Sur les rouleaux d’écrits

Sur les rouleaux d’écrits 
En bord de plage
Vous fûtes marmoréens dessous mon arbre
À me conter douce chanson
Dans le bruissement des pins.

Signal de l’Essence
Raffermie puis rajeunie
Vous nous aviez regroupés en fond de grotte
Près de l’âtre sacré
À voir flamber le bois flotté.

Assis quasiment tout le jour
J’avais scruté les pensées de mon siècle de vie
Inquiet que je suis
Avant que le gazouillis des oiseaux
Donne béquille à mes sens.

Toujours perdre sa route
Quand pleure la rosée
Et que par les herbes courbées
Demander à l’ombre
« Que suis-tu ? »

Viens
Et me lèche
La plaie sur ma tempe
Pour qu’importe où nous mènent nos pas
Nous envelopper de brumes.

Sur le pieu
À même le lignage frotté au sel d’écume
J’ai clôturé la trêve
Pour quincaille passée des huitriers
Discourir de la sorte.

Au bout du compte
Penser seul
Et mourir seul
Fusionnent en perfection
Bien au-delà des attitudes mentales.

Dans le cœur de l’arbre
Dans le cœur de l’homme
Sommeille l’obscur précipité
Des années passées
À reconstruire la ville.

Le mufle attire le mufle
Par de broussailleux baisers
Pour épousseter nos craintes métaphysiques
Prêtes à la reddition
Au Drap d’or.

Le bûcheron peut cogner
Le bébé brailler des « areu »
Le soldat faire claquer ses souliers ferrés
Je bats des mains
Au passage des bruits civilisés.

Les yeux exorbités
Se sont fardés de grains de sable
Pour accueillir non sans émoi
Les compagnons du matin
Mains sur les reins.

Les chiens m’ont pissé dessus
Les affaires ne marchent pas
Le matin nous boirons du vin
Et le soir faites que détale vers les hautes terres
Le « sans-pensée » dans la « pensée-même ».


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