Cette heure là

Sept heures   
Cette heure là et pas une autre
Place aux errances, aux rêveries
Sans en voir le bout
Pourvu que le travail se fasse.

Attendre que la poitrine éclate
N'effraie pas le trappeur
Le gars à la longue barbe
Passant son temps
À regarder par dessus les arbres.

Et si quelque vigueur lui vient
Avec armes et bagages
Il ira farfouiller
Parmi les hardes abandonnées
Sans se soucier du lendemain.

C'est le corps qui résonne ainsi
Dès l'aube
Par la faute du labyrinthe plein d'échos
Pauvre lieu traversé
Sur cette terre croutée.

Se lever
Alors que les images s'éloignent
Doucement
Jusqu'à perdre de vue
L'horizon et son marché des quatre saisons.

Puis je quitterai la table
Et m'encorderai aux mots
Sans peser pour ceux qu'on aime
En silence
Une évidence.

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