Par la voie des airs

Par la voie des airs
Découpe sacrificielle
De soi au soir de la journée
Avons relié les deux mâts terminaux
Du cordage de nos entrailles.

Scintillent les perles
Au carrefour des émotions
Que la chute probable
Permet à l’appel
De devenir âme espérante.

Surgissent de la source
Les mots alignés
Chantant la macarelle
Comme traîne de lave
Hors des gueules fumantes.

Secoué de spasmes
Le volcan esquisse le couchant
D’un geste plein
D’avant la venue de la voie lactée
Océan de mes rêves.

Longue vie au nécessaire atour
Des bordures d’horizon
Donnant naissance
Aux fresques d’origine
Errements fragiles en limite de découpe.

Plissement des yeux bleus
De tourment en perdition
Dessous la frange échevelée
Pénétrée sans entrave
Par nos beautés et laideurs.

J’étais cela
Longues traînes défenestrées des cieux
À même de prendre conscience
Du Mal
Relevant de l’humanité entière.

Rôdent par les nuits d’insomnie
Les échardes du passé
Collusions en longues files de ma parentèle
Écopant le pont des souvenirs
Jusqu’à lustrer la poésie.

Le sang de la terre
Rosée élevée à pointes d’herbes
Au seuil éclairé d’un doux mystère
Irradie de nouveautés réinventées
Avant le grand ébranlement.

Je souffle, je suis
J’inspire, j’expire
Se laisser aspirer
À ce qui là-bas
Espère un monde non-clos.

D’un voile l’autre
À portée de mains
Avons passé le gué
Du miracle d’être
À ses pieds l’origine de la lumière.

Voir
Sachant la prophétie s’élever en cercles concentriques
Créer partage équitable
Entre l’âme singulière
Et la colombe fidèle.


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