De nuit sur le parvis

 

De nuit    
sur le parvis    
notes grises au lever du jour    
la rose éclot    
des doigts de l'âme    
esprit tutélaire    
au pépiement d'un moineau    
sans que le gravier crisse    
en cris et rodomontades    
chasse les brassées    
du haut des campaniles      
élevés aux siècles de misère    
de nos ancêtres recouverts    
d'une terre affleurant    
les paniers d'osier    
en remontée de la fontaine    
corbeilles pleines du linge de maison    
séché sur le grand fil du Pradou    
dont le bâton en son milieu    
soutenait le son des sabots    
métronome de mes mots    
sitôt le cerisier passé    
à l'ordre du jour    
d'un amour    
de nounours éploré.        
 

 ( photo de Caroline Nivelon )
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