Si noire et attenante La vallée s’est offerte Dans l’entrelacs d’une barrière de bois Merveilleuse brume Écopant l’embellie de lumière Sourire d’une rosée joyeuse.
Parfaite Reine Elle a parsemé la caillasse du creux D’une onde vernaculaire De chants et dires du lieu Sous le couvert forestier Des ombres frémissantes.
À flots sages et tendus La poussière claire de l’aurore Règle au jour le jour Le chassé-croisé des offres et demandes Fanfaronnade guerrière Portant haut l’œil de la douleur.
Dévalade Au pays heureux des amants Émet la Belle Le son rauque à la joie Griffant le râble d’une caresse aimable Au détour d’une palmeraie de nuit étoilée.
Navrance pubescente du jeune Roy Pommadant à corps perdu Les flancs de la bergère D’une crème de roses musquées Fragile errance du désir Outrepassant l’obligation de la démangeaison.
Il fût il sera Le sac à miel crevé D’un coup de lame ténébreux À gratter le poil des asphodèles À la une à la deux D’une férocité douce.
À grandes envies D’un abcès de sommeil Refermant sèchement le coffre du trésor Les larmes odorantes perlèrent Sur les tempes de la jolie fleurette Écarquillant nombril à mesure du réveil.
Noisettes fraîches Apportées dès matin Au creux des mains Outre ouverte Faisant sourdre Le nectar des effusions rustaudes.
Au pays de l’envoi Règne l’alouette en son aurore Clameur tendre à grand renfort De fifres et tambourins joints Afin que l’allégresse Tenaille les épousailles.
Chante et te repais De la musique des elfes Arrimant les cloches d’une église lointaine Au gouzi gouzi des oiseaux de nuit Cherchant à s’accoupler Comme barbe qui démange.
Épousée tard venu Après fiançailles tardives La preste femme aux cheveux roux S’est enquise d’une célébration Dans l’effilochage des nuages Portant l’œil bigle au rut rouge.
Le ciel bleu se lève Ni homme ni femme aux alentours Juste l’haleine exquise D’un mufle humide Naseaux palpitants Comme pleurs d’un discours de feu.