Pleurs à fleur d’eau Un enfant pour toujours Que je n’ai su retenir Lui l’appel inopérant Quand patte d’amour Retenir lune pleine Des mains aux tâches grises Par la peau distendue Lever haut le chiot que j’ai commis.
Prise de notes À la porte du tabernacle Ai vécu la caresse inaccessible Dans ce désert désuet D’une mère à la fenêtre des sœurs Voyant s’éloigner le train parental Immense douleur Au cœur de la petite fille Passée aux trémies des regrets incessants.
De clés, point Juste le désir des points de croix Collés à la glue sur le mur de pierres sèches Odeurs de vaches émises Mufles morveux Sous l’astreinte répétée D’une mère endormie sous les arches du pont Esquisse d’un retour de couches Des mots de nuit de l’oubli.
À qui tendre la main Le soir à la veillée Lentilles turbulentes Tournant en rond dans le couvercle de métal À qui tordre le cou Des ombres fines Sous un ciel à l’arche tendue Au ventre tremblant Des pulsions des flatteuses pensées.
Désenchanté aux couleurs de givre Ai disposé la sueur du jour Goutte à goutte jusqu’aux rêves gris Empanachés du sébum pourpre Yeux de l’âme Fleurs fanées au bec D’un pic-épeiche spontanément apparu Au domicile cil à cil De nos chants nostalgiques
Fils de rien À la pierre que j’écorce De son lichen de méfiance Biche tremblante Vibrante telle bûche en feu Sur son lit de feuilles sèches Accrocs immémoriaux D’une retrouvaille douce-amère Retour en grâce pour don de vie.