieures de conscience proviennent exclusivement du né, du fait, du devenu,
du contingent, du conditionné, du déterminé.
Cet autre niveau est appelé niveau métapsychologique et est
souvent comparé à l’eau de l’océan, substance de toutes les vagues mais qui en
elle-même n’a aucune forme. Et ette réalité métapsychologique, au-delà de toute
forme grossière ou subtile donne une réponse à l’inquiétude humaine. C’est la
réponse absolue, sans but ultime.
C’est la
Plénitude, la
Perfection, l’Eternité, l’Immortalité. C’est la Conscience ultime.
C’est le Non-Né, le Non-Fait, le Non-Composé : la Réalité. Je suis Cela.
Je ne suis pas mes pensées, je ne suis pas mes émotions, je suis le Soi !
Mais cette approche directe si opposée à notre mentalité
occidentale donne des résultats décevants.
Aussi, pour l’instant il est plus humble de considérer que nous ne
sommes qu’une vague, mais toute vague est comme un hologramme de l’océan ; elle
est l’essence de cet océan infini.
En son obstination
elle accroche pâturages et taillis, haies et boqueteaux.
S’intensifie la
puissance de la spirale qui nous happe d’un tour de queue habile et vigoureux.
Peur du refus, du refus d’un tel objet dans les prés, si prêt de
nous, refus d’une réalité que nous savons comme évidente mais dont nous
continuons à nier la présence en un tel lieu.
Enveloppement tenace. Passez, il n’y a rien à voir.
L’insecte qui viendra visiter sa proie n’est pas encore
d’actualité. Il attend son heure. Ne le décevez pas quand il vous surprendra.
Ne cherchez pas à l’éviter par un agencement intérieur de pacotille ou un voyage
aux antipodes. Il saura vous saisir puisqu’il est ontologiquement disposé à
être proche de vous ; puisqu’il s’agit de Vous, de votre Etre Profond.
L’homme bien mis, aux yeux dessinés, aux mignonnes
petites oreilles de souris, au nez fin, aux narines dilatées, à la moustache
lissée, à la chevelure ramenée sur le front à la romaine, ne montre pas sa
bouche .
De cet organe ne
s’élèvent pas de chants grégoriens mais jaillissent des serpents, d’illusoires
fadaises propres à engendrer le trouble, la tromperie, la plaisanterie
graveleuse, les calomnies et autres basses oeuvres .
Les serpents se
pourlèchent de contentement. De la vasque aux acanthes académiques le
crissement de leurs écailles jettent le trouble chez le passant qui, pressant
le pas, cherche sans coup férir à se mettre à l’abri sous le porche silencieux
des capacités de surseoir à cette inquiétante rencontre .
Pourquoi vouloir se maintenir dans mon illusion d’être
petit et limité, limité à l’intérieur d’un corps physique si petit dans ce
vaste univers et à l’intérieur d’un corps subtil étroit, tellement étroit ?
Pourquoi ce minuscule ego nous cache-t-il l’infini et
l’immensité du Tout ?
Les écailles de tortue exposées longuement aux intempéries délivrent à qui sait lire de précieux enseignements de connaissances, d’expériences, de sagesse, de cœur et d’intuition mêlés .
Les signes du Mystère .
Ne te rebelle pas contre la peur ; elle deviendrait
terreur, t’emporterait, et ce serait faire une offense à la vie car il te faut
grandir, nommer qui tu es et transmettre le Message .
Sois en mutation vers les tendres rivages de l’Amour .
Il est essentiel de retrouver les racines de nos êtres et nos
énergies fondatrices .
Le manque de sens qui caractérise nos sociétés
actuelles nous conduit à la confusion .
Il ne s’agit pas d’édifier de nouvelles chartes
plus ou moins éthiques pour la conduite des affaires mais de se poser la
question : comment retrouver cette dimension de l’être qui dépasserait les
petits jeux sclérosants et pervers de l’ego ?
Car si les passions prennent le dessus, le chaos
s’installera .