La route blanche
Entre les parois
À l'intérieur de soi
Dans un corps atomisé
Parfois le désir d'une étreinte.
Ce goût épicé
De la tisane
Comme celui du mot
Cette saveur souterraine
Dont on ne sait pas faire grand'chose.
Et de recommencer
D'errer
D'avoir le droit de se tromper
Devant la tentation de vivre
Assis sur un banc de pierre.
La route blanche
Jusqu'à la vallée blanche
Recouverte de moraines arrachées à ses flancs
Sans que se grippent les articulations
Dans l'émergence à la solitude.
L'enfant le bel enfant
Lové en son sein
Par la lumière tamisée
De l'arbre tremblant
Devant l'avalanche.
S'approcher
Coûte que coûte
Sachant que la parole
Mènera l'ombre de l'autre voie
Jusqu'à l'apparition de son destin.
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