L’œil en écueil d’être

 Tel l'œil en écueil d'être   
trace où devenir   
ce qui est déjà là   
en soi   
si loin   
aux rives insensées   
de cette simplicité   
où se trouver   
si petit   
relié au tréfonds de l'univers   
par l'opercule   
le décollement d'avec le monde   
nous qui sommes le monde   
en instance.   
  
Bouger   
sentir   
ressentir   
la marque de l'évolution   
sur le gras des convenances   
laisser échapper   
en l'échancrure   
le rire des rencontres   
hors tout   
à la veillée   
de notre mort   
de notre naissance.   
  
A que le monde est beau   
aux moindres anfractuosités   
que le silence épelle   
par la soif des ridules   
sur le lac immense   
eaux primordiales   
de passage néanmoins   
que la main efface   
sitôt gestation aboutie. 
    
Demeurez   
ne soyez pas de marbre   
des veines figées   
sachez prendre les fils de lumière   
en bonne compagnie   
au hasard des arrimages   
carène du terme échu   
à la remontée des abysses   
au saut du vol à voile   
drapé dans la risée des embruns   
couteau refermé   
soc millésimé   
de l'éveil en soi.   

  
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