Les larmes de l’ombre

J'ai pêché le passé   
Sous l'arbre de Noël
Au marécage des enfants blessés.

Clap de fin
Sur l'ordre du désir
Arrive le bonheur à l'heure dite.

Je parle et agis sur la pointe des pieds
Tel flamant rose en instance d'incarnation
Sous le voile d'un soir d'été.

Combien ça coûte
De s'équiper de bottes chaudes
Pour marier le froid et l'humide.

Au fil à plomb
Des instances de la vie
Il n'y a de vainqueur que celui qui fuit.

Après tout après rien
La tâche de sang sur votre collerette
Effacera soucis en rase campagne.

S'échappent
Au goutte à goutte d'une perfusion
L'écrit et le parlé.

En clamant la Liberté
Les amants de Saint Jean
Ont consumé leurs derniers baisers.

Il n'est de prise d'air
Que la prestance
Au coup de vent à venir.

Et pour peu que la mer se retire
Le coquillage luisant
Égrainera les larmes de l'ombre.


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