De tendres baisers aux lèvres retroussées

 
Alors il se mit à pleuvoir    
que je vive pour les voir    
ces piccotis sur la vitre    
cette force de vie    
au visage enjoué.        
 
Le vent vient de l'esprit    
et la maison s'emplit d'un souffle    
à demeure des souvenirs   
aux vêtures échangées avec le temps    
sans que le cœur achoppe.        
 
A plat sur la toile cirée   
la géométrie des choses passées    
chante tel un coq au long cou    
en régalade avec le son    
du chauffage qui repart.        
 
A la main point d'anneau    
sage repère des promesses    
le sourire espère un sursaut de lumière    
aux fêtes retrouvées légères    
le canisse effleurant le pas de porte.        
 
Ni mission    
ni missive    
au regard bleu de Prusse    
que le langage oblitère    
par les rues sombres et glissantes.        
 
A la face d'une avancée    
hors du trou    
la geste des gens de bien    
coopère sans regret    
sans que le pas ne presse.        
 
Une tête parmi d'autres    
et des mains    
plein de mains aux doigts tendus    
hors le ciel inoculé    
de tendres baisers aux lèvres retroussées.        
 
 
685

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.