Droit devant la Cène

 Le geste est lourd   
la pente raide   
les cailloux roulent   
les insectes stridulent   
l'orge d'une caresse ondulante   
signe le souffle invisible. 
    
Les pensées vol au vent   
s'offrent au silence primordial.   
  
La poitrine gonfle   
je pleure
au passage d'un soleil absolu   
traces de goudron posées   
sur le pavement   
descendant vers le port   
à l'odeur exhalée   
par la vibration de l'ordre postural.   
  
Droit devant la Cène   
la nourriture jonche la table   
les mains se lèvent   
pour se joindre en plénitude   
au fil de la paix souveraine.   
  
Appel au plus haut degré   
Éclat de lucidité.   

  
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