Ces mains qui ne ressemblent à rien pas même à la plaie se refermant. Cette embrasure de porte franchie pour respiration se faire forte. Ce regard si lointain sans que lève le voile là contre l'épaule cadrage des jours tristes à contempler les fusains de Sylvain revenus à flots nausée au court-bouillon les cafards de la mémoire crachotant leurs déjections au rythme d'une cigarette. La fenêtre était ouverte les mouettes tournoyaient le vent suça la moelle des os une dernière fois puiser l'eau du puits de la Vieille un bruit derrière la porte je savais qu'il ne viendrait pas mâchuré au vertige de l'oubli du vent dans les venelles à encorner le diable et s'y mirer mousse douce au limon des jours fertiles une bougie sur le devant une lanterne à l'arrière. 388
Bâtir pour ne plus avoir à devenir. Ignorer les morsures quotidiennes pour plus de légèreté dans l'élévation. Savoir recueillir le reste des échecs en démarche de conscience.
Etre le loup en lisière et feindre d'ignorer le barbelé des grandes plaines. Écarquiller les yeux devant l'expansion du vent d'ouest.
A l'aube se séparer des preuves de lune pour marcher vers la lumière. Économiser la chandelle sans que brûle le bûcher des souvenirs.
Sacraliser la myopie intérieure au linge froissé des nuits de repli.
Savoir tourner la roue pour que s'épande le sable.
Se lever encore et encore malgré les plaies de l'enfance.
Devenir perle trouée avant que le sel ne te ronge.
Une nuit en tendresse d'élans pulvérisée les feuilles d'automne orchestrent la retombée sur terre. Du bruit dans la lessiveuse une clé par inadvertance laissée dans la poche un oubli pour trop peu dire. A niveau se mettre céans et puis rien un rayon de soleil par le volet à claire-voie. Partir tout doucement papillonnant au gré du vent sans ressentiment juste un œillet entre les dents. Asseoir son arrivée sur la pierre dure de l'entrée sous les barreaux de la fenêtre Ô Mère Grand ! 387
Là, perdus Dans la frilosité des avancées technologiques Coups de gueule contre le mur des incompréhensions Se lient et se délient Les bonnes raisons Au sens giratoire d'un consumérisme béat. Frappant d'un zeste du sabot Le condominium des afflictions L'homme de bure En ses vérités surannées Devient Don Quichotte Derrière le miroir des lamentations. Monte des fosses d'orchestre L'appel des repris de justice, Vêtus d'hardes spectrales, Corps éventrées, Rigueur ajoutée, Harnachés d'obsolescence programmée. Cellulose dégoupillée En effraction d'un ordre dispersé Le temps appelle le temps Au creux d'un nid de coucou La vase refluante Colmatant les brèches de l'oubli S'enquière d'une halte secourable. Proviennent d'on ne sait où Dans un faisceau de lumière Les mains ouvragères Aux doigts grêlés de piqûres Ronde enivrante Le regard baissé Rassemblant les myriades d'âmes errantes Autour d'un chant psalmodié Que le tissage expose. 385
dans la frilosité des avancéestechnologiques coups de gueule contre le murdes incompréhensions
se lient et se délient les bonnes raisons au sens giratoire d’un consumérisme béat
frappant d’un zeste dusabot
le condominium desafflictions l’homme de bure en ses vérités surannées
devient Don Quichotte derrière le miroir des lamentations.
Monte des fossesd’orchestre l’appel des repris dejustice, vêtus d’hardesspectrales, corps éventrées,
rigueur ajoutée,
harnachés d’obsolescence programmée.
Cellulose dégoupillée en effraction d’un ordredispersé le temps appelle letemps au creux d’un nid decoucou la vase refluante colmatant les brèches del’oubli s’enquière d’une haltesecourable.
Proviennent d’on ne sait d’où dans un faisceau delumière les mains ouvragères aux doigts grêlés depiqûres ronde enivrantele regard baissé
Tout si sensible la feuille d'érable de l'automne rouge d'un premier regard chue sur le sol fleurant bon la cigogne qu'un air de fête accompagnât en son envol. Une âme paraît dans un bouquet d'efforts soyeux au soleil naissant de tendres accolades.
Haut les cœurs en caresse d'être ponctué d'une pluie d'étoiles fût roulée le long de la pente la roue de la vie jusqu'au ruisseau des souvenances éparses lèvres levées roses vers la nef de nos yeux de tant d'étoiles éclose.383
Naviguer en eaux vives pulvériser de raison les terres en déshérence. Pierre à pierre monter les murs de la maison. Suivre la rase irriguante contre le jardin des cultures cet havre paginé. Creuser le bas du champ et remonter la terre pour davantage d'humus. Dénerver les sentes sauvages pour passage libéré se mouvoir entre taillis et buissons. Recourir au babil des enfants revenir en arrière au pays des merveilles. S'asseoir au plus près du sol gonfler ses poumons de bonne odeur et lever les yeux vers un ciel de traîne. Là-bas sur le chemin le grand'père revient de promenade mains croisées dans le dos. L'alouette lulu fixera un matin de fête les lampées de brume. Se retourne en passant la forme blanche d'un proche ami de connivence. Se comptent sur les doigts les jours d'après la peine de salissures énuméres. Ensemencé de rêves l'homme de poésie signe sa présence d'un silence. Effleurer la joue d'un bébé lune au repos yeux grands ouverts lèvres suçotantes. Branche d'hiver par ses bourgeons lustrés provoque le printemps. Et si paresse oblige la rosée billevesée reflète celui qui la regarde. Venez le grand-frère est arrivé où déposer sa tête. 382
Je suis le guerrier de l'ombre et l'onde amère ne me fera rompre le serment. Quant " Il " vint me frapper par derrière la voie lactée s'enroula d'une écharpe dernière.
Je suscite blessure à la gorge récurrente l'appel par dessus la canopée au grand vent des nuits pluvieuses accroupi contre l'arbre-maître. Je porte à la bouche l'eau d'écorces fraîches oreille tendue le sol des feuilles mortes bruissant des souvenirs éteints. S'exhalent les odeurs du marais la lune rousse joue de ses pupilles aiguisées la danse d'un écarté de ciel clair entre les draperies de la ramure et le fuligineux des nuages. Je porte l'insigne pouvoir sur le pavois des obligés de me perdre en fissiles paroles sur l'orbe gelé des songes rouges sangs. 381
Elle s'est enfuie du nid l'aurore des éveils, la lune en ses émois. Calque étoilé sur le bois de l'estrade il montrait le chemin. Ne pleurez pas ne partez pas un regard suffit. Le jour se lève et ses lèvres incendient le ciel. Les mains se tendent le harnais blesse le dos les pieds s'enfoncent dans la glaise. Par la porte étroite accédez aux blessures puis remontez la pente. Au sortir plus de bruit rien que la caresse de l'herbe.Pointe une flamme entre les copeaux du feu de Dieu. S'échappent de la caverne paroles et romances. Se penchent en bord de falaise les êtres du couchant. Une à une incisez la planche au passage des sacs. Ne montez plus au grenier passez par la coursive, le blé est arrivé. Les orifices sont empoisonnés, à croupetons maraudons la raison. Fini, nous n'irons plus au bois couper le genévrier. Les pignons de paille s'envoleront passé le temps des éraflures sous le vent de planèze. Déposez le linge dans la panière d'osier. Un bouquet de marguerites, de bleuets et de coquelicots sur la margelle, le temps est à l'orage. 380
Collé le nez contre la vitre se dandinant d'une jambe l'autre l'enfant observe la buée dont les fines gouttelettes captent la lumière ballonnets vivants devenant coulures vibrantes pour en accéléré se projeter vers le bas. L'hiver pleure dehors un froid sec saisissant les jambes malgré les chaussettes de laine et la culotte de velours côtelé. Un dernier cheval passera dans la rue déserte ahanant naseaux fumants faisant claquer le pavé humide de ses sabots ferrés. Il y a du courage dans l'air le haut des immeubles caresse la brume d'au dessus la rue principale où ronfle quelques moteurs toussoteux. Émergence des souvenirs inscrits dessous la peau l'enfant sémaphore voit passer les lumières au travers des boursouflures de la mer. Il y a du sable dans les jointures du passage à niveau obligeant au ralentissement la bête humaine au loin lâchant ses panaches de fumée.
J'entendrai le lourd convoi cadencer sur les courtes rails un rythme glacé grimant le tireté des nuages à la queue leu-leu parsemée des souriantes branches de lilas. Maman, il pleut la neige tombe il grêle. Qu'on est bien près de la cuisinière. Les souris grignotent le plancher sous la plaque de tôle de la Shell des gouttes d'eau perlent au plafond sur le tuyau c'est la condensation Maman passera l'éponge clouée sur le manche à balai.
Le Christ connaîtra la couronne d'épines et le vinaigre de ses yeux d'Aubrac à faire tourner la bille bruyante dans le couvercle de fer retourné.