Regard à ne point quitter cette terre
Enfilade souple à l'ombre de l'Ami
Cet hêtre à l'heure de la Cène
Aux pas grondants d'un cœur lourd.
Au Très Haut que le grain active
En semblance d'être la poix brûlante
Sortait des mâchicoulis de l'Esprit
La fureur apparue comme image sainte.
Fermée était la lettre adressée
Au silencieux du tonnant ciel d'orage
L'écriture sacrée n'avait plus court
Éternel étant le chérir du temps passé.
Les boulets du château avaient trouvé place
Par excès d'amour sur la colonne commémorant
Le passage des jeunes gens au pied de l'église
Destin offert à la dent du dragon.
Douceur de la traversée
Au faible souffle d'un rêve à croupetons émis
Comme soie du printemps réflétant la langueur
Des jours de fête après bombance.
Restait à danser pour de bon le poète
Régulant l'ordonnance aux vapeurs fumantes
D'un feu de paix s'étouffant à petits bruits
Telle parole solitaire reflétant le paradis.
Ô plaines du désert
Accaparant le respir des nuages
La barque tremble quand de l'autre côté du songe
S'échappe captive grinçante la girouette des lieux.
Dominent aux limites du bleu simple
Le ciel minéral à qui le regard est nu
Palme à mi-fond d'horizon
Dardant sa destinée sur les bourgeons de l'ailleurs.
Ainsi tout bouge
À portée du fulgurant éclat de lumière
Balafrant la fenêtre brusquement ouverte
Telle étreinte de l'abîme.
Tout autour la voûte murmurante
Enveloppe d'une ample brassée
Le tintement familier des cloches
Les vaches montant à la saignée.
Ce qui d'un trait dépasse la ligne rouge
Ronge le lieu sacré de la délivrance
Chevelure déliée comme aile de l'aigle
Bravant l'écho du rire des anges.
Puissant dodelinement de la quadruple frondaison
L'allégresse fût grande
Quand se posa dans les hauteurs vibrillonantes
Le visage gracieux de l'horloge des cieux.
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