Batifolons le long de l’onde

 Batifolons le long de l'onde   
coquille de mots   
aux aléas des remous   
soumise et consentante   
mâchurée de teintes bleues   
ouvrant larges ses yeux   
émerveillée   
par la rencontre.   
  
Arrivés au bief   
déposant les amarres   
contre le granite de la berge   
montent les vociférations du meunier.
   
Pour peu que la peinture s'écaille   
ma poule d'eau   
mon égérie   
je te lègue mon sang de traîne misère   
époumonée d'algues vertes   
sans excès devant l'offre de tes bras   
mon pressentiment   
ma destinée   
mon unique   
ma romance mille fois réenchantée   
sans soupçon d'abandon.   

    
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