Un trou bleu aux lèvres calcinées remontait des entrailles. Fallait-il que je m'en souvienne de cette enfance cloîtrée où ma tête en déraison cognait contre les murs. Entre les rochers à fleur d'eau je godillais ferme à ne retenir pour toute forme l'âge qui venait de l'anneau de fer aux mouettes de l'enfer vers ces mers du sudobjet de mes rêves de finitude. Les parois de métal gris Retentissaient des chaînes que les esclaves traînaient. Il y avait un avant et un après mais là, point d'horizon les remugles en tous sens baignaient dans l'oppression nous voguions vers la vie moi le mort-né en quête d'un rivage échoué tel le pantin magnifique de sang et d'or mêléssur la terre des dialogues éteints. Survint sur le tard la femme espérée que même les loups hurlèrent de reconnaissance. Il y avait fête en forêt où de sombres labyrinthes pouvaient recevoir la cérémonie un rai de lumière perçant la frondaison en la clairière des instincts. Je devais mettre des mots mais les mots ne disaient rien même à l'encre violette sur la table maculée d'encre le pot à lait renfermait le précieux nectar et la chaînette tintinnabulait aux tendres courbures du temps futur. Réveille toi rassemble tes effets pour peu que l'orage éclate au bord du fossé nous irons quérir la jonquille et le narcisse pour peu quel'autobus scolaire vienne, le trou bleu nous attend. 599