En bord de route

En bord de route
Cette histoire de poule morte
À battre sa coulpe
Devant l’incivilité de l’avoir tuée
Cette poule morte
Gisante dans le fossé.

Quelques jours plus tard
Plumes éparpillées
Ce fût tendre mélopée
En la forêt de Laroussière
Les parents attendant
Le passage de l’épicier.

Se jouer des larmes
Aux Dames-des-églises-romanes
Vêtues de leurs habits noirs
Lapineaux dans l’herbe grasse
Provocant le plaisir
À petits cris de souris grises.

Cuisses ouvertes
Bourgeons turgescents
Entreront dans la danse
Par vie crépusculaire
Un chapelet d’impétrants
Faisant tinter l’angélus.

Ailé élan
Des gentes personnes
Écran superbe
Sous la soupente des amours
À mourir de rire
Quand tête flotte comme un lotus.

Les jeunes filles joignent bols et casquettes
Mains menues
Embrasant le mouchoir rouge
Des rentes menstruelles
Pour qu’un jour
Claque du doigt la flute des vertèbres.

En rond
Ces poupées incassables se redressent
Barbie de réalité feinte
Écartant du hasard
L'indocilité
Des frondaisons de l’à-plomb.

Éludées pommadées
Tenant quelques brindilles
Elles secouent en cadence
Au niveau de l’eau
L’impermanence d’une aurore en crépuscule
Belle Ophélie au demeurant.

La bulle était fine
Pour à la pelle
Recouvrir de terre
Le Miroir
Humiliant la Planèze venteuse
De marques de tendresse.

Au panier plein de victuailles
Au bien-aimé d’une paupière fermée
Rajoutons le vinaigre
À grands coups de marteau
Dans la flaque d’eau
De tant de vies à chérir.

La Dame devint grande
La soie de sa traîne
Frôlant les épineux
Des chaudes journées d’été
À recueillir le suint des bêtes
D’une seringue de bouillie blanche contenue.

Je fis chauffer les fers
Dans le brasero
Pour d’un geste fumant
Infliger la douleur
Sur le sable blanc
Des dunes d'avenir.

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