Je vois des chose si belles

Je vois des choses si belles
Et si familières
Que l’acide des pensées
Ne pourrait recouvrir
D’un mouchoir blanc sur le quai d’une gare.

Heureux moment
Que celui de se réjouir
D’un sous-bois à la tombée du jour
Mains devant les yeux
Un trait de lumière entre les doigts.

À même l’agitation du merisier
Les fleurs répertoriées
Vibreront d’une danse éternelle
Prêtes à me trancher la gorge
Pour me ressusciter.

Je suis inrévélé
Bulle de verre traversant la clairière
Au passage des marcassins
Suivant de près la laie
Auréolée d’un peu d’or sertie de suint.

Virons de bord
Accrochons le ciré à la patère
Petite flamme montant à l’étage
Poussant la porte palière
Au ciel ouvert de l’écriture silencieuse.

Souple saint Hubert
Le cerf apparaîtrait
Sur le tapis brun de feuilles sèches
Encre violette dégoupillant le mot de grâce
Comme on rêve.


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