L’œil de neige

Œil de neige
Débaroulant de la montagne
Nous avons attendu
L’inattendue averse
À pulvériser de sent-bon
Les bleus de l’âme.

Il neige cette nuit
Puis en sourdine
Tintinnabuleront les flonflons de la fête
Blanches de pattes
Ondulantes et duveteuses
Jusqu’au doudou de l’aube.

Tu es écorce
Et moi douce nostalgie
Pour d’un battement d’aile
Atterrir tel Renaux
Sur le dôme de Mercure
Nimbée d’un arc-en-ciel.

La lune est nôtre
Brisant l’écho de la chaîne des puys
Contre la lancinante éclaircie de la nuit
À atteindre l’unique
Le fil d’un conte
Que reprendront à la volée les sorcières du Clierzou.

Sans attache par delà flammes et larmes
J’ai attaché mes souvenirs d’anges dangereux
À la queue du chien
Près du banc de la vieille dame au cabas noir
Apte à fouailler le reflet des astres
Dans le chaudron aux tendresses.

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