La parole s’est éteinte

Fleur de la main
Caresse permise
La douce peau du jasmin.

Remballe les effets
Racle les fonds de tiroir
Tire-toi à tire-d’aile.

Sabre le beau et le rebelle
Dans l’entre-deux thuriféraire
Des rondelles de mortadelle.

Sois de marbre
Au solstice des récompenses
Panse pleine des joyeusetés de l’esprit.

Officie maigre bourrin
Des tambourinades familières
Au cru et au cuit du son de la raison.

Parcours le chemin
À demi enfoui le matin
Dans le repli des draps du lit.

Sois le dextre
Sois le senestre
Un brin de lilas sous le bras.

Élan saint élan
De la pierre aux cheveux d'or
Montent les carabistouilles d
'une prise de tête.

Fine dentelle
Ôtée dans le noir
Occasionne tohu-bohu du soir.

Écluse rages et panaches
Sans l’ombre d’un doute
Au crépu de l’histoire.

Sollicitation de clochetons
La sortie d’oraison
Occasionne chanson triste.

Filant bon train
Par les rues et ruelles
L’impasse fût cruelle.

Puisse du mur de pierres sèches
Corriger la tenue
Redevenue vibrante.

Energumène de l’ailleurs
À point d’heure
Avance la joie des jours meilleurs.

Venant de Bron
Conjuguant brèves œillades
La dévalade eût lieu.

Églade des soirs d’été
Signale agreste envolée
Du porc-épic des remblas.

Fuse de mon cœur
La flèche idoine
Pour un tout pour un rien.

Plaise au seigneur
Au changement d’heure
La plaie change de couleur.

Perdu puis retrouvé
L’enfant des siestes longues
S’est permis l’accolade.

Échevelant tête parfaite
À portée du couchant
Crispe le regain des souvenances.

Plume plume trois fois plume
Au risque de paraître
La parole s’est éteinte.


1690




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