Archives de catégorie : Année 2012

Tel le feu qui pénètre le fer

Tel le feu qui pénètre le fer quant celui-ci est jeté dans le brasier …

Le fer garde la substance du métal mais il devient et réalise l’esprit du feu qui l’habite et le transfigure .

Ainsi vont les hommes lorsque le saisissement d’une rencontre les convoque au retournement .

Ils se pourvoient alors en créativité, hors temps et espace, vers le tendre abandon de leur être existentiel, pour aborder le coeur en feu la vague du Mystère .

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ça respire en nous

  ça respire en nous sans que nous y fassions quoi que ce soit .

Eprouver cela est une expérience frappante de la grande Force qui nous habite et nous maintient en vie sans notre intervention .

Et cette force fait l’admiration du monde végétal qui n’a de cesse, à mesure de l’ouverture et de la fermeture de ses appendices ailés, de créer le jour et la nuit .

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La relation

  Le but de la relation n’est pas de faire de l’un avec de l’autre, de le réduire au même, mais au contraire de le confirmer dans sa différence et de faire de cette différence la condition même de l’alliance .

On ne se sert pas de la relation pour son propre accomplissement, c’est la relation elle-même qui est notre propre accomplissement et révélation d’un autre niveau d’expression de notre être, l’Amour, qui est entre et au-delà de l’Amant et de l’Aimée .

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Aller gaillardement

Aller gaillardement à la rencontre de ce monde qui existe vraiment, non de ce monde fantasmé par nos égos sourcilleux et apeurés, mais de ce Réel, garant de la puissance imaginale de l’être, au-delà de la réalité coagulée où s’englue l’esprit .

Chaque jour, être appelé à réactualiser l’espérance, à renouveler l’alliance

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La sérénité

Etre simplement là, dans son corps, souplement. Respirer l’air présent.   

Et voir. Ressentir tout son être se dissoudre face à ce qui est devant soi.   

Et qu’importe si la limite entre moi et ce que je me donne à voir est émergente, mouvante, floutée et semblant alors animée par une énergie sans source ni destination.   

Pour de longues minutes, attendre ou ne pas attendre, qu’importe puisque je suis tout autant l’origine que la fin du monde, et que le temps pulse hors le temps qui passe une musique si insistante que je calque ma pensée et mes mots sur le présent mystère.   

Que seule l’alouette me sorte de cette rêverie pour me dire qu’il est tard et qu’il va falloir que je rentre.   

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