Si prête
si gauche
sur le parterre des fleurs du printemps
ses orteils s'enfonçaient
dans l'herbe en rosée
sous le joug énamouré
des coquillages de la toile.
Il y avait là
un petit personnage aux jambes relevées
qu'une barbe abondante
ancrait au solstice des épousailles
et que l'instinct avait abandonné
quenouille au milieu d'un pré
à la livrée de page.
Dans l'embrasure d'une fenêtre
une parole créait le temps
comme on se fourvoie
sous les cintres du théâtre
à moduler quelques sons
alors que passent les âmes blessées
des sortilèges passés.
Élégamment agreste
la main-forte d'un au-revoir
chargeait les bagages de l'aube
pendant que s'affairaient à petits bruits
les acteurs de la marche du monde
dans le piétinement
fait des pépites de la fine fleur de l'être.
897