la réalité éternelle

 Faut-il que le temps implose   
et desserve la terre
de ses histoires fourchues.

Faut-il que la plaie   
à jamais suppure   
quand la vie se rétracte.   

Passe ton chemin   
homme sans horizon   
que la peur subjugue.
   
Passe la main   
par la fente du secret   
qu'une autre main saisira. 
 
Ne remise point tes rêves   
en carême d'être   
au hasard des connivences. 
 
Évoque l'arbre pliant dans l'orage   
en cadence sous la rafale   
à faire sien l'âme du vent.
   
Écarte les chemises du printemps   
sous la douceur des cerisiers en fleurs   
à compter les abeilles butineuses. 
 
Sois l'épée de feu   
parcourant le terrain de chasse   
des phrases incises. 
 
Sois l'épousée   
de la réalité éternelle   
dans sa transcendance fleurie. 
 
Sois le sel et la myrrhe   
sous l'eucalyptus frissonnant   
qu'anime les eaux de Tibériade. 

 
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